Voici venu l’hiver, le vrai. Premiers flocons, premiers vins chauds, premiers chocolats, un air de fête sous ta fenêtre… Oui mais voilà. Dans la période creuse entre l’euphorie des premières cases du calendrier de l’avent et la liesse familiale autour de la dinde et du sapin clignotant de tatan Simone, il y a de fortes chances pour que tu connaisses un coup de mou. C’est scientifique. Comme dit mon copain Johnny, « c’est l’hiver, tout le monde est blasé ». C’est ce qu’on appelle, dans un jargon plus châtié, la baisse de moral hivernale (BMH).
Causes et symptômes de la BMH
Les causes sont à la fois internes et externes à ton environnement personnel. En premier lieu, moins de lumière, moins de soleil, plus de verglas et de neige grisâtre : le paysage ressemble à s’y méprendre à un film amateur tourné en sépia par un philosophe dépressif. Forcément, ça joue sur le moral. En deuxième, amas de dossiers, de travaux en cours, de révisions, de courriers administratifs, de factures d’électricité : des papiers, toujours des papiers et ta raison refuse de les brûler. En l’absence de ce feu de joie salvateur, tu sens la petite étincelle de ta motivation faiblir et tu présentes, un à un, tous les symptômes de ce mal ravageur.
Les symptômes de la BMH sont divers et nombreux. Tu connaîtras des colères passagères mais dévastatrices : ce sont les derniers sursauts de ta fougue estivale avant qu’elle ne s’enfonce dans une hibernation subie. Tu passeras par des chagrins inconsolables en découvrant que ton linge a gelé sur l’étendage et qu’il te faudra le re-laver, à la main, dans ta baignoire, parce qu’il pue le renfermé. Dans une dernière tentative pour t’éloigner des coups bas de l’hiver, tu t’enfermeras dans un mutisme renfrogné, comme si ne pas communiquer avec ce monde fade et grisonnant t’en détachait un peu. Tu as tort. Privée de ces interactions sociales, tu toucheras le fond, tu penseras à inviter ton radiateur sous ta couette et tu auras envie de te rouler en boule et d’écouter les albums de Saez dans le noir. Mauvaise idée. Il y a des solutions à la BMH et la position fœtale pendant trois mois n’en est pas une.
La BMH : les solutions
Faisons preuve d’i-ma-gi-na-tion. Il y a trop de gris dans ta vie ? Apportes-y de la couleur ! Et que ça saute ! Du jaune sur tes ongles, du rouge à tes pieds, du vert sur ton collier : osons tout ! Quitte à ressembler à un sapin de Noël… après tout, c’est bien la saison. Et puisque c’est la saison, pourquoi ne pas en profiter pour écrire une liste de cadeaux au Père Noël
? Non, il n’existe pas, non, tes parents/ami-e-s/prétendant-e-s ne sont pas assez riches pour te les offrir mais ça fait quand même du bien de rêver.
Misons sur le rêve, d’ailleurs. En décembre se bouscule en salle toute une série de films gentillets qui irradient le bon sentiment. Parmi eux, tu trouveras peut-être même quelques joyaux qui valent la peine. Par exemple, Le Hobbit est sorti et ça, c’est une bonne raison de se réjouir.
La musique adoucit les mœurs. Elle peut même te faire voyager là où il fait beau et chaud. Commence la journée en beauté en programmant la Compagnie Créole comme sonnerie de réveil. Apprends la chorégraphie de Yakalelo pendant la pause de midi. Monte le chauffage et organise une soirée Franky Vincent avec tes collègues/camarades de promo. Ça crée des liens, en plus. Et si tes goûts musicaux sont meilleurs que les miens (permets-moi d’en douter), fais joyeusement tourner ta playlist autour de toi.
Car c’est bien connu, plus on est de fous, plus on rit et la bonne humeur est communicative. Aussi, la BMH se combat mieux à plusieurs. Appelle tes amis, ta famille, ton chat, ta peluche, va faire un tour sur le forum de madmoiZelle, trouve le soutien là où il est. Ensemble, nous vaincrons.
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Les Commentaires
Les remèdes que j'ai trouvé sont assez simples mais terriblement efficaces: je me laisse faire par mon humeur, je savoure mon quotidien, ma routine, le moment béni où j'aperçois les premières lueurs du Soleil au petit matin depuis mon lit, la route du chemin vers l'école, puis le soir, quand il fut rentrer, reprendre un café et s'installer devant une série que l'on chéri. Ahhh, ça c'est la vraie vie. On se fixe des objectifs, on cherche de nouveaux moyens de passer le temps.