À la base, j’ai toujours voulu partir à l’étranger pour perfectionner mon anglais. C’est bien connu : le meilleur moyen de s’améliorer, c’est de pratiquer !
Mais au-delà de ça, il y avait aussi le fait que les études que je faisais à l’époque ne me plaisaient pas. J’étais un peu perdue, et la relation dans laquelle j’étais devenait aussi assez toxique. J’avais envie de m’éloigner, et partir à l’étranger était une bonne opportunité.
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J’ai donc fait le choix de partir en Irlande, pays anglophone mais aussi membre de l’Union européenne, ce qui facilite beaucoup de choses. C’était il y a six ans, et j’y suis encore !
L’Irlande, son ambiance et sa beauté
Quand je suis arrivée, j’ai tout de suite remarqué que les gens étaient très chaleureux, il y a comme qui dirait une ambiance là-bas. Les pubs y sont bien sûr pour quelque chose, mais même dans la vie de tous les jours, tout le monde est très ouvert en général.
C’est un petit pays mais il y a tellement de choses à voir !
C’est un petit pays mais il y a tellement de choses à voir, tellement de paysages. C’est parfois très brut, c’est beau. On a envie de s’y perdre. Cela fait six ans que j’y suis, mais je n’ai même pas encore eu le temps de tout voir !
Par contre, il manque quelques infrastructures, on sent que le pays est sorti de la crise il y a peu (les routes sont en mauvais état, certains bâtiments publics sont toujours mal entretenus…).
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Et puis bon, il y a la pluie, oui, évidemment.
Au début, c’est quand même assez dur.
Au début, c’est quand même assez dur. L’été est frais, l’hiver est pluvieux, l’automne aussi. Et le printemps. Bon, l’été aussi en fait, un peu. Mais pas autant ! Et puis on s’y habitue, et les jours de grand soleil sont d’autant plus appréciés.
Une mentalité paradoxale
J’ai commencé en étant fille au pair. Je le conseille car c’est un bon moyen de pratiquer la langue : les parents parlent anglais, les enfants aussi, donc on est bien obligé•e de s’y mettre. C’est également pas mal du tout car on est logé•e et nourri•e, ça facilite la vie.
Puis j’ai trouvé un premier emploi, avant de changer pour celui que j’occupe aujourd’hui — ce qui m’a permis de m’installer un peu plus, et de construire ma petite vie.
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Les gens sont très ouverts d’esprit, ils ne jugent pas aussi facilement que dans d’autres pays.
Les gens sont très ouverts d’esprit, on ne juge pas aussi facilement que dans d’autres pays. Il y a bien sûr une impressionnante culture des sorties, les pubs sont toujours pleins. Ça n’a rien à voir avec les bars en France : c’est vraiment un endroit où l’on se retrouve, parfois en famille l’après-midi, pour voir un groupe de musique ou, bien entendu, pour faire la fête.
Cependant, il faut noter que c’est un pays catholique. Même si ce n’est pas forcément évident au premier abord, certains détails ne nous échappent pas : l’avortement y est illégal.
Les autorités catholiques exercent une forte pression en ce qui concerne ce sujet. Une femme qui se fait avorter illégalement dans le pays encourt jusqu’à quatorze ans de prison. Les sondages récents montrent qu’une majorité d’Irlandais•es sont en faveur d’une dépénalisation ; j’espère fortement que les choses vont changer, et vite.
Un pays qui encourage les jeunes
On fait confiance aux gens, aux jeunes surtout.
Mon regard sur la France a beaucoup changé. Déjà, je me suis rendu compte de la complexité de l’administration française, en particulier pour louer un appart ou trouver un emploi. Je trouve cela tellement difficile.
En Irlande, si la personne arrive avec la caution et qu’elle s’entend bien avec le/la propriétaire, l’appart est à elle. Idem pour les jobs. On fait confiance aux gens, aux jeunes surtout. On leur donne plus leur chance. Je pense notamment que le travail que je fais aujourd’hui, je n’aurais jamais pu l’obtenir en France avec les études et l’expérience que j’avais.
J’ai envie de dire aux gens : allez en Irlande. Venez visiter, même si c’est pour une semaine. Organisez un petit parcours, des randonnées, des visites, et puis faites du vélo, sortez dans les pubs, parlez aux gens. Je sais que récemment, les Irlandais•es ont brillé en France par leur sympathie à l’Euro, et je confirme que c’est tout à fait représentatif du pays. Alors n’hésitez pas !
Les Commentaires
. Egalement le même ressenti que beaucoup d'entre vous, je n'ai pas réussi à me faire de réelles connaissances/amis irlandais hormis ceux que j'avais déjà. Ils m'ont expliqué que comme c'était un petit pays ils avaient en général un cercle d'amis depuis longtemps, du coup ils ne cherchaient pas forcément d'autres "amis". Je trouve un peu dommage d'avoir ce genre d'état d'esprit mais ce n'est pas uniquement en Irlande donc bon.
C'est vrai que peu de gens restent au final car on a tendance à idéaliser les autres pays