Alors que les services d’urgences pédiatriques sont accaparés par l’épidémie de bronchiolite, la médecine de ville peine aussi à accueillir tous ses patients. Une étude parue dans UFC que choisir estime qu’environ un quart des enfants âgés de 0 à 10 ans sont privés de pédiatre. La France compte beaucoup de déserts médicaux et le nombre de médecins en exercice est trop faible pour répondre aux besoins d’une population qui augmente et qui vieillit.
Les pédiatres : une denrée rare en France
La carte publiée par UFC que choisir révèle que 27 % des enfants âgées de 0 à 10 ans résident dans un désert médical pédiatrique, c’est-à-dire qu’ils doivent parcourir au moins 45 minutes de route pour consulter un médecin de l’enfance. En comptant les familles qui n’ont pas les moyens de payer les dépassements d’honoraires appliqués par certains de ces professionnels, le pourcentage d’enfants résidant dans un désert médical grimperait alors à 46,8 %.
Un monde de la pédiatrie rongé par le manque de moyens
Depuis quelques semaines, les parents sont priés d’éviter des urgences encombrées par l’épidémie de bronchiolite. On leur conseille plutôt de contacter le 15 ou de s’adresser à leur médecin traitant. Trouver un pédiatre relève donc de la course d’endurance (et d’un certain nombre d’heures passées en position latérale de sécurité pendant que l’enfant et ses 40 de fièvres gambadent gaiement dans le salon).
L’hôpital peine à recruter à cause de conditions de travail difficiles, mais le manque global de soignants s’explique aussi par le peu d’étudiants en médecine admis chaque année. Depuis 1971, une mesure sélective permet de réguler les effectifs en fonction des besoins. Malheureusement, ces quotas ont mal anticipé le vieillissement et l’augmentation de la population. Les docteurs disponibles préfèrent ensuite exercer dans des secteurs dynamiques et les zones moins attractives se transforment en déserts médicaux.
Les conditions de sélection des soignants se sont assouplies et devraient permettre à plus d’étudiants d’accéder à une formation médicale. En attendant, les parents se tournent vers des rendez-vous en visio et comptent sur le généraliste pour ausculter leur petit chaton morveux entre deux autres consultations urgentes.
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Crédit photo de Une : CDC / Unsplash
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Les Commentaires
Nous avons eu un pédiatre jusqu'au 1 an car à chaque fois qu'on partait on reprenait rdv, c'était l’hôpital qui nous l'avait trouvé comme il lui en fallait un pour ses problèmes d’épilepsie.
Depuis que les rvds obligatoires se sont espacés on l'a plus revu (et l'épilepsie est passé donc plus de suivi pour ça), leur agenda est dispo que tous les 3 mois et en gros fau se lever à 5h pour espérer un rdv.
généralistes on en a pas non plus, j'ai essayé la mienne quand il a été malade : résultat mauvais diagnostic et elle a filé des antibios interdit au moins de -6 ans ... je n'y suis pas retourné.
On passe par le 15 pour avoir un médecin de garde, on arrive pas a avoir un rdv sinon