Live now
Live now
Masquer
decouvrir-culture-colombie
Culture

Voyage en Colombie sans bouger de chez toi grâce à ces conseils culturels

Tu as toujours rêvé de rejoindre les jaguars de Colombie ? Ou ta seule connaissance de ce pays se résume à la musique de Shakira ? Voici de quoi faire un tour d’horizon, voyager et rêver de soleil ou de mer.

L’été est le moment idéal pour voyager, ou se cultiver, ou les deux.

Peut-être as-tu prévu un séjour en Colombie, et tu souhaites le préparer en te renseignant sur la culture locale.

Ou bien tu as les fesses collées à ton canapé, et tu as envie de rêver sans dépenser trop d’argent ni d’énergie.

Peu importe ce qui te motive, cet article est fait pour toi, et je vais m’attacher cette fois-ci à la culture colombienne.

Passion Colombie

Tu sais peut-être déjà que j’ai fait des études hispaniques, et que je nourris une grande passion pour les pays d’Amérique Latine et leurs cultures.

La Colombie a toutefois une place bien spéciale dans mon cœur. Au point que l’un de mes projets les plus chers est de réaliser un mémoire de recherche puis une thèse à son sujet.

Mes années de licence ont vu naître cette passion, puis j’ai profité des moments passés sur les bancs de l’université pour en apprendre au maximum à ce sujet. J’ai aussi vu quantité de films, lu des bouquins, et engrangé autant de matière que possible.

Il est temps de partager tout cela : voici ma sélection pour découvrir ou approfondir ta connaissance de la Colombie.

Et pour changer de Shakira même si, bien sûr, j’adore Shakira.

LE MEILLEUR ROMAN DU MONDE EST COLOMBIEN

Oui j’attaque fort, je l’avoue. Ce roman est le coup de cœur de MA VIE, le MEILLEUR roman DU MONDE — je pèse mes mots —, et pour ne rien gâcher il a été adapté en film.

Je sais, je suis dans la demi-mesure.

Il s’agit de La Fille Aux Ciseaux, roman écrit par Jorge Franco, dont le titre original est Rosario Tijeras (le nom de l’héroïne).

Je précise le titre car je considère la traduction mauvaise, et cela me déprime pour un tel chef-d’œuvre.

Ce livre est paru en 2001, et son histoire s’ancre dans la Colombie contemporaine ; plus précisément dans Medellín, ville connue pour sa violence et ses cartels de drogue.

Le récit est axé autour du personnage de Rosario, une jeune femme énigmatique, fascinante et monstrueuse. Elle a grandi dans les comunas, les bidonvilles colombiens, souvent au cœur de la violence et des trafics.

Son parcours semble avoir été forgé par ceux-ci, tout comme ils régissent son quotidien.

Rosario est également, et surtout, extrêmement séduisante. Elle exerce un pouvoir d’attraction formidable sur son entourage et semble être le centre d’un monde qui gravite autour d’elle.

Tout comme le narrateur de l’histoire, je suis tombée folle amoureuse de cette femme aussi sensuelle que dangereuse. J’ai foncé la tête première dans son piège, et n’en suis toujours pas sortie.

En dehors de l’histoire, ce roman est un véritable objet d’art, une merveille de la littérature. Jorge Franco fait preuve d’une habileté littéraire merveilleuse. Chaque mot, chaque image, chaque figure a été soigneusement choisie pour créer un ensemble dont je ne me lasse pas.

Tu peux trouver le roman sur le site de la Fnac pour 9€ (neuf, en français) et sur le site d’Amazon pour 9€ également.

J’ai d’ailleurs pu reconnaître quelques inspirations venues tout droit de grands maîtres de la littérature colombienne, comme Gabriel García Márquez — prix Nobel de littérature, rien que ça.

Si Rosario Tijeras te plait

Pour poursuivre l’aventure, sache qu’un film éponyme a été adapté du roman. Sorti en 2005 et réalisé par Emilio Maille, il met en avant une Flora Martínez divine dans le rôle principal.

