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Vie quotidienne

Pourquoi je suis contente que mes parents soient divorcés

Cette madmoiZelle a toujours connu ses parents séparés, et ça n’a jamais été un problème pour elle. Au contraire, elle comprend leur divorce et elle est très contente de cette situation !

— Publié le 5 novembre 2019

Mes parents ont divorcé quand j’avais 3 ou 4 ans. Honnêtement, je ne sais même pas vraiment en quelle année c’était, je n’en ai aucun souvenir.

Tout ce que je sais, c’est que ça ne m’a jamais réellement dérangée et qu’aujourd’hui plus que jamais, cette situation me convient parfaitement et je n’imaginerais pas les choses autrement.

Mes parents se sont rencontrés quand ils étaient jeunes

Mes parents se sont rencontrés à la fac, ils partageaient le même groupe de potes. Ils étaient donc plutôt jeunes quand ils se sont mis ensemble, c’est sans doute ce qui a fait que ça a marché au début.

Bizarrement, j’ai l’impression que je ne sais pas grand-chose d’à quoi ressemblait leur couple. Pourtant ils m’ont pas mal parlé de cette période.

Je sais où ils habitaient pendant leurs études, avec qui ils partaient en vacances, comment s’est déroulé leur déménagement à la campagne, comment s’est passée la naissance de ma sœur, puis la mienne.

Mais étrangement, chacun en parle toujours comme si l’autre n’avait pas été présent, ce qui ne m’aide pas vraiment à visualiser leur relation de l’époque.

C’est comme si dans ma tête, leur couple pré-séparation était déjà fragmenté.

Mes parents, un couple improbable pour moi

Je me doute bien que mes parents ont beaucoup évolué depuis qu’ils se sont mis ensemble, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander comment deux personnes aussi différentes ont bien pu former un couple pendant autant de temps.

Mon père a toujours été passionné par la nature, le jardin, les animaux, alors que ma mère est assez casanière et pas hyper portée sur la faune et la flore.

Elle, elle est très attachée à ce que représente la famille et aux efforts que cela implique, elle est capable de se plier en quatre simplement pour faire plaisir à son entourage…

Alors que mon père est très indépendant et n’a quasiment aucune attache familiale

.

Lui adore la bonne bouffe et le bon vin, alors qu’elle y est plutôt indifférente.

Je pourrais continuer la liste encore longtemps, car selon moi, mes parents n’ont rien en commun.

À tel point que je ne peux pas imaginer comment leur couple a réussi à tenir aussi longtemps, et comment ils ont pu envisager d’avoir deux enfants ensemble.

Je suppose qu’ils faisaient chacun beaucoup de concessions et qu’ils n’avaient pas forcément conscience de leurs différence à l’époque. Mais comme je suis heureuse de n’avoir pas le moindre souvenir de cette période !

Des parents séparés, une situation pas si compliquée

Pour en avoir discuté avec eux, le divorce n’a cependant pas été une période facile.

Décidée par mon père et donc subie par ma mère, avec toute la souffrance et la frustration que ça implique, cette séparation a engendré des changements radicaux dans leurs vies respectives.

Pour autant, je n’ai pas l’impression que cette séparation ait eu beaucoup d’impact sur moi.

Selon ce qu’ils m’en ont raconté, je crois que c’était un peu difficile quand j’étais plus petite, mais honnêtement, je ne ressens aucun traumatisme particulier aujourd’hui.

Si mes parents ne sont pas particulièrement proches, leur relation est désormais relativement sereine.

Ils sont capables d’être dans la même pièce et de discuter sans problème ; ça me suffit amplement parce que je les sens heureux dans leurs vies respectives.

Beaucoup pensent qu’avoir des parents divorcés implique beaucoup de complications.

Certes, quand je rentre pour les voir, il faut que je segmente mon séjour pour passer autant de temps avec l’un qu’avec l’autre, ce qui ne serait pas le cas s’ils étaient ensemble.

Mais en fait, voir mes parents chacun de leur côté me permet d’avoir une vraie relation avec chacun d’eux, d’avoir des conversations en tête à tête, ce qui n’est pas forcément possible avec des parents non séparés, vu ce que je constate avec certains de mes potes.

