Il y a peu de temps j’ai vu Les Délices de Tokyo, le film réalisé par Naomi Kawase qui faisait partie de la sélection officielle du festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard ».
Critique garantie sans spoilers !
C’est l’histoire d’une vieille femme, Tokue, qui voudrait travailler pour Sentaro, un homme qui tient une petite boutique de dorayakis — de petites douceurs japonaises à la pâte de haricots rouges. Petit à petit, elle va redonner goût à la pâtisserie au bonhomme… et à la vie, aussi, au passage. Comme la petite dame se débrouille extrêmement bien (c’est la meilleure de tous), la boutique devient un endroit incontournable et génère plus de file qu’un Mc Do un samedi soir avant le ciné.
Je suis allée voir le film avec toutes mes petites emmerdes de la semaine dans les bottes, j’ai même été agressée juste avant d’arriver… alors autant dire que le réconfort, j’en avais autant besoin que si on m’avait annoncé que Kristen Wiig n’allait plus jamais faire de films et qu’il ne fallait plus jamais que je mange de fromage de ma vie. Bref, j’étais pas au top. Et puis j’ai vu Les délices de Tokyo
, son histoire, son esthétique, ses personnages aussi doux qu’attachants et sa CUISINE. Parce que mine de rien, ce qui m’avait attirée à la base c’est ça : les dorayakis.
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Un des trucs importants du film, c’est le respect porté par Tokue à la nourriture. Si sa confiture de haricots rouges est aussi bonne, c’est parce qu’elle aime chaque ingrédient qu’elle utilise. Du haricot au sucre, elle respecte scrupuleusement chaque étape de la préparation et c’est cette passion qui lui donne la patience de réaliser la meilleure pâte ! Dans une scène, Tokue explique même qu’elle pense au parcours du haricot, à tout le chemin qu’il a fait pour en arriver dans sa marmite.
Personne la plus cool de la Terre
Ce respect, Tokue l’apporte à tous ceux qu’elle croise sur son chemin et à toute la vie, du gérant de la petite boutique à l’étudiante mal dans sa peau en passant par les cerisiers en fleurs ou les oiseaux. La vieille femme propage son amour pour la vie et la nature et c’est plus contagieux qu’une épidémie de grippe dans une classe de CP. On sent bien, tout de même, que si elle aime autant la vie, il y a forcément une couille dans son paysage et qu’elle a sa part d’ombre… comme tout le monde, me direz-vous.
Le truc jouissif, c’est qu’elle refile sa joie de vivre et son amour de la bonne cuisine aux deux autres personnages principaux : le gérant de la boutique et la jeune étudiante qui aimerait bien travailler avec lui. Elle les prend par la main comme des gosses et on a vite l’impression d’en être aussi.
Le miracle, c’est quand tu ressors du cinéma la tête pleine de cerisiers en fleurs, d’envie de pâtisseries et de leur chaleur sucrée. Le film est à l’image des dorayakis : tout simple, léger, et doux comme un thé chaud un dimanche pluvieux ! Je vous conseille donc de foncer voir Les délices de Tokyo dès le 27 janvier puis d’aller vous régaler de quelques pâtisseries japonaises… En dehors des dorayakis, je porte personnellement une grosse affection aux mochis au matcha.
Alors, on se dit à mercredi dans les salles ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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