Ce matin, j’avais rendez-vous chez une sage-femme, pour demander la pose d’un Dispositif-Intra Utérin (DIU, ou stérilet). En cuivre.
En revenant, Mymy m’envoie un sujet à traiter :
Eh bien. C’est dire si le sujet m’intéresse actuellement !
J’ai donc lu avec beaucoup d’attention l’enquête de deux journalistes de Slate, Daphnée Leportois et Cerise Sudry-Le Dû, qui ont voulu savoir quelle était l’efficacité des DIU.
Efficacité du DIU : des études qui datent
Elles se sont penchées sur le sujet, intriguées par le nombre de femmes qui témoignaient de grossesses sous DIU en cuivre, tombant des nues en pensant être protégées.
« 8 grossesses par an pour 1.000 femmes comme l’indique le site choisirsacontraception.fr, ce n’est pas pareil que 11 ou 15. »
Mais ce fut un sacré parcours du combattant pour conclure que les chiffres que l’on nous donne sur l’efficacité du DIU sont datés. Très datés.
« En gros, les stérilets qu’on nous prescrit et qu’on nous pose sont commercialisés et remboursés sur la base d’une étude qui compile des études antérieures à 1987 », concluent les deux journalistes.
Ce qui signifie, entre autres, que ces études ne prennent pas en compte le fait que de plus en plus de jeunes femmes sont sous DIU.
Des femmes qui sont donc plus fertiles que celles sur lesquelles les études ont été menées il y a 30 ans, qui étaient généralement plus âgées.
Sur les plus jeunes femmes, l’efficacité des DIU en cuivre serait donc potentiellement moindres.
Tomber enceinte sous DIU : un défaut d’informations
Pour autant, les deux journalistes sont loin de tirer sur la sonnette d’alarme.
Les spécialistes qu’elles ont interviewés relativisent les inquiétudes qui peuvent naître suite à cette enquête – même s’il admettent qu’actualiser les chiffres serait une bonne chose.
Ce qui attire l’attention en revanche, c’est ce qui ressort des témoignages des femmes citées dans l’article : la surprise, le choc face à l’annonce de leur grossesse. Elles ne savaient pas qu’elles pouvaient tomber enceintes sous DIU.
Personne ne leur avait dit que cette contraception n’était pas fiable à 100%.
« Bien sûr, comme le précise Martin Winckler, même avec des chiffres plus précis, il sera impossible de prédire l’avenir et de dire à une femme si elle fera partie des plus ou moins 0,8% d’échecs :
— 0,6% ou 0,8%, c’est une différence statistique, ce n’est pas ça le problème, car vous ne pouvez pas savoir si vous êtes dans les 0,6 ou 0,8.
Reste qu’avoir conscience qu’il y a un risque (plus ou moins élevé suivant l’âge de la femme) permettrait de vivre cette grossesse inattendue différemment. »
Perso, j’irai donc tout de même me faire poser ce DIU. Je partais de toutes façons du principe qu’aucune contraception n’est fiable à 100%.
En fait, je savais que le DIU n’était pas une garantie anti-grossesse 100% efficace depuis cet épisode de Plus Belle La Vie dans lequel Blanche tombe enceinte alors même qu’elle a un stérilet. Depuis mes années collège donc.
Mais ayant vécu les rendez-vous successifs chez gynéco et sage-femmes sans qu’on m’en dise quoi que ce soit, je peux tout à fait imaginer que l’on ne soit pas au courant… Et mieux vaut l’être, pour éviter de tomber de haut !
Pour en savoir plus sur le sujet, je vous recommande la lecture de toute l’enquête sur Slate, qui est très complète !
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Les Commentaires
@Duckie je compatie, du coup je fais un peu pareil (pour l'ovulation avec une appli). C'est quand même triste d'en arriver là...