La nouvelle a été annoncée par une présentatrice de la télévision officielle en larmes : Kim Jong-Il est décédé. Le dictateur, qui se faisait surnommer « le cher dirigeant » aura donc régné dix-sept ans sur la Corée du Nord. Dix-sept longues années marquées par une crise économique, une famine meurtrière et des pénuries alimentaires régulières. Dix-sept années pendant lesquelles la censure, le culte de la personnalité, les exécutions et autres internements arbitraires dans des camps pour prisonniers politiques ont fait rage.
Le dirigeant avait hérité du pouvoir en 1994 de son père, Kim Il-sung, le fondateur de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC). En 2010, un processus de transfert du pouvoir a été lancé afin de s’assurer que le plus jeune fils du « cher dirigeant », Kim Jong-Un, lui succède à la tête de ce régime communiste autarcique, désireux de renforcer son arsenal nucléaire – ce qui inquiète ses pays voisins.
En effet, en 2003, la Corée du Nord se retirait du Traité de non-prolifération nucléaire
après avoir été accusé de s’être doté d’un programme clandestin de développement de l’arme nucléaire depuis au moins 1989, ce qui n’a fait que renforcer sa mise au ban de la communauté internationale.
Sous le règne de Kim Jong-Il, la Corée du Nord a en effet procédé à des essais nucléaires en 2006 et 2009 en dépit des négociations menées avec l’international sur le sujet.
Le décès du dirigeant de la RPDC n’a cependant rien de surprenant puisque sa santé s’est gravement détériorée suite à son attaque cérébrale en 2008. Ses funérailles auront lieu le 28 décembre prochain à Pyongyang ; en attendant et jusqu’au lendemain des obsèques, une période de deuil est décrétée.
Une belle ordure de moins sur la planète, mais c’était sans compter sur la féérie de la dictature, puisque son fiston prend donc la relève, comme par magie.
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Les Commentaires
Je comprends très bien ce que Leopoldine. et toi voulez dire. D'ailleurs, il n'y a que les humains qui sont capables de perpétrer ce genre d'horreur. Je m'exprime mal quand je dis qu'il ne mérite pas le statut d'homme. Je ne sais pas trop quels adjectifs je pourrais lui attribuer alors je le déshumanise en quelque sorte mais pas pour me voiler la face. Seulement, j'ai tiqué sur le fait que sous prétexte qu'il est humain, il mérite du respect. (J'ai du mal à me faire comprendre, je sais.)
Et en effet, quand il s'agit de ce genre de personne, je ne mesure plus mes mots (car ça me touche plus personnellement que pour d'autres comme Ben Laden par exemple pour qui je suis plus mesurée).