« Si tu le veux, demain tu peux, être avec nous… Winx, si tu me tiens bien la main, nous aurons tous les pouvoirs ! »
Si l’air de ce générique vous est immédiatement venu en tête, vous faites sûrement partie des adeptes de Winx Club, ce dessin animé italien diffusé en France à partir de 2004.
Netflix vient tout juste de sortir une adaptation en prises de vues réelles et avec un twist plus adolescent, intitulée Destin : La Saga Winx. Aux commandes, on retrouve Brian Young, l’un des producteurs de The Vampire Diaries. Alors, on regarde ou pas ?
Destin : La Saga Winx, ça parle de quoi ?
Bloom (Abigail Cowen) est une jeune fée de 16 ans qui entre en première année à Alféa, un pensionnat situé dans l’Autre Monde. Contrairement à ses camarades, Bloom a passé la majeure partie de sa vie sur Terre avec des parents humains, sans savoir que la magie existe.
À Alféa, elle partage sa chambre avec quatre autres fées. Chacune a des pouvoirs différents liés à un élément : Bloom contrôle le feu, Terra la terre (saluons le choix original de prénom), Musa l’esprit, Aisha l’eau et Stella manie la lumière.
Pour Bloom, l’ajustement est compliqué. Elle a du mal à contrôler ses pouvoirs, découvre qu’on lui cache des choses sur ses origines, développe un crush sur Sky, l’ex de sa coloc Stella… Bref, rien ne va.
Surtout que de l’autre côté de la barrière qui protège l’école, des monstres que l’on pensait disparus commencent à réapparaître : les Brûlés. Sous la supervision de la directrice Dowling et des professeurs Silva et Harvinder (apparemment les seuls adultes présents sur place), les élèves d’Alfea vont se préparer à la bataille.
Évidemment entre deux séances d’entraînement, ils n’hésitent pas à faire des soirées clandestines dans l’école avec brownies à la marijuana et parties de bière pong. Des trucs d’ados !
Destin : La Saga Winx accusée de whitewashing
Dès la diffusion de ses premières images, Destin : La Saga Winx
a provoqué la colère des fans du dessin animé. L’une des raisons ? Le whitewashing — fait de rendre blanc un personnage de couleur — de certaines fées.
Musa, dont les traits sont inspirés par l’actrice Lucy Liu, est ici jouée par la Britannique Elisha Applebaum. Flora quant à elle, a pour modèle la chanteuse Jennifer Lopez ; dans Destin : La Saga Winx, elle se transforme en Terra (apparemment la cousine de Flora), interprétée par Eliot Salt.
On salue néanmoins l’envie d’injecter un peu de diversité, au niveau des morphologies, dans ce cast très mince avec Terra. Si seulement son personnage était mieux écrit…
Dernier changement majeur dans Destin : La Saga Winx, les Trix — grandes méchantes du dessin animé — sont absentes et remplacées par l’unique personnage de Béatrix (Sadie Soverall).
Pourquoi Destin : La Saga Winx nous déçoit
L’envie d’adapter un programme familial en série pour jeunes adultes n’est pas sans rappeler d’autres productions Netflix de ces dernières années (Riverdale ou Les Nouvelles Aventures de Sabrina, tirés des Archies Comics). Cette intention louable aurait pu permettre d’aborder des thèmes plus profonds et sombres.
Mais le résultat perd tout ce qui fait la singularité des Winx. L’univers pop et sucré est remplacé par des couleurs ternes et ennuyantes ; le monde construit ressemble, esthétiquement, à n’importe quelle production Netflix.
Les Winx sont pourtant connues pour leurs tenues colorées et leurs transformations spectaculaires en tenues de combat, avec des ailes de fées !
Stella, en particulier, est la fan absolue de mode du groupe. Mais dans Destin : La Saga Winx, ses tenues se rapprochent plus de ce que porterait une Blair Waldorf mal fagotée qui souhaite rappeler à chaque occasion qu’elle est la princesse héritière du royaume voisin… Tout manque cruellement de relief et de paillettes.
Autre objet de notre mécontentement : l’amitié entre les fées, qui est la force de Winx Club, semble forcée dans cette relecture. Les cinq colocataires commencent par se lancer constamment des piques avant de, comme par magie, devenir les meilleures amies du monde.
Si on peut se laisser prendre au jeu des multiples rebondissements, on regrette que les personnages manquent de profondeur. Les séries fantasy pour adolescents doivent-elles toujours se résumer à des triangles amoureux et des dialogues pseudo-woke ? Netflix pourrait prendre plus de risques !
Pour résumer : si vous n’avez jamais regardé les Winx étant enfant et aimez les séries classiques pour adolescents, vous pourrez voir dans Destin : La Saga Winx un programme divertissant. Mais si Winx Club a bercé vos journées d’enfance, la déception sera grande.
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Les Commentaires
Une madz a proposé de leur faire écouter les livres audios, ce qui est une super bonne idée je trouve ! ☺