« Chemsex »
: c’est le diminutif pour « chemical sex », aka du sexe sous drogue.
Cette pratique est au cœur d’unl article sur Le Monde, mêlant les témoignages de consommateurs – dont les prénoms ont été changés – à ceux d’expert·es du sujet.
Le chemsex, une consommation de drogue à usage sexuel
Le chemsex, c’est le fait de prendre différents types de drogues afin de décupler le plaisir sexuel.
Julien y explique le processus qui l’a mené à perdre son travail de designer et à être aujourd’hui sous substance la plupart du temps.
Son récit peut sembler effrayant, de ses premières expériences sexuelles sous drogues au besoin de prendre de nouvelles doses pour contrer la détresse en phase de descente.
Antoine, un autre usager, y témoigne également en expliquant qu’il n’use de drogues qu’occasionnellement, depuis qu’il a fait un burn-out et a été confronté à la mort d’un ancien partenaire, due à une overdose.
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Mais selon Fred Bladou, un membre de l’association Aides qui vient en aide aux usagers, la majorité des « chemsexeurs » gèrent leur consommation. Ce sont ceux qui sont inexpérimentés courent le plus de risques.
« En septembre 2017, Aides a également recensé, à Lyon, quatre décès par surdoses présumées en deux semaines.
« Ces morts auraient pu être évitées, s’insurge Fred Bladou. Depuis six ans, nous alertons l’État, qui n’intervient qu’à minima via la DGS et [l’agence nationale] Santé publique France. Nous réclamons en vain de distribuer aux usagers des kits pour qu’ils analysent eux-mêmes les produits, parfois frelatés. Mais les politiques n’ont qu’une réponse pénale et morale à offrir aux usagers, selon la loi de 1970 » qui les condamne d’emprisonnement.
Pourtant, « la répression n’enraye ni la consommation ni les trafics ; elle stigmatise les usagers et les pousse dans la clandestinité, loin des structures de soins. » »
Lire le reste de l’article sur Le Monde
Appel à témoignages : quel rapport entretiens-tu avec les drogues ?
que je t’invite à lire met en lumière un phénomène marginal mais en développement, en particulier « dans la communauté gay ».
Mais l’usage de drogues ne se limite pas à la sphère sexuelle ni aux hommes ayant des rapports avec des hommes, il recouvre des réalités et des expériences différentes, du joint avant de se coucher, à la MDMA ou au rail de coke en soirée – cette liste est loin d’être exhaustive.
Sur madmoiZelle, on a longtemps cherché comment aborder ce sujet, et pourtant : une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) menée en 2017 montrait que 39,1% des jeunes de 17 ans ont déjà expérimenté le cannabis et que 6,8% ont déjà expérimenté au moins une autre drogue illicite.
Finalement, le témoignage nous semble être la seule possibilité de le faire. C’est pourquoi si tu consommes, régulièrement ou pas, des substances illicites quelles qu’elles soient, tu peux nous écrire à l’adresse [email protected] avec en objet « la drogue et moi ».
Même si tu ne consommes pas, ton témoignage nous intéresse : le but est de comprendre ton rapport à la drogue, même si c’est une aversion.
As-tu déjà expérimenté ? Dans quelles conditions ? Est-ce que tu consommes régulièrement ? Pourquoi ? Cela a-t-il un impact sur ta vie et si oui lequel ? Comment te sens-tu vis à vis de ta consommation ? Estimes tu que c’est un danger et qu’il faudrait que tu te fasses aider ? Ou bien que c’est anodin et simplement récréatif ?
Toutes les histoires nous intéressent !
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Les Commentaires
@Chips: sinon, pour poser des témoignages et que ce soit un peu moins visible qu'un bête mail, y'a des sites qui fournissent des services de "messages auto-détruits après lecture", ou après un temps déterminé :
- https://privatebin.net/
Ou un simple etherpad sinon, peut-être mieux vu que plusieurs personnes peuvent écrire sur le même support, ça fait plus d'anonymat, même si du coup c'est un peu openbar...
- https://framapad.org/