Cette personne te séduit, ton appareil génital te démange (au sens figuré, de préférence) et tu te sens prête à découvrir de nouveaux horizons sexuels.
Seulement, ton expérience en la matière est aussi minus que ton angoisse est grande et tu es aussi sûre de toi que si tu passais un oral de français bourrée.
Jusqu’ici tout est normal.
Ptit chat
Le première fois, trop sacralisée ?
Tu as peur d’être pas douée, d’avoir mal, et en plus on t’a dit que la première fois c’était sacré, histoire de bien te mettre la pression ? Ouais… t’es pas la seule !
Avant de répondre précisément à la question qui nous occupe, faisons un petit détour théorique dans le monde merveilleux de la virginité.
La virginité est un concept plutôt idiot qui pèse lourdement sur les femmes.
Selon lui, il n’y a que la pénétration vaginale inaugurale par un pénis qui compte vraiment comme une première fois.
Pourtant, il peut exister toute une variété de premières fois sexuelles, qui n’ont pas à être forcément « magiques », « spéciales » ou transcendantes.
Tout dépend en fait de la charge symbolique que tu places dans cette expérience.
Certaines estiment que c’est un instant particulier, important et que l’autre doit savoir dans quel moment d’exception il se lance.
D’autres n’accordent que peu de signification aux premières fois et préféreront passer leur manque d’expérience sous silence.
Cela peut éviter de mettre une pression inutile à ton ou ta partenaire, mais aussi à toi-même comme le raconte Emmanuelle :
« Je ne devais pas en faire tout un truc. J’avais envie que ça passe de manière naturelle, sans enjeu. »
Quant à réclamer de la douceur parce que tu as peur d’avoir mal : c’est toujours possible, que ce soit ta première fois ou non !
Faut-il avoir honte d’être vierge ?
Être vierge est souvent associée à une trop grande pudeur, voire à une tare si cet état de fait s’éternise un peu trop longtemps au goût de la société.
De nombreuses personnes vierges ressentent de la honte à ne jamais avoir sauté le pas du rapport avec pénétration.
L’impression que tout le monde « l’a fait », la peur d’être en retard par rapport aux autres
sont souvent les raisons pour lesquelles les gens cachent leur virginité.
C’est le cas d’Émeline qui ne voulait pas avoir à expliquer pourquoi elle était « toujours » vierge à 21 ans :
« Je voulais me débarrasser de ma première fois et savoir ce qu’était ce sexe si cool dont tout le monde parlait.
J’ai attendu d’être en fin de règles en me disant que ce serait le moment idéal. Comme ça, s’il y avait du sang, je pouvais le mettre sur le compte des règles.
Je ne sais donc pas si j’ai saigné lors de ma première pénétration. Lui n’a jamais su qu’il était le premier, et je le fréquente toujours aujourd’hui, dans mon groupe de potes. »
Être débutante n’est jamais une honte et d’après les chiffres officiels, il n’y a que très peu de chance de « ne pas être dans la moyenne », puisqu’il n’y a pas vraiment de moyenne.
En effet, l’âge médian du premier rapport avec pénétration est 17 ans. Cela signifie que la moitié des gens l’ont fait avant et l’autre moitié après.
Ce qui laisse une bonne fourchette de possibilités !
Cacher son manque d’expérience sexuelle
La honte d’être vierge peut aussi être liée à l’inexpérience, à la peur d’être « nulle », d’être « un mauvais coup » et d’être en fin de compte rejetée.
C’est pour cela que Lily n’a rien dit à Mathias lors de leur première fois :
« Il était plus expérimenté et j’avais peur qu’il ne veuille pas coucher avec une fille qui manquerait de compétences sexuelles.
Aujourd’hui je sais qu’il a couché avec moi parce qu’il en avait envie, tout simplement, et pas pour vivre une performance.
Quelques temps plus tard, je lui ai dit qu’il avait été le premier et… il ne m’a pas crue ! »
En réalité, on ne devient pas « bon (ou bonne) en sexe » à force de multiplier les expériences. Déso mais tu vivras peut-être une baise nulle à ta 25ème pénétration et l’expérience ne peut rien contre ça.
Les seules garanties d’une partie de sexe appréciable, ce sont l’envie, le lâcher-prise, l’écoute, la communication et l’expression de tes propres besoins et désirs.
Tout comme la technique pure, cela se travaille avec le temps mais le niveau d’expérience ne permet pas de préjuger de la qualité du rapport.
Tu peux donc préciser sans craintes que tu as peu ou pas de connaissances. Cela peut permettre à ta ou ton partenaire de mieux comprendre ton état d’esprit, tes appréhensions, et d’avoir un comportement plus adapté à tes envies.
Dire que c’est la première fois… ou pas ?
À titre personnel, je préférerais qu’une personne pour qui c’est la première fois me le dise afin d’adapter mon comportement.
Mais je me dis aussi que la patience et la douceur doivent être de mise que ce soit une première ou non, après tout…
Si à l’annonce de ta virginité, l’autre tient absolument à sortir les bougies, l’encens et la musique douce et que ce n’est pas du tout comme ça que tu voyais les choses, tu as toujours la possibilité de partir, ou de lui expliquer que tu préférerais ne pas faire trop de chichis.
Si tu n’es pas certaine de sa réaction, il sera peut-être mieux d’en discuter posément en amont, mais glisser l’info dans le feu de l’action peut également avoir une dimension très sensuelle.
Bref, dire que c’est ta première fois ne rendra pas le rapport forcément meilleur ou forcément moins bien.
Tout comme la sélection de tes partenaires, dire que tu as peu d’expérience ou non est un choix très personnel.
Préciser qu’il s’agit de ta première fois est une bonne idée… si tu en ressens l’envie, tout simplement.
Si tu as envie de le cacher par peur de la réaction de l’autre, peut-être y a-t-il là un petit manque de confiance et de communication à gagner ?
En résumé, rien ne t’oblige à dire que c’est ta première fois, et rien ne doit te retenir de le faire si tu en as besoin. C’est toi qui décides.
Allez bonne bourre, bye !
À lire aussi : Est-ce que la première fois, ça fait mal ?
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