Noël a longtemps été le point noir au tableau, parce que quand ma sœur et moi étions petites, par souci d’équité, on alternait un an sur deux pour le passer chez l’un ou chez l’autre, et ça me coûtait de sacrifier ce moment avec l’une des deux familles.

Maintenant qu’on est toutes les deux adultes, on a mis en place un système qui nous convient très bien : le 24 au soir chez mon père, le 25 chez ma mère.

Aujourd’hui, je ne me verrais pas faire les choses autrement.

Au-delà de préférer voir mes parents séparément, c’est ma famille également qui me convient mieux segmentée de cette façon.

Mes familles maternelle et paternelle sont très différentes l’une de l’autre, et je les apprécie chacune pour des choses qui leur sont propres.

Mes parents sont divorcés, et tant mieux

Cette situation est donc idéale pour tout le monde : mes parents n’ont plus à faire de sacrifices sur qui ils sont individuellement maintenant qu’ils sont séparés, et m’apportent chacun beaucoup à leur façon à chaque fois que je passe du temps avec eux.

S’ils étaient restés ensemble, je suis persuadée que je n’aurais pas été aussi heureuse qu’aujourd’hui parce que l’environnement aurait nécessairement été plus conflictuel.

Par ailleurs, comme mon père a rencontré quelqu’un de son côté il y a plusieurs années, j’ai grandi entourée de personnes que je considère aujourd’hui comme ma famille à part entière et qui ont elles aussi contribué à faire de moi celle que je suis aujourd’hui.

Pour beaucoup de gens, les choses ne se passent pas aussi facilement, et je me rends bien compte de la chance que j’ai que chacun de mes parents m’ait élevée sans chercher à dénigrer l’autre, que nous ayons trouvé un équilibre au milieu d’une situation pas forcément évidente.

Tout n’a pas toujours été parfait, mais ils ont fait au mieux pour leurs enfants, et c’est sans doute ce qui fait qu’aujourd’hui il n’y a plus aucun problème.

Je leur suis éternellement reconnaissante d’avoir fait cet effort et de m’avoir prouvé qu’une famille recomposée vaut parfois mille fois plus qu’une famille décomposée.

À lire aussi : Pourquoi j’ai coupé les ponts avec mes grands-parents

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Les Commentaires

6
Avatar de Mijou
28 mai 2020 à 13h05
Mijou
Je suis dans le même cas, un peu plus jeune car j'avais deux-trois ans, mon frère 10-11. Je suis un "accident", leur couple allait déjà mal avant que je ne pointe le bout de mon nez.
La séparation s'est faite dans la douleur. Mon père très froid, montant d'énormes barrières pour se protéger, et ma mère pleurant sans cesse.
A l'époque la garde alternée ne se faisait pas du tout, mais il a été statué que nous ferions 1 semaine sur deux et la moitié des vacances scolaires chez l'un et chez l'autre, de manière équitable. On changeait le mercredi car c'était plus pratique pour tout le monde.
Mes parents ont deux versions des faits : mon père estime s'être battu pour obtenir la garde alternée, ma mère assure avoir toujours été pour qu'on les voient autant l'un que l'autre.

