Ça y est, l’effervescence de la Fashion Week est retombée. C’est le moment de revenir sur de très beaux défilés ! J’ai décidé de décrypter celui de Dior et même d’imaginer ce que ça pourrait donner une fois la tendance « rabattue » en magasin.
Fashion Week de Paris : la révolution chez Dior
Le slogan We Should All Be Feminist (nous devrions tous être féministes) a fait grand bruit, et pour cause : Maria Grazia Chiuri a fait cette année son premier défilé de Fashion Week en tant que nouvelle directrice artistique de Dior, succédant à Raf Simons. Oui madame, oui monsieur, la première femme à la tête de cette maison de couture depuis sa fondation en 1946.
Un changement souligné par un autre t-shirt Diorévolution. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour l’histoire de Dior, maison établie depuis si longtemps, ça veut dire beaucoup.
Le thème le plus représenté dans cette collection c’est l’évocation du tarot et elle n’est pas anodine. La talentueuse artiste et illustratrice Naomi Howarth a réalisé des cartes pour la Dior Cruise Party 2017.
Elle raconte que Christian Dior était un homme très superstitieux et qu’il portait avec lui des grigris dont un cœur et un trèfle doré, et sa fleur préférée était le muguet (et ça se voit notamment sur certaines robes des années 50). Dans cet article de Vogue, on apprend même qu’il se serait fait tirer les cartes avant chaque défilé.
Le tout est exprimé dans des tissus majoritairement vaporeux avec des icônes brodées et des codes de la lingerie de-ci, de-là. Cette base est contrebalancée par des clins d’œil à l’uniforme d’escrime et son matelassage. L’esprit est renforcé par une grosse touche rock : du perfecto, du cuir, des gros bijoux clinquants.
Pour mettre ça en image, voici une petite planche de tendance (ou moodboard, comkidiz) pour te plonger en un clin d’œil dans l’univers de la collection, avec des couleurs, des matières et des détails !
Les photos proviennent de Dior, de @i_am_an_editor et Naomi Howarth ici et là.
Dior printemps/été 2017 : et si ces tendances débarquaient dans nos magasins ?
Si on retenait ces axes et qu’on imaginait ce que ça donnerait dans nos magasins, à quoi pourrait-on s’attendre ?
Des messages : globalement, il y a eu tant de t-shirts à messages sur les défilés que ça ne m’étonnerait pas de voir cette tendance bien installée continuer à prendre de l’ampleur au printemps ! On l’a vu chez Stella Mc Cartney, Haider Ackermann, Paco Rabanne… Au-delà des messages écrits, j’imagine plein d’énormes motifs.
De la légèreté : sans partir directement sur la jupe en tulle (même si moi j’aime assez), on pourrait s’attendre à voir de longues jupes ou robes légères et voluptueuses, tout en transparence (chers H&M et Zara, merci de penser à mettre des doublures, cordialement).
Des contrastes : non, c’est pas hyper innovant mais c’est toujours bien de le souligner. Ici, c’est surtout en termes de matières et de code : le t-shirt ultra basique en jersey (qui peut même être vraiment cheap) a un but pratique qui est de faire passer un message.
Il vient côtoyer des étoffes plus « nobles », comme de la mousseline vaporeuse, enrichie de broderies. Et ce mix de style est très bien illustré par cette silhouette :
Donc on peut facilement s’imaginer associer un t-shirt déglingué avec un beau pantalon fluide en viscose par exemple. Et pourquoi pas retrouver des détails matelassés sur des dos, des épaules ou des manches. Ou une multitude de sangles accumulées sur un perfecto ?
Enfin, au niveau des accessoires, on est sur des touches rock et bling : des gourmettes, des grosses bagues, des visières, des chokers. Les sacs ont de grosses sangles, sont portés en bandoulière ou ont de quoi l’attraper comme une pochette de soirée. Le tout estampillé Dior ou « J’adior », forcément.
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Bon, ça se voit, j’ai aimé la collection, non ? En tous cas, les interprétations du défilé sont nombreuses. Comme l’art, j’aime bien me faire ma propre idée. Moi j’y vois les mannequins portant les modèles comme des gardes badass de la marque, avec leur plastron royal brodé d’abeilles.
Des silhouettes fortes et aussi pleines de poésie, prêtes à un combat mené avec classe et convictions. En garde !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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