Depuis le 1er janvier 2022 en France, détruire des vêtements neufs invendus est interdit par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec pour les intimes). Cette pratique autrefois commune dans l’industrie de la mode pour optimiser ses stocks sans avoir à trop les brader au risque de dévaluer son image de marque serait donc en passe de devenir obsolète. En effet, l’Union européenne vient d’emboîter le pas à l’Hexagone.
À lire aussi : Le gouvernement français envisage 5 mesures pour des vêtements plus durables et contre le gaspillage
L’Union européenne légifère pour interdire la destruction de vêtements neufs invendus
Le 5 décembre 2023, le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne se sont accordés pour interdire la destruction de vêtements neufs invendus, d’ici à deux ans pour les grandes entreprises. Les moyennes entreprises ont encore 6 ans, tandis que les petites sont épargnées, rapporte Libération avec l’AFP.
« Après presque six heures de négociation, nous sommes parvenus à un accord important sur le règlement #écoconception dont je suis la rapporteuse au Parlement Européen. Cela n’a pas été facile, mais le texte final représente une étape importante vers l’économie circulaire, la durabilité environnementale et la protection de notre marché intérieur. Ce règlement constitue l’un des deux volets du nouveau pacte vert européen et va changer la manière de produire mais aussi la manière d’acheter les produits qui seront mis sur le marché. »
— L’eurodéputée Alessandra Moretti, sur Instagram.
Un grand pas pour l’éco-conception dans l’UE, à condition de mettre les moyens de ces ambitions
Cette législation veut également inciter à rendre les pièces plus éco-conçues, donc moins gourmandes en ressources, et davantage réparables et recyclables. Les grandes entreprises devront chaque année révéler le nombre d’articles neufs détruits et s’en justifier. Chaque pièce devrait s’accompagner d’un passeport numérique sous forme de QR Code qui devraient permettre au grand public de pouvoir se renseigner facilement sur ces bonnes ou mauvaises pratiques des entreprises, la traçabilité des matières, leur recyclabilité, etc.
À lire aussi : Dix ans après le Rana Plaza, la fast-fashion fait encore des ravages, faute de lois suffisamment contraignantes
Cela pourrait donc être un grand pas pour l’éco-conception au sein de l’Union européenne, si et seulement si les marques parviennent à jouer le jeu et peuvent mettre les moyens de telles ambitions…
Les Commentaires