Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec ARP. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Les premières minutes du film se lancent et donnent le ton. Déesses indiennes en colère présente des personnages haut en couleurs qui ne vont pas garder leur langue dans la poche.
En se servant d’un prétexte anodin de prime abord, où des femmes profitent de se revoir autour d’un futur mariage (oui, Mes meilleures amies nous voilà) précédé d’un enterrement de vie de jeune fille, une aventure émotionnelle s’invite… et va aller beaucoup plus loin que ce qu’elles auraient imaginé.
Pan Nalin, un réalisateur qui cherche à passer un message
Le réalisateur indien ne se contente pas de dénoncer la situation des femmes en Inde : il veut aussi parler de celle qui règne dans le milieu cinématographique. Même les réalisatrices s’acharnent à faire des films sur des personnages masculins, il fallait bien que quelqu’un se décide à parler de la vie de plus de 300 millions d’habitantes dans les métropoles !
Le monsieur parlait couramment français, même si l’interview s’est déroulée en anglais. Ses œuvres précédentes couvrent le documentaire et notamment l’environnement, ainsi que le drame romantique (La vallée des fleurs) et des co-productions françaises.
Être une femme libérée, tu sais c’est pas si facile
La première étape est de faire accepter les femmes elles-mêmes qu’elles peuvent dépasser cet état de fait.
En Inde, pays à la société ultra-patriarcale dans bien des aspects, il est encore difficile d’imaginer une femme libérée du joug masculin. C’est ce que cherche à montre Déesses indiennes en colère : la première étape est de faire accepter les femmes elles-mêmes qu’elles peuvent dépasser cet état de fait.
Alors, qui sont ces déesses indiennes dont il est question ?
- Frieda (Sarah-Jane Dias) tout d’abord, une photographe qui a invité ses amies pour une raison inconnue, mais qui s’avère, on le découvre vite, être un mariage.
- Parmi les invitées, il y a Suranjana (Sandhya Mridul) une PDG et sa famille. Comme le dit Pan Nalin, de nombreux postes de direction sont occupés par des femmes en Inde.
- Puis il faut également compter sur Madhurita (Anushka Manchanda), amie de fac et musicienne un peu trop perdue dans sa vie d’adulte.
- Et Pammi (Pavleen Gujral), autre ancienne camarade devenue femme au foyer.
- Ensuite, il y a la cousine de Frieda, à moitié indienne et à moitié anglaise, qui tente de percer à Bollywood.
- Pour compléter le groupe, il reste Lakshmi (Rajshri Deshpande), la femme de ménage de Frieda.
- Peu après, Nargis (Tannishtha Chatterjee), une activiste qui a un projet contre Suranjana les rejoint.
C’est parti pour quelques jours de folie à Gao !
À lire aussi : « La Saison des femmes » dénonce la condition féminine en Inde
Une conversation du quotidien dans Déesses indiennes en colère
Les difficultés quotidiennes auxquelles elles doivent faire face juste parce que ce sont des femmes
Les discussions à la lueur de la bougie et autour du feu de camp sont sincères. Ces femmes de tous horizons, qui se connaissent à peine pour certaines et sont bonnes amies pour d’autres, se racontent leurs galères, les difficultés quotidiennes auxquelles elles doivent faire face juste parce que ce sont des femmes.
L’Inde a été de nombreuses fois citée pour sa situation épouvantable au niveau des droits des femmes. Déesses indiennes en colère remet en perspective l’émancipation de la femme en essayant d’aller au-delà du jugement.
À lire aussi : Les femmes indiennes VS le patriarcat : le point sur la situation en 2016
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.