Oui, vous avez bien lu : celui qui s’est vanté « d’agripper les femmes par la chatte » voudrait se draper dans la lutte contre les violences sexistes.
Qu’est-ce qu’il faut pas entendre…
Trump en bras de fer avec un journaliste de CNN
Ce 7 novembre, Donald Trump parlait face aux journalistes, au lendemain des midterms, des élections de mi-mandat très importantes aux États-Unis.
En surface, il appelle à une meilleure entente avec les démocrates (lui-même est républicain)… mais Trump étant Trump, il n’a pas pu s’empêcher de creuser les divisions qui tendent le pays, et a largement critiqué la presse.
Le Monde a sous-titré une partie de son allocution :
Pris à partie par un journaliste de CNN, Jim Acosta, qui l’interroge notamment au sujet d’enquêtes sur les liens entre Trump et la Russie de Poutine, Donald Trump a perdu son calme.
Ordonnant à son interlocuteur de reposer son micro, il l’a traité d’« horrible personne » et estime qu’il « ne devrait pas travailler chez CNN ».
Dans sa joute avec le Président, Jim Acosta a légèrement repoussé une stagiaire qui tente, à un moment, de lui retirer le micro de force.
Le journaliste a vu son accès à la Maison Blanche révoqué presque immédiatement.
Les fake news de la Maison Blanche
Qu’un journaliste soit banni de la Maison Blanche alors qu’il n’a fait que son travail, ça me hérisse mais que voulez-vous, je n’attends rien de Trump.
Ce qui me fait bouillir, c’est la justification que Sarah Sanders, porte-parole de l’exécutif, a utilisée pour justifier ce bannissement :
« Le Président Trump croit à la presse libre et toutes les questions le concernant, ou concernant son gouvernement, sont les bienvenues.
Cependant, nous ne tolèrerons pas un journaliste qui pose ses mains sur une jeune femme essayant simplement de faire son job de stagiaire à la Maison Blanche. »
Qui… pose les mains sur une femme ? Attendez, je me refais le film, parce que ce n’est pas vraiment ce que j’ai vu.
Jugez plutôt, je vous ai isolé ce moment de rare violence :
Oui, vous avez bien vu, et oui, il n’y a rien à voir. La femme saisit le micro plutôt brutalement, Jim Acosta pose à peine son bras au creux de son coude pour l’éloigner.
En aucun cas son geste n’est violent ou inapproprié — il est bien plus doux que celui de la stagiaire, pour être honnête !
Donc on a une porte-parole de Trump qui dit des choses totalement fausses ET facilement réfutables puisque le moment a été filmé. C’est 1984 en fait la vie ?
Cerise sur le gâteau, la vidéo que Sarah Sanders a partagée a été modifiée : le geste est ralenti et doublé. On doit ce montage à… un membre d’InfoWars, média d’extrême-droite bourré de théories du complot et plutôt axé alt-right.
Les violences faites aux femmes pour faire oublier le scandale
Je l’ai dit, je n’attends pas grand-chose de Trump ni de son entourage, mais sa façon de repousser sans cesse les limites du respect est presque fascinante.
Qu’un homme si dangereux pour les droits des femmes ait le culot de prétendre protéger une stagiaire malmenée quand il se débarrasse d’un journaliste… wow.
Heureusement que House of Cards c’est fini, parce que la réalité a depuis longtemps dépassé la fiction.
Je vais donc me concentrer sur des personnes qui font vraiment avancer la lutte contre les violences faites aux femmes, comme Alexandria Ocasio-Cortez, élue lors de ces récentes midterms !
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