Je pense qu'ils ont tous les deux raison finalement. Une séparation entre des parents implique forcément, d'une façon ou d'une autre, inconsciemment ou non, un déchirement autour des enfants, de leur garde de leur éducation. Enfin c'est mon expérience et celle des gens autour de moi (ma meilleure amie a divorcé il y a quelques années, la petite avait 4 ans). Parce que quand on se sépare, on souffre, on est malheureux, on a des tonnes de sentiments ambivalents envers l'autre, etc... et du coup, on fait ce que l'on peut pour s'en sortir, et parfois on fait mal.
Je me souviens avoir vu une psy à l'époque, bien naze, qui m'avait placé entre mes deux parents, elle devant moi et demandé : "tu préfères qui ? ton papa ou ta maman ?" Mon Dieu, l'angoisse horrible... Pour mes parents aussi cela dit, ils en savaient plus qu'elle niveau développement de l'enfant apparemment, pour être ultra choqués par la question...
Mon père, bien qu'à l'origine de la séparation, a longtemps gardé énormément de rancoeur envers ma mère. Pendant longtemps, il affectait de ne pas se souvenir de leur passé commun, alors qu'ils ont fait des tonnes de voyage, vécus des trucs de oufs, etc... (c'était des baba-cools qui ont traversé l'Afghanistan en 4L, pour vous situer le truc :cretin. Tout le temps qu'il a versé une pension alimentaire à ma mère, il marquait son nom de famille sur l'enveloppe (ils n'étaient pas mariés), parfois ses initiales, mais jamais son prénom... alors qu'ils ont partagé plus de 15 ans de leur vie et eut deux gamins.
C'est hyper violent cette négation pour un enfant (si ton père affecte n'avoir jamais connu ta mère... finalement, tu n'existes pas, quelques part ?), mais avec le recul, je pense que mon père n'était pas heureux depuis longtemps avec ma mère mais qu'il ne disait rien (c'est quelqu'un de taiseux et de très renfermé), accumulant le mal-être jusqu'à craquer un jour, ce qui explique le méga rejet derrière.
Ma mère, plus expressive (et suivie par un psy pendant des années) a su verbaliser et digérer le truc plus facilement et donc s'en remettre plus vite et plus sereinement, passé le choc de la séparation (qu'elle n'a donc pas initié).
J'ai énormément souffert du sentiment d'être trimbalée.
Contenu spoiler caché.

Bref, tout ça pour dire que une séparation n'est JAMAIS facile à gérer, qu'elle laisse de toutes façons des séquelles sur les enfants, même si un environnement où les parents restent ensemble et se détestent n'est pas sain non plus.
La façon de gérer des parents fait énormément la différence... mais certain.e.s n'ont pas les outils pour ne pas faire "mal". Je pense que ça a été le cas de mes parents, je leur ai pardonné aujourd'hui, car malgré tout ça, je n'ai JAMAIS manqué d'amour, et je sais qu'ils ont fait de leur mieux. Nos relations sont très apaisées aujourd'hui, et je pense aussi que le fait que les choses s'apaisent entre eux a fait énormément de bien.
Leur premier contact cordial a été au mariage de mon frère, il y a une douzaine d'année maintenant, et depuis ils ne s'évitent plus aux réunions de familles, demandent des nouvelles l'un de l'autre quand je les ai au téléphone, se passent le bonjour, etc... C'est loin d'être amical, mais en tout cas c'est serein et sain.

Par contre, niveau famille recomposée, je ne suis pas vraiment gâtée.
Ma mère est restée très longtemps avec un mec que je détestais, un collègue à elle, qui passait son temps à me pourrir (jusqu'à lever la main sur moi un jour) alors qu'il passait tout à ses propres gamines (qui étaient des péteuses que je détestais). Il était infect, gros macho toujours torse nu, il faisait du bruit en mangeant, bref, la totale... :clapuis, elle l'a ENFIN quitté, s'est inscrite sur Meetic, et a rencontré un type super avec qui elle s'est marié à 60 ans. Lui, je l'adore, il est gentil, le coeur sur la main, très calme... Bref, trop cool pour elle.<3
Mon père, depuis des années, est avec une nana ultra jalouse, de ma mère, de moi (j'avais 8 ans, allo !:facepalm, elle lui disait des conneries sur moi pour le monter contre moi quand j'étais enfant. Ses deux gamins étaient sympas mais alors si on avait le malheur de se disputer comme ça arrive entre gamins, elle se transformait en mère louve et c'était forcément moi la coupable de tout. Elle est subitement devenue adorable et ma grande copine quand j'ai eu mon premier appart, situé dans un quartier qu'elle adorait. Tout était prétexte à venir me faire un coucou... Et silence radio quand j'ai déménagé....
Aujourd'hui, on ne se voit pas et c'est très bien comme ça. Même le jour de noël où je viens manger avec mon père, elle s'arrange pour ne pas être là. PAR-FAIT.
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