Je te déconseille par contre de le voir avant de lire le roman (mais tu fais comme tu veux, si tu es du type hérétique de la culture, je ne te jugerai pas)(ou peut-être, mais je n’ai pas le pouvoir de le changer).

Ce long-métrage est un délice, mais une grande partie de la psychologie des personnages — qui est une des raisons principales de ma fascination pour eux — y disparaît.

Si tu souhaites acheter le DVD du film, rends-toi sur le site d’Amazon (5,99€) ou sur celui de la Fnac (3,55€).

Si tu as la chance de maîtriser suffisamment l’espagnol, je te conseille aussi de lire le roman en version originale.

Je n’ai pas lu la version française, mais ce titre me hérisse les poils, et si j’espère que la traduction du contenu est meilleure, je sais bien combien la transposition de certains effets de style est peu aisée, surtout lorsqu’ils sont aussi réfléchis.

Si tu es aussi fan que moi, viens me le dire dans les commentaires : je serai ravie d’échanger à ce sujet, de me sentir moins seule dans cette passion absolue, et de te montrer mon fond d’écran sur lequel Rosario se déhanche (je l’aime).

Un film pour découvrir la campagne colombienne

Restons dans le cinéma, si tu veux bien, et quittons la ville pour rejoindre les montagnes.

Le film que je vais maintenant te présenter est un petit bijou du cinémaLos Colores de la Montaña, ou Les Couleurs de la Montagne, est une fiction réalisée par Carlos César Arbeláez, cinéaste colombien.

Ce film suit le parcours d’enfants dans les montagnes d’Antioquia (région de Colombie), leurs jeux, leur quotidien, leurs parties de football… Sur un fond de guerre civile.

LOS COLORES DE LA MONTAÑA capas_03_impresion

Ces enfants grandissent dans un monde où la violence des groupes paramilitaires est partout, avec leur innocence et leurs préoccupations de gamins.

Le long-métrage aborde les questions des déplacements forcés, des violences arbitraires, des menaces, des pressions, qui transforment des actes apparemment anodins, comme se rendre à l’école, en actes de résistance.

Il contient des plans d’une esthétique incroyable, qui subliment les montagnes colombiennes. Après l’avoir vu, je n’ai eu qu’une envie : sauter dans un avion et aller me perdre dans les forêts tropicales.

Il s’agit de la première fiction du réalisateur Carlos César Arbeláez, qui avant cela n’avait pris part qu’à des documentaires. J’ai ressenti leur influence à travers cette production, ce qui donne un aspect très réaliste à l’histoire.

Tu peux retrouver le DVD en vente à 19€ sur le site de la Fnac ou sur celui d’Amazon.

Un documentaire sur les femmes rurales colombiennes

Si justement tu aimes les documentaires, si les nuances de vert de la campagne colombienne te plaisent, et si tu as envie d’une dose de feel good qui te boostera pour plusieurs heures, le documentaire que je vais te présenter est idéal.

Il s’agit de Jericó, le vol infini des jours, un documentaire réalisé par Catalina Mesa.

https://www.youtube.com/watch?v=XXxZqiqk5UM

Ce film fait le portrait de femmes âgées — l’une d’entre elles a plus de 100 ans ! — dans le petit village de Jericó, perdu entre les montagnes d’Antioquia.

Catalina Mesa est entrée dans le quotidien de ces personnages incroyables et a laissé sa caméra tourner, captant ainsi les discussions les plus futiles comme les plus intimes.

Les couleurs du village, de la nature et celles des protagonistes ont été agencées au montage comme un patchwork formidable de joie et de vie.

jerico

Dès les premières secondes de la projection de ce documentaire, j’ai ri aux éclats et tout au long de son visionnage, j’ai alterné entre larmes de rire et d’émotion.

