En partenariat avec Universal (notre Manifeste)
Ce 20 mars sort au cinéma Us, le nouveau film de Jordan Peele (Get Out). La bande-annonce m’a fait COUINER de peur.
Ce qui m’effraie le plus dans ce trailer, ce n’est pas la paire de ciseaux effilés, ni le sang qui goutte. C’est le fait que les méchants sont les jumeaux des gentils.
Des dopplegänger, en somme. L’ENFER.
C’est quoi, un dopplegänger ?
« Dopplegänger » est un mot allemand (tu l’auras deviné au umlaut), qui en soi n’a pas de sens négatif : il désigne simplement le sosie d’une personne, son double.
Ainsi, on peut dire sans se tromper :
— Julien Lepers est vraiment le dopplegänger de Michael Keaton !
Mais dans le folklore, le dopplegänger a vite pris un sens plus inquiétant.
Qu’il s’agisse d’un robot à ton image qui décide de prendre ta place, d’un double maléfique qui s’introduit dans ta vie ou d’un clone qui te renvoie les pires aspects de toi-même, le dopplegänger est rarement sympa…
Pourquoi j’ai peur du dopplegänger
Tout le monde a sa sensibilité, y compris en matière de terreur.
Là où un serial killer à la tronçonneuse affûtée me laissera de marbre, un clown dans un tunnel d’égouts gâchera mes nuits pour un mois.
Car ce qui me fait peur, ce n’est pas le réel, celui qui subit les lois de la gravité, du temps qui passe, du hasard et autres choses bien tangibles auxquelles je me raccroche.
C’est l’impossible. Le paranormal
. Les choses qui n’ont pas d’explication rationnelle, comme le maléfique dopplegänger, font bouillir de terreur mon cerveau cartésien…
L’intolérable perspective du dopplegänger
Même quand le dopplegänger n’est pas franchement hostile, il me met mal à l’aise (euphémisme).
Dans Enemy, par exemple, le héros, joué par Jake Gyllenhaal, regarde un film tourné dans sa ville. Et se rend compte qu’un des figurants a EXACTEMENT la même tête que lui. Il décide donc de partir à sa recherche.
Ça m’avait tellement fait flipper putain. En imaginant me découvrir dans un DVD, j’avais senti mon estomac se révulser, ma peau se hérisser.
C’est ce qui m’arrive à chaque fois que j’envisage un peu trop fort quelque chose qui ne peut pas, qui ne devrait pas exister.
Qu’y aurait-il de pire ?
Me réveiller en pleine nuit pour découvrir, à ma fenêtre, le visage grimaçant d’un clown ou d’un tueur armé jusqu’aux dents ?
Ou me réveiller en pleine nuit pour découvrir, à ma fenêtre, mon propre visage, me souriant calmement ?
J’IMAGINE UN PEU TROP FORT JE VAIS DORMIR LA LUMIÈRE ALLUMÉE MAINTENANT BRAVO MOI.
Le dopplegänger et mes failles
Je pense que si la figure du dopplegänger me fait si peur, c’est aussi parce qu’elle me renvoie à mes propres insécurités.
Le double maléfique frappe en plein cœur mon rapport à mon identité, à mon unicité.
Qui suis-je ? Est-ce possible de se connaître vraiment ? Qu’est-ce qui fait que moi, je suis moi ? À quel point pourrais-je changer avant de ne plus être moi ?
Autant de questions que je ne trouve pas très agréables lorsqu’elles tournent dans ma tête, surtout aux petites heures qui précèdent l’aube.
Et si un dopplegänger arrivait à s’inviter dans ma vie ? Et s’il me volait mon existence ? Est-ce que mes proches feraient la différence ? Pourrais-je seulement les convaincre que je suis la vraie moi ?
Aaaah, je déteste penser à tout ça !
Je te le dis, cet article va me voler des heures de sommeil… Mais pas autant que la projection de Us, au cinéma le 20 mars, qui devrait foirer mes nuits jusqu’en 2020.
Est-ce que t’as peur du dopplegänger ? Pourquoi ? Quel est ton exemple préféré de dopplegänger dans des œuvres de fiction ?
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