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Culture

Doctor Who, saison 8 : nouveau Docteur et premières impressions

Doctor Who saison 8 vient de commencer, et introduit donc un nouvel acteur pour le Docteur : Peter Capaldi. Voici l’avis de LadyDandy !

Attention, cet article contient de nombreux spoilers !

J’ai enfin jeté un coup d’œil au premier épisode de la nouvelle saison de Doctor Who (oui, « enfin » : trois jours, c’est une éternité sur l’Internet !). Je suis donc à présent capable de donner mon avis sur une flopée de questions cruciales…

Allons-y !

Que vaut Capaldi ?

Jenna Coleman et Peter CapaldiLe Docteur testé et approuvé par sa compagne de route

Personnellement, je regrette le choix de Capaldi. Moffat avait annoncé du changement (ce troll) et l’Internet s’était enflammé, imaginant voir notre extraterrestre super-intelligent enfin incarné par une femme, ou une personne non-blanche (voire les deux, folie !), ce qui aurait fait un bien fou à la série et à notre pop-culture en général, saturée de (super) héros mâles blancs.

À lire aussi : Thor va devenir une femme !

Et là, on nous annonce Peter Capaldi… et le seul changement, c’est qu’il est « vieux » (ce sur quoi l’épisode va lourdement insister). Tu parles d’une révolution ! Le Docteur a été « vieux » pendant des décennies avant la « nouvelle » version de la série !

Cela dit, même si j’aurais préféré qu’on nous propose enfin un héros qui sort des sentiers battus, je n’ai jamais mis en doute le fait que Capaldi serait un bon Docteur. Je l’ai vu dans The Thick of it, et il était franchement excellent. D’ailleurs, le côté grandiloquent, brusque et très dramaturge du personnage qu’il interprète dans cette série, Malcolm, est assez proche du Docteur, finalement !

Il est énergique, vif, incisif, et avec sa silhouette élancée on peut le prendre pour un jeune homme de loin, mais il a ce regard qui dit « le poids du monde pèse sur mes épaules ». Il crapahute en chemise de nuit avec dignité et drague des dinosaures de façon très crédible, tout en se distinguant de ses prédécesseurs par son profil d’aigle et sa froideur. En effet, le Docteur cesse ici d’être charmant et dit clairement à Clara qu’il n’est pas son petit ami (tout en précisant que la confusion ne venait pas d’elle mais de lui).

Moffat semble aussi intégrer son « recyclage » d’acteur dans l’intrigue, puisque Capaldi a déjà joué dans La Chute de Pompéi, un épisode de la quatrième saison de Doctor Who, mais aussi dans Torchwood, son spin-off. Ainsi, il est dit que le Docteur a déjà vu le visage qu’il porte et que son choix de « masque » serait un message inconscient…

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J’espère que ce n’est pas qu’une astuce boiteuse et que ce sera creusé ! On verra bien si Moffat laisse à nouveau ses gentils fans combler les trous dans son scénario à sa place.

En résumé, Capaldi est bon, mais c’est vraiment dommage de voir à nouveau un homme blanc endosser le rôle du Docteur.

Moffat se renouvelle-t-il enfin ?

Jenna Coleman et Peter Capaldi

Oui, j’ai beaucoup tapé sur Moffat, mais n’allez pas m’accuser d’être une fangirl de Davies. Mes épisodes préférés de l’ère Davies sont ceux que Moffat a écrits, pour la plupart. Bref, Moffat, je l’aime et c’est pour ça que je le châtie (trop) bien.

À lire aussi : Steven Moffat, ses séries adulées… et sa misogynie

Donc, Moffat se renouvelle-t-il ? Clairement… il est trop tôt pour le dire. On sent quand même qu’il essaie de mettre en place de nouvelles dynamiques, rien qu’entre Clara et le Docteur.

Clara, d’ailleurs, a été la bonne surprise de cette épisode. J’avais beaucoup de mal avec elle : introduite trop rapidement, enjeux dramatiques expédiés en trois coups de cuillère à pot… et puis, le concept même de fille qui se sacrifie perpétuellement pour sauver le Docteur, merci mais non merci !

Ici, on lui offre quelques moments de bravoure salutaires. Oui, l’enjeu est que Clara continue de croire que le Docteur viendra toujours sauver sa demoiselle en détresse préférée, et il n’est évidemment jamais question d’être pleinement indépendante, mais bon… C’est la base de Doctor Who et je ne pense pas que c’est Moffat qui changera ça.

Par contre, ce qui fait plaisir, c’est qu’on prend vraiment le temps de s’attarder sur le ressenti des deux protagonistes. La nouvelle relation établie entre notre Docteur fraîchement régénéré et son assistante me semble bizarrement beaucoup plus crédible que celle qui existait entre elle et le Docteur version Matt Smith.

Et l’épisode, en soi, il est sympa ?

Carrément ! Ce n’est pas le meilleur de la série, mais il a le mérite de prendre ses enjeux au sérieux, sans oublier l’humour pince-sans-rire qui fait l’identité de Doctor Who.

Rien n’est « expédié », ce que je peux reprocher à pas mal d’épisodes de la saison 7, et pourtant, on brasse pas mal de fan service potentiellement gratuit ici : un générique steampunk, un dinosaure, l’accent écossais de Capaldi, le trio Vastra, Jenny et Strax (si toi aussi tu veux un spin-off tape dans tes mains !), et même une apparition de Matt Smith ! Mais tout fonctionne très bien.

L’intrigue en elle-même, à base de robots qui se réparent eux-mêmes depuis des millénaires, et ont fini par être influencés par les pièces humaines qu’ils utilisent au point de développer leurs propres croyances, effleure des thématiques déjà traitées par de nombreuses oeuvres de science-fiction, mais elle ne fait que les survoler. D’autres épisodes de Doctor Who les ont déjà abordées d’une bien meilleure façon.

À lire aussi : L’Homme et sa Créature — D’où vient la peur des robots ?

Ça reste malgré tout efficace et les réparations de robots offrent un parallèle très astucieux aux régénérations du Docteur.

J’aurai plus de réserve sur le « méchant » (ou du moins « mystérieux individu »), introduit en fin d’épisode, qui ressemble à une méchante fangirl psychotique (Moffat aime se moquer des fangirls), mais laissons-lui le bénéfice du doute.

À lire aussi : Être une fangirl, c’est instructif : la preuve !

Des pronostics sur la saison 8 ?

J’ai eu l’impression que quelques références discrètes étaient faites au cinquantième anniversaire et à la recherche de Gallifrey ; par exemple, le Docteur évoque son « paradis perdu »… mais j’extrapole sûrement pas mal. On sent qu’on ne va pas se jeter dans cette intrigue tout de suite, que des quêtes parallèles vont d’abord être mises en place. Et c’est pas plus mal !

J’espère surtout que les scénaristes continueront à prendre leur temps dans le développement des relations et des personnages qui sont, après tout, l’âme de la série. Et pour le reste… eh bien j’attends de voir.

Et vous alors ? Qu’en avez-vous pensé ? Des idées pour la suite ? Des doléances ? Vous aussi, vous êtes amoureuses de l’accent de Capaldi ?

À lire aussi : Un livre Doctor Who pour les 50 ans de la série !


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Les Commentaires

18
Avatar de Ma-Cha
25 septembre 2014 à 13h09
Ma-Cha
Aller les filles, on parle doctor who ?

Il y a un topic exprès, et là il y a des avis sur les derniers épisodes 

Flûte !! Merci !!
0
Voir les 18 commentaires

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