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Développement personnel

Je suis devenue celle que je rêvais d’être quand j’avais 15 ans — Témoignage

Devenir celle qu’on rêvait d’être à 15 ans c’est cool et ça change la façon dont on voit la vie. C’est le cas de Margaux qui a enfin rempli sa checklist d’il y a 10 ans !

Hier en sortant du métro, j’ai pris un café avant de me diriger vers le travail. Enfin, un truc au chocolat blanc, au sucre et au lait avec un peu de café au fond si je suis totalement honnête. Je marchais avec assurance parce que j’avais lancé ma playlist pref pour avancer dans la rue et puis d’un coup je me suis vue.

Enfin pas vraiment, parce qu’il n’y avait pas de miroir et que j’étais occupée à éviter les gens qui marchent mal sur le trottoir, mais vous voyez l’image : je me suis imaginée, quoi.

Hourra, je suis celle que je voulais devenir

Hourra-han

Pour la moi qui entrait en seconde c’était la vie idéale, et maintenant je l’ai. Merci bonjour au revoir.

Aujourd’hui je suis exactement ce que la moi de 15 ans rêvait d’être ! J’ai réalisé que si je pouvais filmer seulement cette scène et me l’envoyer dix ans plus tôt en décrivant factuellement et rapidement ma vie, à savoir :

  • Je travaille dans un magazine et je kiffe mon boulot
  • J’ai des amis géniaux à qui je pourrais confier ma vie et j’embrasse finalement mon hypersensibilité
  • Je fête mes 5 ans de couple avec le meilleur mec dans quelques jours
  • J’habite à Paris (pour une banlieusarde de 15 ans c’est the place to be) et j’ai un appart super beau
  • Je me sape à mon goût et j’adore ma garde-robe
  • Je peux m’acheter du chocolat chaud le matin en allant au travail avec l’argent que j’ai gagné toute seule
  • Je peux manger de la pâte à cookie crue

Et bah je serais re-fai-te.

C’est un peu court, peut-être même un peu superficiel par endroits (que celui ou celle qui n’a jamais eu de Skyblog me lance la première pierre) mais pour la moi qui entrait en seconde c’était la vie idéale, et maintenant je l’ai. Merci bonjour au revoir.

C’était pas très simple de savoir ce que je voulais, j’ai un peu tourné sur moi. J’aimais bien le Japon et les langues donc j’ai tenté la licence de japonais ET roulé des galoches. Résultat, en deux ans, j’ai plus appris en amour et en amitié qu’en kanjis alors je me suis dit que j’allais bosser un peu et revenir vers l’anglais, mon autre passion.

Je savais toujours pas ce que j’allais faire avec de l’anglais mais ce dont j’étais sûre c’est que j’aimais drôlement cuisiner donc j’ai ouvert un blog et trois ans et demi plus tard Fab m’a proposé de tenir la rubrique food de madmoiZelle (y a deux ans pile d’ailleurs).

J’ai eu un peu de la chance mais c’est pas tombé de nulle part comme Hagrid qui défonce la porte de la tante Pétunia. Je savais que j’aimais la bouffe et que je voulais écrire dans la vie, alors j’ai continué mes études littéraires, j’ai ouvert un blog, je me suis forcée à être (plus ou moins) assidue sur mon site : c’était du boulot. Je n’ai pas attendu les doigts dans le uc’ que ça arrive !

Suis-ce toujours ce que je veux être ?

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Sur le coup j’ai eu peur de ne jamais être satisfaite de ce que j’ai, devenir aigrie, recouvrir ma table de nappe en plastique, acheter des Crocs et finir ma vie en commentant les recettes de jeunes plein d’espoir en disant « moi j’aime pas les carottes… ».

Qu’est ce qu’on fait quand on réalise qu’on a atteint l’objectif qu’on s’est fixé dix ans plus tôt ? Est-ce qu’on se dit « okay très bien, vu, 20/20 » ? Moi je pensais bêtement que le jour où j’atteindrais tout ça, je serais au top du top, que j’allais juste avoir une vie cool et que ce serait comme ça pour le reste de ma vie, facile Bill.