Touchant et sincère, c’est un portrait de la ruralité d’un pays abîmé mais vivant que la réalisatrice offre ici. Un documentaire qui détonne à côté d’autres, nécessaires, mais plus classiques et qui s’attachent prioritairement à retranscrire les déchirures qui ont broyé la Colombie.

Sous l’œil de Catalina Mesa, la Colombie reprend vie, ses femmes reprennent leurs droits et exposent leur force de caractère.

Je suis sortie de cette séance avec une énergie folle. Encore aujourd’hui, les images de ces femmes me restent en tête et m’inspirent.

Un compte Instagram de street art pour visiter les villes colombiennes

La campagne colombienne est sublime, mais ses villes ne le sont pas moins. De par la tradition muraliste très puissante en Amérique Latine, les street artists sont très actifs.

Ils produisent des œuvres colorées, sur lesquelles il est possible de repérer rapidement des traits artistiques latino-américains. La situation politique et la tradition de lutte en Colombie s’intègrent totalement à cet art, souvent militant.

« Médicament essentiel. ARGUMENTS. Au goût de gloire. »

Parmi les artistes colombiens, il y a le groupe Toxicómano, un regroupement de pochoisristes aux œuvres critiques et pêchues.

Basé à Bogotá, capitale du pays, le collectif poste régulièrement ses œuvres sur Instagram. Tu peux les y admirer avant que le temps les dégrade.

« Y a-t-il un futur ? »

Je invite vraiment à les suivre sur Instagram en cliquant ici, car je trouve leurs productions variées, souvent drôles, parfois provocatrices ; un vrai plaisir pour les yeux et l’esprit !

Elles me font réfléchir et, même si elles sont à l’autre bout du monde, je trouve que les problématiques qu’elles abordent se font écho, d’un côté à l’autre de l’Atlantique Nord.

« Où est le futur »

De la musique colombienne pour s’ambiancer

Allez, voici ma dernière suggestion pour la route, et pas des moindres, puisque celle-ci peut te pousser à remuer ton bouli toute la nuit.

J’ai nommé, le groupe de musique Bomba Estéreo. Musique qui mêle des airs traditionnels des Caraïbes avec de la cumbia et de l’électro.

Le résultat est un son déjanté auquel il est impossible de résister.

Les tubes les plus rythmés s’ancrent dans un esprit complètement fou, en témoignent des clips incroyablement excentriques. Parmi eux, celui du titre Soy Yo.

Son thème me fait penser au film Little Miss Sunshine, par son côté loufoque.  Cette musique a notamment été utilisée pour une publicité pour Samsung — ce qui peut expliquer qu’elle te semble familière.

D’ailleurs, l’univers de ce clip est repris dans le dernier que Bomba Estéreo a sorti, celui de la chanson Internacionales. Il s’agit d’un bel hommage au métissage, à l’échange, au vivre-ensemble, thèmes particulièrement chers à l’Amérique Latine qui est, par définition, une terre de métissages.

Le groupe a aussi d’autres morceaux plus tranquilles mais dont le rythme donne toujours envie de se remuer. Une valeur sûre lorsque je cherche de la motivation !

Tu peux acheter le dernier CD de Bomba Estéreo, Ayo, pour 15,99€ sur le site d’Amazon, ou leur précédent, Amanecer, pour 17,14€, toujours sur le site d’Amazon.

Voilà mon petit ocelot tropical, j’espère que grâce à cela tu te sens comme dans une maison sur pilotis, sur les côtes de la mer des Caraïbes.

As-tu d’autres recommandations pour découvrir ce pays ? Souhaites-tu plus d’articles dans cet esprit ? Si oui, de quels pays aimerais-tu que je parle ?

Raconte-moi tout ça dans les commentaires !

À lire aussi : Voyage au Chili sans bouger de chez toi grâce à ces conseils culturels


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

1
Avatar de faytthe
12 juillet 2018 à 14h07
faytthe
Je ne l'ai pas (encore) lu mais ce roman est recommandé par Télérama: Le Salon de beauté par Melba Escobar
0
Réagir sur le forum

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin