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Déclic féministe : les madmoiZelles racontent

On n’est pas forcément toutes arrivées au féminisme de la même façon. À l’occasion de la journée des droits des femmes, les lectrices reviennent sur leur « déclic ».

Aujourd’hui, c’est la journée internationale des droits des femmes ! Alors qu’on en discutait, entre nous, dans le donjon qui abrite les bureaux de madmoiZelle, on s’est dit que ce serait intéressant de vous demander de raconter votre déclic féministe.

Le jour où vous avez avalé la fameuse « pilule rouge » dont Mar_Lard parlait dans l’interview qu’on avait faite d’elle et d’A-C Husson. Vous avez été nombreuses et nombreux* à répondre et on vous remerciera jamais assez, vos témoignages sont trop cool. Vous avez été tellement nombreuses et nombreux qu’il est impossible de tous les incorporer à l’article – bien qu’on les ait tous lus.

Parce que c’est vrai : au même titre qu’on ne pratique pas toutes le même féminisme, on ne l’exprime pas de la même façon d’une personne à une autre, en plus de ne pas avoir le même historique du féminisme personnel. Selon notre éducation, notre parcours, notre entourage, on est à la base, avant d’avoir le déclic, plus ou moins sensibilisées.

Bien sûr, souvent, le féminisme ne sort pas du bois, d’un coup, comme une révélation, une épiphanie. Souvent, on a commencé à faire plus ou moins consciemment une grosse partie du chemin vers lui avant de réaliser qu’on l’est, féministe.

Certaines n’ont pas à l’avoir eu, ce déclic, d’ailleurs. Elles ont tout simplement toujours su qu’elles étaient féministes et/ou ont construit leur féminisme au jour le jour, au fur et à mesure. De toute façon, le féminisme qu’on vit n’est à mes yeux (je me trompe peut-être) jamais « fini ». J’ai le sentiment qu’il est toujours en construction, toujours en fluctuation, se peaufinant de lecture en lecture, de rencontre en rencontre.

C’est donc au moment où on a eu le déclic de l’importance du féminisme qu’on s’intéresse aujourd’hui – ce moment où on a mis le doigt dans quelque chose qui changera notre quotidien : que ce soit dans ton rapport aux autres ou à la pop culture, on ne peut pas vraiment oublier d’être en veille anti-sexisme une fois qu’on a compris l’intérêt d’être vigilantes. Et vos réponses dans lesquelles vous avez raconté ces tranches de vie là sont très différentes les unes des autres.

L’influence de la famille suffit-elle ?

La famille joue un rôle énorme dans notre construction, parce que c’est la première instance de socialisation. On y trouve les premières personnes à qui on parle, avec qui on interagit, et nous aident à nous intégrer à la société.

Parfois, ce sont eux qui font prendre conscience du féminisme à leurs enfants, parce qu’ils sont féministes (plus ou moins consciemment) et qu’ils transmettent des valeurs qu’ils estiment importantes à leurs yeux.

Ça ne veut pas dire qu’on devient féministe parce qu’on les imite, hein : ce n’est pas l’éducation seule qui rentre en compte dans notre personnalité et l’adulte qu’on devient jour après jour, année après année. Ce n’est pas de l’imitation, c’est de l’influence.

Mais parfois – dans l’immense majorité des cas, les parents, pas forcément sensibilisés au féminisme, ne se désignent pas toujours comme « féministes », même quand ils le sont. Peut-être bien parce qu’ils ne savent pas qu’ils le sont, d’ailleurs. Du coup, même s’ils nous inculquent ces valeurs-là, ça ne veut pas toujours dire qu’on prend conscience d’être féministe.

Le témoignage de Sophie semble aller dans ce sens : élevée par ses parents de la même façon que ses frères, elle a compris très tôt « qu’il ne devait pas il y avoir de différence entre fille et garçon, qu’une fille ne devait pas spécialement avoir une jupe et des cheveux longs ou qu’un garçon devait avoir les cheveux courts et ne jamais pleurer ». Pourtant, son vrai gros déclic, il est venu d’ailleurs : il est venu quand elle a ouvert les yeux sur l’existence du slutshaming :

« Mais là où j’ai vraiment eu un pu… de déclic c’est il y a quelques mois, face à un phénomène auquel j’avais (honteusement) parfois moi-même participé : le slut shaming. J’étais déjà assez virulente quand j’entendais des phrases du style « Elle s’est fait violée mais t’as vu comment elle s’habille aussi, elle les provoque ». Quand maintenant je vois (surtout sur les réseaux sociaux) des commentaire du style « tes nichons vont dans ton t-shirt » […]. Et j’avoue que d’autre part j’en ai marre de devoir réfléchir à quel chemin est le plus safe « pour une fille » quand je sors ou encore devoir me dire que, habillée comme ça, on va me faire chier en rue.

