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Cécile Sepulchre, ancienne rédactrice en chef dans la presse mode du haut de gamme et du luxe, nous raconte l’envers du décor d’une rédaction dans ce secteur, un peu comme je le fais avec mon blog sur l’univers du mannequinat. J’ai dévoré Le défilé des vanités, un livre léger comme je les aime, tout en étant chargé d’un fort message !
C’est bourré d’anecdotes sur le monde de la mode ; l’obsession pour l’apparence et l’attachement absolu aux fringues de marques est partout. Chacun•e gère son image d’une manière différente. Des coups bas jusqu’à la façon dont les rédactrices sont soumises aux exigences des marques, j’en ai appris beaucoup — comme quoi, même en étant dans le milieu depuis huit ans, j’ignorais pas mal de choses sur ce monde (de requins)…
L’impitoyable loi des tailles dans la mode
Je me suis sentie concernée par ce bouquin, de A à Z. Pourquoi ? Il n’y a qu’à lire cet extrait !
« […] mais entre nous, c’est joli aussi, une femme sans nombril. Tu aurais vu la photo de départ, c’était ignoble. L’agence nous a envoyé un vrai thon alors que l’on avait demandé seulement des tailles zéro. En France, ça fait du 30, je crois. On a dû lui trouver un 38, tu imagines l’horreur. Elle débordait de son jean slim et comme elle était assise, ça faisait un pli ! Raphaël a passé un savon à la bookeuse et il a tout de suite demandé qu’on gomme ce bourrelet. Il était tellement ravi du résultat qu’il a envoyé un SMS à Queen pour lui dire que c’était la plus belle photo de la saison. Mais on va vite retrouver son nombril sur l’original et le remettre à sa place. Tout va bien. No stress, no stress. »
« Un vrai thon », une taille 38 ? Ça me fait doucement rire. Moi qui affiche quotidiennement ces mensurations, je reconnais bien là les mauvaises paroles de certaines personnes dans ce monde impitoyable… J’en ris aujourd’hui car mon combat continue et que je travaille toujours autant « malgré » ma taille de pantalon, mais je me souviens du sentiment amer et gênant que j’ai pu ressentir en sortant de séances photos où j’avais été couverte de commentaires méchants et bas
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Un roman juste et drôle
J’ai aimé la dérision et l’évolution des personnages, allant de la petite stagiaire prête à tout à la rédactrice en chef que tout le monde évite à tout prix mais fait semblant d’adorer : le décor est parfaitement planté. Je me rappelle mes longues heures d’attente en casting dans les couloirs des rédactions, toutes les filles assises au sol en talons de 10, le book sous le bras. Le livre retrace fidèlement mes années parisiennes ; quand je sortais les yeux des pages et me souvenais que ce n’étais qu’un roman (certes tiré de la vraie vie), j’hallucinais !
Il y a du Diable s’habille en Prada dans ce jeu-là mais aussi pas mal de Sex And The City, d’où la légèreté du livre qui se dévore sans mal de crâne, un jus à la main (un cookie dans l’autre). Les chapitres sont courts, ce qui permet de facilement laisser la lecture de côté pour mieux la reprendre plus tard. J’aime pouvoir m’arrêter quand j’en ai envie !
J’ai presque envie de vous dévoiler la fin, car il y a quand même une trame de fond en plus des anecdotes et coups de griffes, mais je vais garder le secret et vous laisser acheter cette petite merveille que vous pouvez offrir par la suite à votre cousine en quête de glamour professionnel.
À lire aussi : « La guerre des fesses », un livre éclairant sur notre rapport au physique
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Les Commentaires
En plus j'ai eu une autre édition et je sais pas si c'est parce que l'éditeur était pressé de le sortir avant Noël mais c'était bourré de coquilles. Des phrases entières n'avaient pas été corrigées totalement donc la syntaxe était atroce, même pour quelqu'un de peu exigent à ce niveau là.