Donald Trump déclaré responsable d’agression sexuelle par un tribunal civil de New York

Après deux semaines d’un procès auquel il n’a pas daigné se présenter, Donald Trump a été déclaré responsable d’agression sexuelle par un tribunal civil de New York, mardi 9 mai. Il a ainsi été condamné à verser 5 millions de dollars de dommages et intérêts à sa victime, la journaliste et autrice E. Jean Carroll.

Neuf chefs d’accusation retenus

L’ancienne chroniqueuse du ELLE US accusait l’ex-président de l’avoir violée dans une cabine d’essayage du grand magasin new-yorkais Bergdorf Goodman, au printemps 1996. Une agression dont elle avait témoigné dans une interview accordée au New York Magazine en juin 2019. « Il baisse sa braguette et enfonce ses doigts dans mes parties intimes, puis son pénis », avait raconté E. Jean Carroll au magazine, pour lequel elle avait posé en Une, vêtue de la même robe noire qu’elle portait au moment des faits.

Le jury, composé de six hommes et trois femmes, a, en revanche, rejeté l’accusation de viol. Mais les neufs autres chefs d’accusation ont été retenus. Outre l’agression sexuelle, Donald Trump s’est rendu coupable d’avoir touché de force sa victime, de l’avoir blessée ou encore de ne pas avoir respecté ses droits.

« Cette femme n’est pas mon type »

Donald Trump est également reconnu coupable de diffamation, le tribunal estimant que l’ancien président a porté atteinte à l’honneur de E. Jean Carroll, en sachant qu’il travestissait les faits : « Je ne connais pas cette femme, je ne sais pas qui elle est  (…) Et même si je ne suis pas censé le dire, je le dis ! Cette femme n’est pas mon type », avait-il écrit en octobre 2022 sur son réseau Truth Social.

Au procès, ses avocats reprenaient pour sa défense des clichés sexistes et misogynes, tentant de discréditer le témoignage de E. Jean Carroll. Au même moment, deux nouvelles femmes l’accusaient d’agression sexuelle. De son côté, Donald Trump, qui estime être victime d’un « complot politique« , a dénoncé un « verdict honteux ». Ses avocats ont annoncé qu’un appel serait fait de cette décision.

Mais pour Donald Trump, les déboires judiciaires sont loin d’être terminés. Accusé d’avoir versé un pot-de-vin à l’actrice X Stormy Daniels durant sa campagne électorale en 2016, il a été inculpé au pénal le 4 avril dernier. Il pourrait être arrêté et de nouveau condamné.