Permets-moi, cher lecteur, chère lectrice, d’ouvrir cet article avec une introduction un peu plus longue que d’habitude.
Car le chemin vers ce papier s’est déroulé sur plusieurs mois.
Dire le prénom pendant le sexe, t’en penses quoi ?
Tout d’abord, il y a une soirée en terrasse d’un bar, il y a une saison ou deux. Les buissons bourgeonnaient et les premiers rayons de soleil printaniers caressaient ma veste en jean.
Une amie (hétérosexuelle) m’a dit :
— Dis, je me suis rendu compte d’un truc, c’est que moi pendant le cul, je dis souvent le prénom de l’autre, mais JAMAIS on dit le mien. Tu crois que c’est une dynamique genrée ?
Après mûre réflexion, j’ai réalisé que je partageais peu ou prou la même expérience : je gémis bien plus souvent le nom de mon partenaire que je n’entends le mien.
Je me suis dit que ça ferait un bon article, donc j’ai noté le thème pour ne pas l’oublier une fois l’alcool évacué la nuit passée. Ce qui a donné ce brouillon cryptique :
« La bite a un prénom mais pas toi. »
Le jour où on a dit mon prénom pendant le sexe
J’avais quelque peu remisé cette idée dans mon carton « Articles que j’écrirai un jour mais pour l’instant j’ai pas d’angle », jusqu’à un soir plus récent.
Je te fais pas un dessin : un garçon, moi, pas de vêtements, bref le cul tu connais quoi.
Et voilà qu’au moment de l’orgasme dudit garçon, j’entends… MON PRÉNOM.
J’étais. Perturbée.
Déjà parce qu’il a dit « Mymy » et que c’est pas VRAIMENT mon prénom, mais en même temps s’il avait claqué un « Myriam » ça aurait été encore plus chelou.
Ensuite parce que, tout simplement, je ne suis pas habituée à entendre « Mymy » sur ce ton-là, dans un gros soupir de plaisir et d’excitation.
Autant de considérations qui ne me freinent pas, moi, au moment où je gémis l’état civil de mon partenaire du moment. Ça sort tout seul, et je n’y ai jamais réfléchi plus que ça !
Dire le prénom pendant le sexe, stop ou encore ?
En sondant des jeunes femmes de mon entourage (qui sont peut-être ou peut-être pas mes collègues), j’ai appris que beaucoup ne pratiquent pas vraiment le « prénom pendant le sexe »
.
— En vrai on s’appelle quasi jamais par nos prénoms dans notre vie de tous les jours, donc peut-être que ça me ferait bizarre et que j’aurais l’impression de me faire engueuler.
— Moi mon mec m’appelle très rarement par mon prénom dans la vie déjà, donc ça m’étonnerait plus qu’autre chose que soudainement il se mette à le faire au lit.
— J’ai aucun souci avec le fait de dire le prénom je crois, mais c’est juste que ça ne me traverse pas l’esprit.
Plusieurs ont évoqué le fait d’utiliser les surnoms affectueux préférés du couple pendant la montée du plaisir, plutôt que le prénom qu’effectivement, on utilise peu quand on côtoie beaucoup quelqu’un.
Se tromper de prénom pendant le sexe, une hantise
Mathilde, de madmoiZelle, m’explique ce qui la fait cogiter quand sa meuf s’adresse à elle au lit :
« J’avoue m’être déjà demandé si elle ne m’appelait pas « mon amour » pour être sûre de ne pas se tromper de prénom.
Est-ce qu’elle appelait les autres avant moi pareil ?
Je sais que ce sont mes propres insécurités. Ça m’empêche pas de me demander parfois (pardon mon cœur si tu lis ça (tu crois que « mon cœur » c’est un surnom générique ?). »
Merci chère Mathilde : je n’ai jamais eu peur de me planter de prénom pendant le sexe. Mais maintenant, c’est une petite idée solidement plantée dans un coin de ma tête.
Tu sais, comme quand t’es au bord d’une falaise et que tu te dis « Wow, ce serait si facile de juste courir vers le vide et pas m’arrêter » ?
Eh bah ce serait si facile d’appeler mon mec « Antoine » ! Alors qu’il s’appelle Arthur. Et que je ne couche avec aucun Antoine. POURQUOI JE FERAIS ÇA ?
Je vais pas le faire. Mais je pourrais.
Dire ou entendre le prénom pendant le sexe, c’est agréable ?
Je dois t’avouer qu’une fois la surprise passée, je n’ai pas été fâchée d’avoir entendu mon prénom pendant le sexe, au contraire.
Ça m’a donné l’impression que l’autre vivait à 200% le moment présent, qu’il était à fond impliqué, dans sa tête, dans son corps et dans ma chatte.
Ça m’a donné envie d’entendre mon prénom plus souvent et de continuer à dire celui des garçons que je vois tout nus.
Je laisse le mot de la fin à une anonyme intriguée :
« J’aime bien quand tout le monde se tait, donc je n’ai jamais dit le prénom de l’autre, et je ne crois pas qu’on m’ait déjà dit le mien.
Mais je pense que si pour une fois on devait me dire quelque chose, mon prénom ce serait kiffant ! »
Et toi, prête à appeler ton ou ta partenaire par son prénom pendant le sexe ? Peut-être que tu le fais déjà ? As-tu déjà vécu la hantise du MAUVAIS PRÉNOM ? Raconte-moi tout !
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Les Commentaires
Puis je suis plutôt adepte des surnoms, qui changent selon les partenaires (pour rassurer les flippees du surnom fourre-tout) et des mots d’amour qui font sourire