Parce que les féministes en ont assez des petites phrases et des engagements de façade qui ne sont pas suivis d’action, le collectif Générations Féministes, qui regroupe une cinquantaine d’associations, et #NousToutes lancent la campagne #StopTalkingStartFunding.
En résumé : assez de blabla, il est temps de mettre de l’argent sur la table ! La lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne peut se faire sans des moyens à la hauteur de l’enjeu, sans des actions concrètes, sans des stratégies.
Les deux organisations s’adressent aujourd’hui aux chefs d’État pour aller plus loin et exigent un engagement réel, sonnant et trébuchant :
« dédier à minima 0.1% du produit intérieur brut (PIB) de chaque État à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ; et garantir et faciliter l’accès à la justice pour les victimes. »
Cette campagne intervient alors que la France va accueillir du 30 juin au 2 juillet, le Forum Génération Égalité, qui réunira des dirigeants du monde entier.
« En plus de l’action diplomatique, il est urgent que les États du monde entier augmentent de façon durable et significative les moyens financiers alloués à la lutte contre les violences », estiment les deux collectifs féministes.
« En tant que pays co-organisateur du Forum Génération Égalité, la France est doublement attendue sur ce sujet, aussi bien sur son action au niveau national qu’à l’international. »
Se mobiliser, une nécessité face aux risques de régression des droits des femmes
25 ans après la Quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est tenue à Pékin, un moment charnière dans l’histoire contemporaine des droits des femmes
, ce sera l’occasion de dresser un bilan des progrès et des reculs.
En 1995, 189 pays étaient réunis pour adopter un plan d’action sans précédent en faveur des droits des femmes et de leur autonomie : droits sexuels et reproductifs, pauvreté, éducation, santé, droits des enfants… les enjeux étaient multiples.
Un quart de siècle après l’adoption de cette déclaration, ce sera l’heure de prendre de nouveaux engagements. Une nécessité, puisque l’égalité est loin d’être une réalité de par le monde, mais surtout une urgence : avec la crise sanitaire, les droits des femmes sont menacés.
L’ONU Femmes parle même d’un recul dramatique des progrès en matière d’égalité femmes-hommes : 25 ans perdus, en un an de crise sanitaire. C’est dire si nos acquis sont fragiles.
Face au risque de régression et de voir s’effacer les avancées en matière de droits des femmes, la mobilisation ne doit pas faiblir. Nous Toutes et Générations Féministes appellent ainsi chacune à faire pression sur son gouvernement via les réseaux sociaux, et à participer à son Tour du monde féministe.
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