Y a pas à dire : Dove est doué pour faire des campagnes qui font la nique aux complexes. La dernière en date ne déroge pas à la règle. Elle met en scène des filles et leurs mères qui parlent des difficultés qu’elles ont à accepter leur corps et plus généralement tout ce qui a trait à leur apparence.
La photographe Michael Crook s’est rendue dans un lycée pour parler aux adolescents de la notion de beauté.
« Vous avez le pouvoir de changer et redéfinir ce qu’est la beauté. Le pouvoir est entre vos mains parce que maintenant, plus que jamais, il est au bout de vos doigts : on peut prendre des selfies. Certaines d’entre vous vont venir dans mon atelier de photo, et on va discuter ensemble du pouvoir de l’autoportrait, et ça va ouvrir la discussion sur ce qu’est la beauté, qui n’est pas ce que tout le monde a dit que c’était.
Je vais vous demander de prendre le risque de faire changer ce que les gens pensent de la beauté. Et si on trouvait un moyen, en prenant des selfies, d’y incorporer les choses qu’on n’aime pas chez nous ? »
À partir de là, les élèves ont réfléchi. L’une explique qu’elle s’inquiétait toujours de sa position sur la photo pour ne pas mettre en avant la forme ronde de son visage, une autre déteste ses joues roses (« les gens disent que je suis comme une tomate »), une troisième lâche douloureusement qu’elle a presque envie de dire qu’elle déteste tout son visage…
Michael explique alors que, souvent, les mères transmettent leurs insécurités à leurs enfants. Une lycéenne renchérit alors : « Je pense que les insécurités de ma mère m’affectent beaucoup. Quand elle commence à parler de ses complexes, tu commences à te focaliser sur les tiens ». Alors la photographe lance le projet : ces filles travailleront avec leurs mères, qui apprendront elles aussi à prendre des selfies
.
Et le résultat est génial : mères et filles partagent un moment de complicité, et ça fait plaisir à voir. Ça fait plaisir aussi de voir que ces filles et ces femmes partagent un même but : vouloir que l’autre comprenne enfin qu’elle est belle.
L’aboutissement de cette initiative a été une exposition où toutes les selfies prises ont été affichées, et tout le monde pouvait mettre des commentaires tout autour pour dire ce qu’ils avaient aimé sur le cliché.
J’en conviens, les discours de fin tellement différents des adolescentes par rapport à celui du début laissent perplexes : comment ont-elles pu accepter de s’assumer aussi rapidement alors que la plupart du temps, ça prend des années ? Mais nous n’avons qu’à nous dire que c’est une sorte de formation accélérée et surtout, retenons les mots de l’une d’entre elles :
« Je pense que la beauté, c’est être fort, être courageux et être heureux avec soi-même. »
Finalement, ouais. S’aimer, ça ne devrait être pas aussi simple que ça : c’est aussi simple que ça.
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