Initialement publié le 25 octobre 2010
On a toutes eu des jeux fétiches quand on était gamines. Petite, c’était le Memory avec les cartes dont tu dois retrouver la paire : la deuxième botte de carotte, la deuxième aubergine, la deuxième grappe de tomates (oui bon ça va j’avais celui des fruits et légumes). Puis il y a eu Dessinons la mode vers 7 ans sur lequel je reviendrai un peu plus tard, Qui est-ce ? vers 9 ans avec Peter qui a les cheveux blancs, Bill un bouc roux et Maria un béret vert ; et Master Mind vers 11 ans auquel on pouvait jouer pendant 3 heures d’affilées avec mon frangin en se livrant des batailles sans fin à base de revanche, sur-revanche, 3ème manche.
MAIS, mais, celui qui m’aura le plus servi et le plus marquée c’est bien Dessinons la mode. D’ailleurs on s’en doute vu ce que ça a fait de moi…
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L’idée de base : un plateau avec 3 disques tournants qui se combinent pour créer une tenue. Celui du haut servait à changer les têtes, les chapeaux, les bandanas, les coiffures, celui du milieu les tops, tee-shirts, vestes, celui du bas les jupes, pantalons, shorts, chaussures etc. Une fois la tenue composée il suffisait de placer sa feuille de papier par-dessus, de passer une craie noire pour faire ressortir les contours et il ne restait plus qu’à colorier ! Il me semble qu’il y avait même un mini espace pour des motifs fabuleusement rétros : sprinkles, petits éclairs, fleurs…
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Je crois bien que ma daronne m’avait dégoté Dessinons la mode dans une brocante ou une foire aux jouets et c’est peu de dire qu’elle avait eu du nez pour le coup ! Quand d’autres étaient inondées de Petits Poneys, de Barbies et autres Polly Pockets, moi j’avais mon joujou extra qui « au moins était un jeu productif et créatif » ce qui avait plu à ma mère, très tatillonne sur la question des jouets.
J’y ai joué pendant des années, je l’ai gardé jalousement… et puis un jour, dans un déménagement, je l’ai perdu. J’ai eu beau pleurer des rivières, impossible de remettre la main dessus, alors je me suis mise à dessiner sans, à gribouiller des croquis de mode toute seule. C’était un peu comme quand on t’enlève les petites roulettes quand t’apprends à faire du vélo… Et de gribouillis en gribouillis, en écoles, en collection (A pony Collection que nous présente Coline), me voilà avec un diplôme de styliste en poche.
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Je peux donc affirmer aujourd’hui avec une grande théâtralité et une intense dramaturgie que… (avec un air intense et pénétré, spotlight intimiste et voix tremblotante) Dessinons la mode a fait de moi celle que je suis devenue. Et n’a pas inspiré que Coline : ça rappelle aussi de bons souvenirs à Bérengère Krief !
Et vous, quel jeu de votre enfance vous a particulièrement marqué•e•s ?
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Les Commentaires
Sauf que j'en faisais systématiquement des monstres. D'ailleurs mes poupées et autres baigneurs finissaient aussi grimés en monstres, sorcières et autres zombies. Et ma petite sœur. Et moi-même (je me souviens encore de l'engueulade après l'affaire du déguisement de princesse).
J'aimerais pouvoir dire que je suis devenue maquilleuse à effets spéciaux mais... Non. Rien à voir. J'ai juste développé une certaine affection pour les films et histoires d'horreur. N'empêche qu'à ma façon je me suis éclatée avec dessinons la mode !