C’est officiel depuis le 22 juin 2023 : Jennyfer demande son placement en redressement judiciaire. L’entreprise qui se fait désormais appeler Don’t Call Me Jennyfer (DCMJ), appartient à Sébastien Bismuth, également en charge de Celio et maintenant de Camaïeu. Le propriétaire a requis ce placement auprès du tribunal de commerce de Bobigny qui a jusqu’au 28 juin pour se prononcer. S’il accède à cette demande, cela déclenchera une période d’observation de six mois durant lesquels les factures seront gelées, et les emplois sauvegardés, le temps de tenter de sauver les meubles et surtout les gens. Pour l’heure, c’est 1 112 personnes qui s’inquiètent pour leur travail.
Jennyfer veut un redressement judiciaire pour tenter de sauver le plus de ses 1 112 emplois
DCM Jennyfer avait pourtant multiplié les opérations censées séduire son public cible, comme des collabs avec les influenceurs Lena Situations, Lisa et Johan Papz, McFly & Carlito, ou plus récemment la chanteuse Ronisia. C’est ce qui a peut-être contribué à la conforter dans sa position de leader sur ce segment de clientèle (les 10-19 ans) dans le secteur… qui est en crise. Malgré ses 10 % de part de marché, 40 millions de visiteurs par an dans ses boutiques, qui sont 220 en France et 79 à l’étranger, ainsi que 17 millions de shoppeurs en ligne, DCM Jennyfer a besoin de définir un plan de continuation solide ou de trouver repreneur, rapporte le média spécialisé Fashion United.
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Alors que l’augmentation des coûts diminue les marges, l’inflation dézingue le pouvoir d’achat, et que la concurrence s’aiguise comme SHEIN, DCM Jennyfer pourrait donc y passer, comme bien d’autres enseignes françaises bien connues des centres commerciaux de l’Hexagone. Bref, la mode milieu de gamme tricolore s’avère bel et bien en voie d’extinction.
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