On en parlait la semaine dernière et je réitère mes déclarations : on est pas toutes à égalité question déguisements. Et comme c’est bientôt Halloween, ça peut potentiellement porter préjudice aux gens qui, comme moi, se défèquent dessus quand il est question de se grimer. Mais nous aussi, nous avons le droit d’entendre les gens rire en comprenant notre costume. Nous aussi nous avons le droit d’être instagramés avec un « Mot-dièse Génie » en légende !
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Je milite pour un monde juste, pour un monde égal, dans lequel on peut tou•te•s être admiré•e•s, qu’on soit pro de la couture, qu’on mette l’équivalent d’un dixième de SMIC dans une boutique de farces et attrapes ou qu’on se serve de deux-trois petits accessoires pour faire marrer les autres convives malgré notre flemme et/ou notre manque d’argent.
Cereal Killer
Il y a une scène d’anthologie parmi tant d’autres dans La Cité de la Peur, dans laquelle Kara (Alain Chabat) tente de prendre un accent d’outre-Atlantique pour que son « je crois que nous avons affaire à un serial killer » sonne plus pêchu tandis qu’Odile (Chantal Lauby) fait semblant de pas piger.
Enfin je crois. Si ça se trouve c’est pas ça la blague. Peut-être qu’en fait, y a tout un sens sous-jacent, toute une subtilité que je n’ai pas saisie. Bon bref, de toute façon c’est pas la question. La question, c’est qu’il y a un an, je découvrais un film génial qui s’appelle Celeste and Jesse Forever et qu’à un moment, dedans, il y a une soirée déguisée (attends : c’est pas une question ça, si ?). Et il se trouve qu’un personnage y est déguisé en cereal killer.
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En anglais, « cereal » et « serial », ça sonne à peu près pareil. Du coup c’est rigolo. Tu peux choisir de faire la version compliquée avec plein de petites boîtes de céréales collées sur ton t-shirt, dans lesquelles tu plantes un couteau à beurre (fais gaffe à pas prendre quelque chose de vraiment coupant, hein, ça pourrait être dangereux), mais tu peux aussi choisir de t’en foutre.
Pour ce faire, il te suffit de prendre une boîte de céréales de taille normale, voire en format familial, de planter un couteau à beurre ou en plastique dedans, de mettre un peu de scotch pour que ça tienne et BIM.
T’as plus qu’à t’habiller comme tu le souhaites, tenir ta boîte à la main toute la soirée et attendre les rires. Et si les gens ne rient pas ? C’est qu’ils ne te méritent pas. Au moins.
« Je suis déguisée en fille qui… »
Mon alternative santé-bonheur, quand j’ai pas envie de m’emmerder à chercher un déguisement mais que j’ai pas non plus envie de sortir mon costume de cow-boy que j’avais mis en CM1 à la fête de l’école, c’est de jouer à « je suis déguisée en fille qui trois petits points ».
Le principe est simple : tu prends un accessoire un peu tiré par les cheveux, tu le revêts, et quand on te pose la fameuse question du « mais t’es en quoi, en fait ? », tu répondras tout simplement :
« Je suis déguisée en fille qui savait pas quoi prendre comme déguisement et qui a improvisé à chaud. »
Exemple : achète un abattant pour WC (y en a à 10€ dans des boutiques comme La Foir’Fouille ou Hema), porte-le autour de ton cou et quand on te posera LA question, prends un air nonchalant, sirote une gorgée de ton verre et réponds « Je suis déguisée en fille qui porte un abattant de WC autour du cou ». Ça marche avec tout : une casquette, un bonnet, un chapeau de Playmobil, un avion en papier… Vois selon tes goûts, tes envies, décide avec tes tripes.
Ça fait peut-être être partisane du moindre effort, mais ça a le mérite d’être un peu absurde.
La plus grosse peur
Certes, les araignées, les clowns, les zombies ou les sorcières, ça fait un peu flipper, mais il y a plus effrayant encore, comme le rappelle ce tweet que je viens de voir passer : le découvert sur le compte en banque.
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Et il se trouve, LE HASARD COMME PAR HASARD COÏNCIDENCE JE N’CROIS PAS, que les festivités de Halloween ont lieu le 31 octobre. Le 31 octobre, soit plus-fin-du-mois-que-ça-c’est-le-début-du-suivant. Imprime donc une capture d’écran de l’état de ton compte en banque et colle-la sur ta robe, ton t-shirt ou ton pull.
Voilà de quoi donner une montée de sueurs à tes amis, que tu verras peut-être pâlir puis donner un coup d’oeil à leurs finances sur leur smartphone (s’ils en ont un) pour se rassurer ou s’enfoncer encore plus dans la panique.
Elvis Presley, catégorie humour de zozo
Parce que l’humour n’a pas toujours à être fin, subtil, gracieux ou tout autre synonyme correspondant, tu peux aussi jouer la carte de la beauferie en te faisant une banane dans les cheveux (je t’ai même trouvé un tuto)…
…et en ayant toujours un ami ou une amie très patient-e et volontaire à proximité pour pouvoir lui presser (légèrement) les roubignoles ou les – comme qui dirait – teuteutes et répondre « Elvis Presse-les » chaque fois qu’on te demandera l’intitulé de ton déguisement.
J’adore l’humour.
Level +12 de l’humour
T’as vu ? Depuis quelques mois, Facebook propose dans son service de messagerie ce qu’on appelle des « autocollants », des espèces de gros smileys qui bougent parfois. Toutes les semaines, une nouvelle série est proposée en téléchargement gratuit.
Hier, on découvrait ainsi des « huîtres sinistres » et les « hamcats », des chats-jambon, qui ont eu vite fait d’être renommés « chat-rcuterie » par un de mes contacts.
« Chat-rcuterie », me suis-je dit, « mais ceci est parfait ! ». Je me suis imaginée arriver à une soirée maquillée en chat avec une tranche de pâté dans la main, et j’étais heureuse, et fière.
En gros, tu prends n’importe quels mots dont le début commence par la fin du précédent, et t’improvises. Voici quelques exemples :
- un chienterrogateur : tu te mets des oreilles de chien et ne t’exprimes, toute la soirée, qu’en posant des questions
- un édredonjuan : tu t’enroules dans un plaid et tu fais semblant (ou pas) de draguer tout le monde (préviens-les, quand même, de la nature de ton déguisement et arrête-toi dès qu’ils te disent que t’es lourde)
- un déguisementeur : tu dis à tout le monde que t’es déguisée en un vrai truc (« je suis Dark Vador »), alors qu’en fait tu n’es pas déguisée du tout.
Et si vraiment, t’es tout à fait nulle en déguisement, si vraiment t’as pas envie de faire d’efforts, que t’as envie de venir en toi-même, parce que tu ne te lasses pas d’être toi (et tu as bien raison), amène un Tupperware de son plat préféré à la personne qui t’invite. Et propose de te charger de la playlist.
Tu verras : ça compense tout.
Et toi, tu te déguises en quoi cette année ?
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