Ce que je trouve triste par contre, c’est que ma mère, a fait exactement les mêmes manifestations près de 40 ans plus tôt, et que tout recommence, les femmes sont de nouveaux considérées comme une mère ou une pute, la vertu incarnée ou un « garage à bites » comme on peut entendre parfois. »

dafuqComment je vous imagine quand vous lisez un tweet qui fait du slutshaming.

Quand on est éduqués dans un foyer équilibré, par des parents qui s’aiment, se respectent et ne se partagent pas les taches ménagères selon leur identité sexuelle, on peut éventuellement ne pas se sentir concernée par le féminisme pendant quelques temps.

Parce qu’on est un peu plus à même de penser que cet équilibre-là est en réalité universel. Ça peut éventuellement donner, avant prise de conscience, l’impression que le féminisme n’a pas lieu d’être. Quand on est très jeune, c’est assez facile de se dire « c’est comme ça chez moi, c’est comme ça partout. Et si c’est comme ça partout franchement, pour quoi faire ? ».

Ça a été mon cas pendant des années, et ça a aussi été le cas pour Natycat. « Vivant dans un milieu aisé, entourée de personnes aimantes, ouvertes et tolérantes, je n’ai jamais pensé être véritablement féministe, ni en avoir le besoin. », explique-t-elle.

Mais il y a quelques mois, elle a été agressée sexuellement. Et eu le déclic :

« Et puis, il y a quelques mois, j’ai été agressée sexuellement par une personne que je pensais être un ami. Ça a pas mal réveillé cette petite flamme qui sommeillait en moi, en m’ouvrant les yeux sur le besoin de prendre conscience de certains problèmes de société, tel que la façon dont on traite les femmes aujourd’hui. »

Mais ce n’est pas toujours une passation de pouvoir, une transmission du savoir et des valeurs. Parfois, c’est dans des circonstances dramatiques au sein de sa propre famille que le déclic se fait. Inès, par exemple, a compris très jeune qu’il y avait un problème et qu’il fallait lutter contre ça :

« Pour la faire courte, quand on se retrouve à 13 ans, en pyjama dans la rue à 3h du matin, avec son chat et un sac poubelle avec ses affaires sous le bras, à toquer à toutes les portes parce que Papa a encooore tapé Maman… c’est un peu évident que quelque chose cloche.

Puis quand on va porter plainte pour viol et que madame la policière nous dit qu’on est une salope (rapport à nos nichons). Puis que pour se requinquer, on voyage un peu et oh! miracle pas de harcèlement de rue.

Puis un jour, on parle avec d’autres femmes: on les aime plus qu’on ne s’est jamais aimée, mais leurs histoires de viol, d’abus sont les mêmes que les nôtres. Alors, pour elles, on retrousse ses manches. Au risque d’apprendre à relever la tête et à commencer à s’aimer. »

Partir ailleurs et comparer

Le sexisme n’a pas de nationalité, c’est vrai. Pourtant, il est de ces endroits du monde qui nous surprennent quand on s’y rend. Par exemple, en discutant avec des Islandaises lors de mon séjour sur l’île des aurores boréales, j’ai été surprise d’apprendre que non, elles ne se font pas siffler, ou klaxonner, ou harceler dans la rue.

J’avais le sentiment, dans mon esprit qui a une grosse tendance à la caricature, que j’aurais pu me balader sans un seul bout de tissu sur les fesses sans jamais me faire emmerder. Mais j’ai pas eu le cran d’essayer alors je n’ai pas pu vérifier.

Son déclic, Hinata l’a eu après avoir vécu au Québec, où les rapports hommes-femmes sont très différents sur certains aspects des nôtres. Quitter la France sans s’insurger contre le sexisme, voir un monde où le sexisme est franchement moindre, et le choc au retour dans l’Hexagone. La comparaison devient alors brutale et on réalise alors combien ce qu’on avait assimilé comme « un peu relou » est une honte :

« Mon déclic a été à mon premier boulot après mon année au Québec. Là-bas c’est monnaie courante, aucune fille ne se fait siffler dans la rue, les publicités jugées sexistes sont vite remplies d’autocollants avec écrit en gros « Pub sexiste » et il est connu qu’une québécoise ne se fait pas draguer facilement.

Je pensais que les filles allaient un peu trop loin par rapport à ma façon de voir les choses. Et je suis rentrée un an plus tard dans mon sud de la France où les machos côtoient les relous dans la drague à 2 balles.

