Ce qu’il y a de génial avec les livres des éditions Picquier, c’est qu’ils sont doublement bons. D’abord, ce sont toujours des histoires de grande qualité, du genre qu’on prend vraiment plaisir à lire, mais ce sont aussi des invitations au voyage.
Grâce à Des Myrtilles dans la Yourte, j’ai passé un peu plus de 24 heures en Mongolie, on peut faire durer le voyage et le plaisir un peu plus longtemps, mais j’ai dévoré les aventures de Yesügei avec délice et avidité. Commencé un soir, je l’ai ensuite gardé à proximité jusqu’au lendemain soir, profitant de chaque moment où je n’avais rien à faire pour me replonger dans cette enquête dans un pays qui me fascine…
La chasse à l’américain
Au départ c’est l’histoire de Larry et Ted, deux américains partis chasser en Mongolie, ils sont pleins de préjugés et se sentent un peu comme les rois du monde. Pourtant, la chasse ne se passe pas vraiment comme ils l’avaient imaginés…Quand Larry disparait, ça se complique encore…
Yesügei est flic. Il aime l’alcool et les filles. Il a grandit dans les steppes, il connait son pays, et entend les histoires que chaque lieu veut bien lui raconter. C’est lui qui doit enquêter sur la disparition de l’américain, et il se débrouille plutôt bien, mais chaque piste qu’il suit ne semble rien donner…
Des yourtes, des chevaux sauvages, des vapeurs d’alcool…
En plus d’une enquête passionante, avec un héros charismatique et attachant (il m’a fait penser à Blomkvist de Millénium, en encore plus cool), des Myrtilles dans la Yourte est une plongée passionante dans la vraie Mongolie, pas celles de préjugés ni des cartes postales. Une Mongolie superbe, marquée à vif par son histoire proche et lointaine, abimée par les guerres mais fière et riche par la grandeur des mongols. On s’arrête un instant admirer l’immensité sublime des steppes, on se mêle aux discussions des hommes à propos des chevaux, on regarde avec tristesse, mais sans une once de mépris, les villes pauvres et crasseuses qui se frottent ici et là à la beauté des paysages. On trinquerait presque avec Yesügei, qui nous raconte avec ses yeux tout l’amour qu’il a pour son pays, ses habitants, ses myrtilles. Et on en redemande…
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