Emmanuel Macron l’a présenté comme une « petite révolution de prévention » : à compter du 1er janvier 2023, les préservatifs seront disponibles gratuitement en pharmacie pour les 18-25 ans. Il a profité de sa venue au Conseil national de la refondation (CNR) consacrée à la santé des jeunes à Fontaine-le-Comte dans la Vienne pour faire cette annonce officielle.
La mesure ne semble malheureusement concerner que les préservatifs externes (souvent dits masculins). Quant à cette tranche d’âge, somme toute assez limitée, on se demande comment elle a été décidée…
Dans les faits, il était déjà possible de se procurer des préservatifs gratuitement
Dans les faits, il était déjà possible de se procurer des préservatifs remboursés à 60% par l’assurance maladie (le reste pouvant être couvert par une complémentaire santé), et ce quel que soit l’âge, en se les faisant prescrire par un médecin.
De plus, il est aussi possible de trouver des préservatifs externes et internes à disposition gratuitement dans de nombreux lieux, notamment auprès des associations de lutte contre le VIH, dans les centres de Santé Sexuelle, dans les centres médico-sociaux, dans les centres de dépistage, mais aussi dans les missions locales, ainsi que dans les infirmeries en établissements scolaires, dans les centres d’animation et les MJC.
Néanmoins, faciliter encore davantage l’accès à des moyens de se protéger et de protéger ses partenaires ne peut qu’être une bonne chose en matière de santé publique.
Une annonce bien accueillie et surtout attendue, comme l’explique à France Info Pascal Pugliese, président de la coordination nationale de la lutte contre le VIH et les IST en région Paca. Il rappelle la hausse des IST chez les jeunes, notamment en raison d’un manque d’informations sur les moyens de dépistage, mais aussi des modes de transmission du VIH et des IST : « Il existe aussi des différences d’exposition des jeunes, au risque d’IST en fonction de leur pratique sexuelle et de leur statut social. Par exemple, l’épidémie VIH n’est pas contrôlée chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. Et puis, les jeunes économiquement défavorisés ont moins souvent recours que les autres au dépistage et à la prise en charge des IST, ainsi qu’à certaines vaccinations comme le HPV (Papillomavirus). »
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Crédit photo : Reproductive Health Supplies Coalition via Unsplash
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