Lundi 30 octobre, une soixantaine d’associations ont lancé une campagne de sensibilisation pour alerter sur le « nettoyage social » des rues de Paris qui se préparerait en vue des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024.
Délogements de sans-abri, réductions des places d’hébergement d’urgence…
Dans une lettre ouverte, adressée « au comité d’organisation, son président Tony Estanguet, les athlètes et les Fédérations, sponsors et partenaires des Jeux », les associations appellent à « garantir une continuité de la prise en charge des personnes en situation de précarité et d’exclusion, avant, pendant et après les Jeux ».
Selon ce courrier collectif, dont Médecins du monde est à l’initiative, les évènements sportifs de cette ampleur présentent un « risque avéré de nettoyage social des rues », avec des « délogements de sans-abri, des réductions des places d’hébergement d’urgence, des fermetures des points d’accueil, de distribution de l’aide alimentaire, etc. »
Les associations réclament une politique à la hauteur de l’urgence
Face à ce risque, les associations demandent aux autorités publiques d’instaurer « une politique ambitieuse dotée de moyens à la hauteur des valeurs olympiques ». Elles souhaitent par ailleurs être intégrées aux processus de décisions en rejoignant les « comités d’organisation et d’aménagements de la ville en préparation des JO 2024 ».
À ces requêtes s’ajoute le lancement d’une campagne de sensibilisation baptisée « le revers de la médaille ». Elle dénonce « l’exclusion de dizaines de milliers de personnes, alors que Paris 2024 se vante d’être les Jeux les plus inclusifs et exemplaires de l’Histoire ».
Cette lettre ouverte intervient quatre jours après la polémique autour des 100 euros de dédommagement proposé par le gouvernement aux étudiants exclus de leurs logements CROUS pendant la compétition. Ces derniers devront en effet libérer leurs chambres en juillet et août 2024, au profit des bénévoles et partenaires des jeux présents pour l’occasion, tout comme certains sans-abris d’hôtels sociaux parisiens.
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Les Commentaires
C’est seulement au bout d’une semaine que le tribunal administratif a fait lever l’interdiction après que des associations aient déposé un recours.
C’est pas nouveau, les pauvres ça dérange et on essaye de les cacher (on a qu’à voir le nombre d’abris anti-SDF qui pullulent). Et c’est clair que c’est pas avec l’approche des JO que ça va s’arranger.