La pandémie nous pousserait-elle à désirer retomber dans l’innocence de l’enfance ? C’est ce que semble nous proposer la planète mode de luxe.
Si plusieurs tendances phare des années 2000 (que les initiés appellent la vogue Y2K) reviennent en force, le climat pandémique actuel pousse peut-être à en favoriser les aspects les plus rassurants, réjouissants, et volontiers régressifs. La preuve par trois.
La collab’ GCDS x Bratz pour se saper comme une insolente poupée
Puisque les Bratz inspirent les modeuses depuis quelques mois maintenant, voilà que le label de luxe italien GCDS signe carrément une collab’ avec cette marque de poupées insolentes.
Les fans de la première heure de ces anti-Barbie se souviennent peut-être de leur nom et leurs looks ? La marque a fait le choix de relooker surtout Yasmin et Sasha.
Sortie le 1er décembre 2021, cette collab’ GCDS x Bratz dispo sur l’eshop de la marque et dans une sélection de points de vente physique se compose donc non seulement de deux poupées collector, mais aussi d’une collection en édition limitée, de vêtements et d’accessoires made in Italy. Ce, à des tarifs un peu plus accessibles que les prix habituels de la marque.
La collab’ Blumarine x Hello Kitty pour un look kawaï
Autre marque italienne à collaborer avec une icone de notre enfance (ou pas) : Blumarine avec Hello Kitty. On y trouve une douzaine de pièces qui semblent tout droit venir du début du millénaire — jean taille basse, pulls à tête de chat en strasss, cardigans bordés de fourrure, et autre sac en moumoute rose bonbon ultra-kawaï.
Disponible en exclusivité mondiale sur le site de Blumarine et sur ssense.com (eshop multimarques de luxe et marques pointues) depuis le 1er décembre 2021 également, cette collab’ confirme donc un retour de hype autour de la figure d’Hello Kitty qu’on aurait dû voir venir, puisqu’il s’agit là encore d’une icône des années 2000 !
Furla x Animal Crossing pour faire ses valises vers des mondes imaginaires
Enfin, c’est encore une marque italienne qui signe une collab’ avec une icône de notre enfance : Furla et Animal Crossing.
Historiquement, il s’agit d’un jeu vidéo sorti au Japon en 2001 sur Nintendo 64, puis sur GameCube en Amérique et en Europe entre 2002 et 2004. Un dernier opus, Animal Crossing: New Horizons, sorti sur Switch en 2020, vient de remettre cette série au goût du jour, pile à temps pour s’évader durant les confinements.
Que la marque de maroquinerie Furla s’associe avec le jeu vidéo Animal Crossing permet d’apporter une dimension ludique et onirique à des sacs et accessoires connus pour leur qualité.
Afin de pousser la collab’ encore plus loin, les personnes qui jouent à Animal Crossing: New Horizons pourront même visiter une île créée pour l’occasion, Bellaria ! Il suffit de faire une sieste sur un lit placé chez soi, choisir de rêver, puis de rechercher l’île à partir des codes oniriques : DA-3807-0454-2927.
Pourquoi tant de nostalgie enfantine dans la mode de luxe ?
Alors, ok, la mode a l’habitude de puiser l’inspiration dans des décennies précédentes. Mais ce qu’il peut y avoir de surprenant avec ces trois collabs, c’est qu’elles vont chercher assez explicitement dans des codes de l’enfance afin de s’adresser et habiller des adultes.
La nostalgie serait-elle lucrative ? Il faut bien croire que oui, puisque ces éditions limitées tentent de s’adresser à la fois à l’enfant qui est en nous, et à l’adulte avec du pouvoir d’achat qu’on est (censée être devenue).
Et ce, dans un contexte sanitaire et social particulièrement anxiogène, qui a amené beaucoup de personnes à se replier chez elles (confinement oblige), redécouvrant parfois des vestiges de leur enfance et adolescence.
Et s’habillant parfois avec, puisque la généralisation du télétravail a aussi amené à privilégier le confort, l’envie de s’habiller vraiment pour soi, sans plus se soucier du qu’en-dira-t-on. Vive donc les mélanges de couleurs gaies, d’imprimés marrants, de bijoux régressifs, les textures doudous comme la moumoute et la fausse fourrure, ou encore des coupes plus difficiles à oser au bureau comme les crop tops et mini-jupes…
Éternelle valeur refuge, la nostalgie prend donc une signification particulière alors que la pandémie s’éternise, et qu’on s’habille peut-être moins dans un souci de représentation sociale que de soin de soi. Ce qui peut passer par une forme de réconciliation avec notre (éternel ?) enfant intérieur.
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Crédit photo de Une : Blumarine x Hello Kitty
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Hors luxe (car j'ai pas le compte qui faut), je me demande si dans quelques temps ce sera too much chez nous, les adultes car à l'époque quand on était trop âgé.e : C'était trop la honte de jouer aux jeux vidéos et notamment à Pokémon.
Donc effet de mode ou une vrai libération de son soi ?