Pour la semaine de l’endométriose, des chercheuses d’Écosse et du Japon nourrissent l’espoir de deux nouveaux traitements. Elles seraient sur la piste d’éléments qui permettraient de réduire les douleurs causées par cette maladie qui touche une femme sur dix dans le monde.
En Écosse, des tests prometteurs sur des souris, puis 30 patientes, et bientôt 100
Comme l’a repéré ELLE, la Dr. Lucy Withaker, médecin et chercheuse à l’Université d’Édimbourg en Écosse, serait sur la piste d’un traitement pour soulager les douleurs des femmes souffrant d’endométriose.
L’endomètre est le tissu sur les parois de l’utérus. Dans le cas d’une femme ayant contracté la maladie, ce tissu se sépare et des morceaux se retrouvent dans l’abdomen et s’accrochent aux intestins ou à la vessie. Cela cause des inflammations chroniques qui rendent les douleurs des règles beaucoup plus intenses.
Des traitements hormonaux existent pour le moment, mais de nouveaux traitements pourraient voir le jour. En effet, les traitements actuels causent un grand nombre d’effets secondaires et ne sont pas efficaces contre les douleurs, comme l’explique sur franceinfo Géraldine Zamansky, journaliste au « Magazine de la Santé » sur France 5.
Le Dr. Withaker a remarqué que l’excès de lactate était à l’origine de la prolifération de l’endomètre. Or, des traitements existent pour en réduire la quantité. Des tests ont alors été effectués sur des souris et ils ont donné de bons résultats. Puis un essai avec 30 patientes a permis de diminuer les douleurs de la majorité d’entre elles. Un deuxième essai intègrera à partir de l’automne prochain 100 patientes, afin de définir la bonne dose par comparaison avec un placebo.
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Au Japon, d’autres tests prometteurs sur des singes, puis 26 patientes volontaires
Au Japon également, les espoirs d’un nouveau traitement voient le jour. La Dr. Ayako Nishimoto-Kakiuchi, responsable d’un projet au sein du laboratoire Chugai Pharma, a créé un anticorps capable de réduire l’inflammation causée par la maladie. Une étude sur des singes a montré que l’intensité des douleurs aurait été divisée par deux. Une autre étude est en cours sur 26 patientes volontaires.
Elle espère que la phase suivante aura lieu en 2024 au Royaume-Uni, et le traitement se ferait sous forme d’injection mensuelle réalisable soi-même. Une véritable source d’espoir pour les millions de femmes concernées.
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