Publié le 14 juillet 2016 — L’an dernier, j’ai vécu pendant deux mois à Bangkok, capitale de la Thaïlande. En tant que lyonnaise, j’étais persuadée que je ne trouverais aucune ville plus agréable que ma métropole chérie. Après avoir vécu à Bangkok, j’ai compris que je me trompais sur toute la ligne.
Bangkok est une immense ville tentaculaire de huit millions d’habitants, située en plein cœur de la Thaïlande. Elle n’est généralement pas très appréciée des voyageurs et voyageuses qui ne font qu’y passer, à cause de son côté un peu bordélique et sa chaleur étouffante.
Il faut savoir que Bangkok est un « hub » pour les touristes en Asie : on y passe souvent pour rejoindre d’autres destinations. Généralement, les gens vont directement à Chiang Maï au Nord, ou à Phuket au Sud, ou encore dans les multiples îles paradisiaques des côtes. Mais je ne saurais que trop vous conseiller, si vous passez en Thaïlande, de vous réserver quelques jours pour découvrir la capitale.
On la dit parfois dangereuse, parce qu’il y a vraiment beaucoup de monde, parce que certaines de ses rues sont toutes petites et sinueuses. Pour ma part, je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité dans une grande ville : on ne m’a jamais embêtée, je n’ai même jamais eu de regard désobligeant. Je n’avais aucun soucis à me balader de nuit toute seule.
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Bangkok et ses multiples visages
Ce qui m’a frappée dans un premier temps, c’est la variété de paysages qu’on peut y trouver. De base, je suis une fille de la campagne : si j’ai pas un carré d’herbe et un arbre pour m’abriter, je dépéris. En arrivant à Bangkok je venais de Phnom Penh au Cambodge, une ville assez aride avec très peu de végétation.
Ici, ça change du tout au tout : les arbres sont partout et côtoient les buildings dans un très joli désordre.
Ça c’était la vue depuis mon appart. Au calme.
On passe en quelque pas d’une rue pleine de voitures et de moto-taxis à une ruelle aux petites maisons traditionnelles, bordées par un canal recouvert de lentilles d’eau. Au pied des immenses gratte-ciels se côtoient des autels bouddhistes
et des stands de street food.
La street food thaïlandaise, ma passion ma bataille
Parlons-en de la street food ! Dans les avions Thaï Airways, les pubs pour Bangkok montraient des montagnes de bouffe avec un slogan « all the food you can eat ». Et c’est si vrai !
En Thaïlande, on peut manger beaucoup pour vraiment pas cher. Un plat dans un stand de street food coûte entre 20 et 40 baths, soit à peine un euro.
Et je suis pas en train de vous parler d’un Quick ou d’un Domac… Là-bas, la street food, c’est un art ! La nourriture thaï est la première sur mon podium des bouffes du monde (si vous êtes curieux•se, sachez qu’après il y a le libanais et l’italien). On y trouve évidemment du riz parfaitement cuit, du curry jaune, vert ou encore rouge, du poulet, du boeuf et du porc.
Côté saveurs, dites bonjour à l’ail, au basilic, au sucré-salé mais aussi au très pimenté.
Et s’il n’y avait que ça… Régulièrement dans les rues, on peut trouver des vendeurs de gobelets de fruits. Vous pouvez simplement les picorer, demander qu’on vous les mixe en jus, ou même en milk-shakes ! Certains poussent même le concept en ajoutant des bonbons, des Oreos et plein d’autres trucs bizarres à leurs préparations. Sachez le, c’était ma drogue.
Et si vous avez envie de changer un peu de saveurs, sachez qu’on peut tout trouver, du restaurant de fromages français aux burgers de haut niveau, en passant par de délicieux sushis japonais. Bon pour les fromages par contre, vous allez raquer… C’est une amoureuse de la tome qui vous le dit !
Que visiter à Bangkok ?
Bangkok est tellement immense qu’on peine dans un premier temps à s’y retrouver. Si vous n’êtes là que le temps d’un week-end, je vous conseille à 200% Chatuchak. Cet immense marché situé au terminus d’une ligne BTS (le métro aérien), est ouvert tous les samedis et dimanche. On y trouve de tout, des friperies aux vêtements neufs, en passant par les bijoux, les sculptures, et même les instruments de musique.
J’y ai passé pratiquement tous mes week-ends et je sais que je n’ai pas tout vu. C’est un véritable labyrinthe où chaque rayon, chaque échoppe est une découverte !
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Chatuchak, vous trouvez ça trop classique ? Je vous renvoie vers Talad Rot Fai, un marché à l’ambiance underground ouvert le jeudi et le vendredi. Vous y trouverez des jouets vintages, des tee-shirts stylés ou encore des stands de tatouages temporaires.
Et mon coin préféré, ma meilleure expédition à Bangkok : Bang Kachao ! C’est une île, située en plein cœur de la ville. Posée sur le Chao Phraya, on l’appelle le « poumon de Bangkok », parce qu’elle est préservée. Ici, très peu de bitume, beaucoup de canaux et d’arbres.
En quelques stations de métro puis dix minutes de bateau, on sort de la chaleur étouffante et du bruit de la ville pour se retrouver en pleine nature. L’île est sillonnée par de petits chemins très étroits qui permettent de la visiter à vélo. L’expérience est insolite, reposante, fascinante !
Bangkok est bourrée de défauts, comme beaucoup de villes : entre la prostitution, la maltraitance des animaux et la corruption, elle se trimballe une mauvaise réputation. Mais j’y ai vécu deux mois formidables.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la Thaïlande, j’ai écrit un article par semaine sur mon blog. Et si vous avez besoin d’une bonne dose d’Asie du Sud-Est vous pouvez venir lire mes découvertes au Cambodge !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Pour ce qui est de la street food c’est la meilleure nourriture que j’ai mangé après quelques jours de réticences, il ne faut pas hésiter !! Les goûts sont différents d’une région à une autre c’est délicieux