Prends un gros groupe, présent sur la scène musicale depuis les années 80 mais toujours "haïpe" comme on dit. Ajoute-lui en première partie l’intrigante Alison Goldfrapp. Prends une belle journée d’été dans un cadre plutôt joli joli. Mets-y environ 30 000 personnes et tu obtiens un concert qu’il est super… Mais pas toujours.
En l’occurrence, ce soir-là, après une première partie plutôt sacrifiée pour cause de public encore coincé à l’entrée, Martin Gore et Dave Gahan ont dû se demander si le public n’était pas en phase de digestion. Certes, près de la scène, l’ambiance avait l’air bonne, mais au fond, c’était plutôt mou du genou. Et les premiers temps du concert, surtout consacrés à des titres extraits du nouvel album, Playing the Angel, n’ont pas fait bouger les fesses de tout le monde. Dommage, quand on imagine ce que peuvent donner des titres comme Precious, A Pain I’m Used to et autres John the Revelator.
A la faveur de la tombée de la nuit, les choses ont toutefois commencé à prendre un peu d’ampleur. Peut-être parce que le public avait fini de digérer, peut-être aussi parce que c’est à peu près à ce moment-là que le groupe a sorti la grosse artillerie, en entamant des titres un peu plus vieux (voir très, huhu), mais aussi bien plus connus comme Personal Jesus, parfait pour faire se lever des armées de bras, Enjoy the Silence, tellement repris et remixé que tout le monde doit l’avoir au moins entendu au moins une fois dans sa vie, ou encore Never Let me Down, pour n’en citer que quelques-uns.
Comme de bien entendu, Martin Gore était ce soir-là vêtu de l’un de ses étranges costumes de scène (Martin porte très bien la crête de plumes), Dave Gahan a fini torse-poil et le concert nous a offert quelques moments magiques, notamment lorsque que Martin Gore, le monsieur lyrics du groupe, s’appropriait le micro. Mais le fait est que le feu a mis du temps à prendre, ce soir-là.
Les mauvaises langues diront que le public du groupe a peut-être vieilli. Après tout, le groupe est né à peu près en même temps que moi (qui a osé dire "Stellou, tu rancis ?"). C’est une théorie. Toutefois, je ne suis point d’accord. D’abord, parce que ces gars-là attirent toujours pas mal de jeunes autour de leur musique. Et ensuite, parce que prendre de la bouteille n’a jamais empêché de mettre le feu. La preuve : t’as déjà vu des fans de Johnny première génération rester tièdes à un concert, toi ?..
…
Oui bon. La comparaison est ptet mal choisie. En tout cas moi qui adore la musique de Depeche Mode, je me dis qu’il ne me faut point en rester là. Je n’ai donc plus qu’une solution : revoir le groupe en concert. Ou me repasser l’un de leurs DVD Live.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je les ai vus en février et je les revois bientôt là, le 20 juillet, avec Goldfrapp d'ailleurs, aux Arènes de Nîmes !
Martin qui chante, j'adore, c'est super beau, surtout quand c'est Shake the Disease ♥♥♥
Mais ils sont vraiment exceptionnels sur scène...