Des vêtements de sport en matières à base de plantes ? Oui, ça existe vraiment

Les matières techniques des vêtements de sport sont généralement faites à partir de polyester pour être élastiques, sécher rapidement, et rester peu chères. Pangaia innove avec des matières à base de plantes qui déploient des propriétés semblables !

Les équipementiers sportifs ont tendance à être à la pointe de l’innovation… mais surtout pour des questions de performance. Côté écoresponsabilité, en revanche, c’est une tout autre paire de manches, comme je vous en parle notamment dans l’épisode du podcast Matières Premières dédié au polyester, qui sert de base à la plupart des matières techniques de cette industrie.

Bonne nouvelle cependant : la griffe d’essentiels mode Pangaia vient de lancer une ligne de vêtements de sport à base de plantes qui vaut le détour !

Des vêtements de sport en matières techniques à base de plantes

La marque, basée à Londres, se fonde sur la recherche et la mise en place de solutions pour des vêtements les plus durables possibles, respectueux de la faune et de la flore ainsi que des travailleurs du textile. Elle vient de mettre son savoir-faire en termes de fibres biosourcées, de matériaux innovants et de teintures botaniques naturels au service de matières techniques — donc qui accompagnent bien les mouvements, résistent aux frictions récurrentes, et sèchent rapidement.

En résultent des basiques de sport bien coupés, dans une gamme de couleurs joviales, fabriqués au Portugal, à partir de graines de ricin (ce qui s’appelle de l’EVO® Biobased Nylon sur l’étiquette), d’algues (Lyocell SeaCell™ sur l’étiquette) et d’eucalyptus !

Ce dernier fournit une pulpe qui sert de base à la production de lyocell (une matière qui ressemble à de la soie, mais d’origine végétale, et produite en circuit fermé pour réutiliser l’eau et les solvants à 99%, contrairement à la viscose — comme on l’évoque dans l’épisode dédié à la soie et ses alternatives du podcast Matières Premières).

Pangaia mélange le lyocell d’eucalyptus à des algues pour une meilleure évacuation de l’humidité (afin que les vêtements sèchent vite sans qu’on pue trop) et a créé une matière brevetée, le C-Fiber™, économe en eau, biosourcé, et 100% biodégradable.

Même l’élasthanne, utilisé pour que les vêtements puissent vous accompagner dans nos mouvements sans entraves, a été soigneusement sélectionné pour être le plus responsable possible puisqu’il s’agit de ROICA™ V550, soit un fil fabriqué avec beaucoup moins d’eau, de solvants, d’énergie, et de pétrole que l’élasthanne traditionnel, et qui se dégrade sans libérer de substances nocives pour l’environnement une fois en fin de vie.

Bref, si jamais vous cherchiez des vêtements de sport jolis, quali, et éthiques, Pangaia, avec sa nouvelle gamme de sport est une chouette marque à considérer !

D’autres jeunes marques de sport font des matières techniques de manière responsable

Sinon, d’autres jeunes marques rivalisent d’ingéniosité pour également proposer des vêtements de sport performants, sans nuire pour autant à la faune et la flore. C’est le cas par exemple de la française Caur qui n’utilise que du nylon régénéré (à partir d’anciens filets de pêche qui jonchent les fonds marins), du coton biologique certifié GOTS, et du polyester recyclé (à partir d’anciennes bouteilles plastiques, notamment). Le tout fabriqué de manière éthique et acheminé dans des emballages recyclés et recyclables grâce à des modes de transport neutres en CO2. Citons aussi l’espagnole Ecoalf qui excelle également dans ce genre de matières qu’elle décore souvent de son slogan « Because there’s no Planet B ».