J’ai en effet une vie plutôt cool mais je ne suis toujours pas complètement satisfaite en vrai. Je n’ai pas du tout envie de rester vivre à Paris

, ni même en France. Je n’ai toujours pas aussi confiance en moi que je le voudrais, je nourris chaque jour mon syndrome de l’imposteur avec des chips d’anxiété et je ne suis même pas sûre de ce que je veux pour le futur.

Super Margaux de chier dans les bottes de l’héroïne que tu voulais être à 15 ans ! Sur le coup, j’ai eu peur de ne jamais être satisfaite de ce que j’ai, devenir aigrie, recouvrir ma table de nappe en plastique, acheter des Crocs et finir ma vie en commentant les recettes de jeunes plein d’espoir en disant « moi j’aime pas les carottes-han… ».

Et puis je me suis bougée. En fait, le truc avec les rêves, les objectifs de vie qu’on se fixe et les gens qu’on a envie de devenir, c’est que c’est jamais définitif. De là, plusieurs conclusions se sont imposées à moi.

Mes désirs évoluent et c’est normal

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Je suis comme un Pokémon mais avec des niveaux infinis : j’avance toujours vers l’évolution d’après, j’apprends de nouvelles attaques, je change de vie et d’objectifs et c’est totalement okay.

On a le droit de ne pas toujours savoir ce qu’on veut après. J’ai appris que l’ambition est un muscle qui se travaille, et je crois que ça marche aussi pour les rêves : plus tu agis pour eux, plus tu les accomplis, plus t’en as qui naissent de ceux qui viennent d’être acquis et vers lesquels tu te diriges.

Alors quand mon estime de moi fondra comme neige au soleil, que je me sentirai plus petite qu’un grain de poussière et que j’aurai envie de me cacher pour des semaines entières, j’arrêterai de me morfondre. Je me dirai juste que je suis en train de devenir ma future héroïne.

C’est long, c’est toujours plus difficile avec le temps, mais ça aboutit toujours. Et le truc c’est de ne pas avoir peur de se tromper de rêve/d’objectif parce qu’au mieux vous êtes heureux à la fin, au pire vous aurez appris des trucs sur vous et vous pourrez avoir un nouveau but.

La clé c’est de commencer petit ! Vous pouvez genre aller chez votre voisin d’abord, chacun sa distance. C’est après que vous vous sentirez capable d’aller dans une autre ville, et puis dans un autre pays, et puis sous la mer, et puis sur la Lune.

Et puis après la Lune vous aurez probablement envie d’aller sur Mars et recommencer depuis le début ! Au fond, je serai toujours une ado paumée (mais qui mûrit quand même un peu faut pas déconner) qui se demande ce qu’elle fera quand elle sera grande. Mais ce n’est pas grave, ça m’empêche de m’enfermer dans une case. Et au moins, je ne m’ennuie jamais.

Je suis un Pokémon et j’ai trop hâte de voir à quoi ressemblera le niveau 35 .


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

7
Avatar de Camoune45
14 octobre 2016 à 13h10
Camoune45
Personnellement, je n'ai jamais revé de ce que je serais plus tard! J'avais toujours un objectif, je le realisais puis je passais a un autre objectif! A 15 ans c'etait d'avoir mon CAP puis a 18ans le permis et a 20ans une fois le BAC en poche, je voulais un travail (je parle d'un cdi bien sur) et un ptit apart. Bien sur etant donné la conjecture actuelle je n'ai eu aucun des 2! J'ai 26ans je viens d'avoir le cdi (hip hip hourra) mais j'ai pas encore l'appart, je squatte chez mon pere ^^ Je ne plains pas, pendant 6ans j'ai bien profité de mon cdd saisonnier de 8mois (logée en chambre de bonne), j'ai voyagé, j'ai été a des concerts, j'ai pu faire tous mes tatouages, j'ai adopté mon chien, j'ai fais des rencontres extraordinaires et depuis 1 an je sors avec un mec merveilleux et si lui aussi a son cdi, on s'achete une maison =D
Tout ca pour dire qu'il ne faut pas se focaliser sur ce qu'on voudrait etre dans 10 ans mais se focaliser sur le present, faire de son mieux et si on echoue, c'est pas grave, bien souvent c'est un mal pour un bien! Les choses finissent pas arriver mais des fois, pas de la maniere dont on l'avait imaginé!
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