« Pew pew !« … Votre petit dernier vient de vous « tirer » dessus avec son pistolet Nerf. Panique à bord ou simple jeu d’enfant ?
Les jouets guerriers, une histoire aussi vieille que le monde
Depuis la nuit des temps, les enfants ont joué à la guerre. Des petits soldats en plomb aux sabres laser en passant par l’Épée de Légende dans Zelda, les jouets évoquant le combat ont toujours fait partie de l’univers ludique des enfants. Mais à l’ère de la parentalité positive et de l’éducation bienveillante, ces jeux font débat. Sont-ils vraiment nocifs pour le développement de nos bambins ou est-ce une inquiétude infondée ?
Pour comprendre ce phénomène, il faut d’abord se pencher sur la psychologie enfantine. Les jeux de guerre permettent aux enfants d’explorer des concepts complexes comme le pouvoir, le courage et même la mort, dans un cadre sécurisé. En gros, votre petit Luke Skywalker s’entraînait à affronter Dark Vador… mais dans le salon !
Des Pokémon aux combats de coqs : la frontière floue du jeu
Parlons un instant des combats de Pokémon. Ces adorables créatures qui s’affrontent dans des duels épiques font la joie des enfants depuis des décennies. Mais attendez une seconde, ne serait-ce pas là une forme déguisée de combat d’animaux ?
Techniquement, oui. Moralement ? C’est là que ça se complique. Contrairement aux véritables combats d’animaux, qui sont cruels et illégaux, les Pokémon consentent joyeusement à se battre (du moins, c’est ce qu’on nous dit).
C’est l’occasion parfaite pour aborder avec votre enfant la différence entre fiction et réalité. Expliquez-lui que si Pikachu peut lancer des éclairs sans conséquence, le lapin de la maison, lui, préfère de loin ses câlins et ses graines de tournesol à un combat en cage. C’est une excellente façon d’introduire les notions de respect des animaux et de bienveillance, tout en lui permettant de continuer à apprécier ses jeux préférés.
Le jeu, miroir de la société ?
Il est vrai que dans un monde idéal, on préférerait voir nos enfants jouer aux bisounours plutôt qu’à Call of Duty. Mais ne nous voilons pas la face : la guerre existe, et les enfants en entendent parler. Les jeux guerriers peuvent être une façon pour eux de donner du sens à ces concepts effrayants et de les apprivoiser.
Cependant, il est légitime de se demander si ces jeux ne normalisent pas la violence. C’est là que le rôle des parents entre en jeu (sans mauvais jeu de mots). Plutôt que d’interdire catégoriquement ces jouets, pourquoi ne pas en faire une opportunité de dialogue ? Expliquez à votre mini-soldat que dans la vraie vie, les conflits se résolvent par la discussion, pas par les armes. C’est l’occasion parfaite pour une petite leçon de diplomatie.
L’équilibre, jeune padawan, tu trouveras
Comme souvent en matière d’éducation, la clé est dans l’équilibre. Interdire totalement les jouets de guerre risque de les rendre encore plus attrayants (l’effet fruit défendu, vous connaissez ?). À l’inverse, laisser votre enfant baigner exclusivement dans un univers guerrier n’est pas l’idéal non plus.
La solution ? Diversifier les jeux ! Un jour Jedi, un jour explorateur, un jour pirate, un autre jour chef cuisinier… L’important est que votre enfant développe un large éventail d’intérêts et de compétences. Et qui sait, peut-être que son expérience de « général en chef des opérations Nerf » lui servira plus tard pour devenir un excellent médiateur !
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