Mais en un an ce qui me paraissait auparavant normal ou juste déplacé me faisait me sentir mal à l’aise. C’est ce jour où j’ai commencé mon nouveau boulot où un collègue a fait semblant de prendre par derrière une collègue, en disant « de toute façon, elle dira rien elle aime ça » et elle qui glousse…

Il n’y avait que moi pour voir ça d’un oeil stupéfait, et les autres qui trouvait ça aussi normal qu’un échange standard entre deux collègues. Ça n’a l’air de rien, mais d’un coup je comprenais qu’il y avait un problème dans notre société de macho où les femmes sont limite incitées à jouer à ce jeu de dominant-dominée pour le bien être collectif. »

C’est également ce qu’il s’est passé pour Hana-Lys. Bien qu’elle pense avoir toujours été féministe sans le savoir, elle explique, petite, n’avoir aucun souvenir de sexisme :

« Mes parents travaillaient tous les deux (d’ailleurs, ma mère est depuis longtemps celle qui gagne le plus, et mon père ne s’en est jamais plaint), les tâches ménagères étaient réparties plutôt équitablement (j’ai un père qui cuisine très bien et fait les courses) »

Elle avoue même avoir vu dans le terme « comme une sorte de machisme inversé, des femmes qui considèrent les hommes inférieurs » :

« J’ai eu mon premier déclic quand je suis partie en échange universitaire au Québec, et que j’ai remarqué que les mentalités étaient différentes : plus tolérantes (pas de harcèlement de rue, moins de jugement sur l’apparence/slutshaming). Ça m’a moi aussi ouvert l’esprit et j’ai commencé à me poser plus de questions et à réfléchir davantage par moi-même. »

quebecNon, cet article n’est pas sponsorisé par l’office du tourisme du Québec.

En revanche, le voyage à l’étranger peut déclencher le « tilt » dans des circonstances tout à fait contraires. C’est le cas de Marion qui à 15 ans, lors d’un séjour « au fin fond de la Russie », comme elle le dit, elle a découvert que les femmes n’étaient pas considérées avec le même respect selon les endroits du monde :

« Je garderai toujours en tête le jour ou en entrant chez ma grand-mère d’accueil, une amie à elle ignorant tout à fait le fait que je comprenais ce qu’elle disait à tenter de caser son petit-fils : « Elle parle russe un peu ? Oh au pire ça viendra c’est pas le plus important ! Elle a de jolies formes, elle mange beaucoup ? Elle a un copain chez elle ? Oui ? C’est pas grave, faut au moins qu’elle rencontre mon garçon. »

Ceci restera gravé dans ma mémoire parce que je me souviens être restée là, à les regarder estomaquée, j’avais l’impression que pour cette personne j’étais son kilo de pommes de terre qu’elle aurait pu ramener du marché le matin même. Je me suis sentie triste pour les jeunes femmes russes (ou d’autres) qui se sont réellement mariées dans ces conditions et je me suis dit que jamais personne ne devrait pouvoir choisir pour nous ni la personne avec laquelle nous partagerons notre vie, ni notre façon de vivre parce que finalement nous devrions toutes avoir le choix de qui nous voulons être. »

Et si le sujet des droits des femmes dans le monde t’intéresse, tu peux si tu le souhaites aller lire ou relire notre dossier !

La pédagogie

Si la vie était un cours, je ne la verrais pas comme une conférence, comme un cours magistral. Clairement, j’aurais plutôt tendance à y voir un cours de travaux pratiques entre deux brainstormings géants.

Quoiqu’il en soit, il n’est pas rare d’entendre des gens expliquer qu’ils ont eu leur déclic quand on leur a expliqué le féminisme. C’est ce qu’il s’est passé pour A Kane, qui a eu son déclic en suivant un cours. Un double déclic, comme elle dit, qui lui a en plus donné envie de militer tout en, semble-t-il, donnant quelques clés pour pouvoir le faire :

« Je m’en suis rendu compte il y a 2 ans pendant un cours de psychologie sociale sur les dynamiques identitaires et les appartenances stigmatisées. Ça a été un double déclic : d’un côté j’ai réalisé l’importance du féminisme en apprenant tous les mécanismes (pas conscients pour la plupart parce qu’internalisés, aussi bien par les hommes que par les femmes) qui contribuent à maintenir un groupe minoritaire à « sa » place et qui font que sans action collective et engagement explicite, on est foutus.

D’un autre côté, la prof a posé le mot « féministe » sur des opinions, des actions qui étaient déjà les miennes depuis un moment (déconstruction des mythes sur le viol, taclage du sexisme et des stéréotypes etc…). J’ai réalisé qu’on avait besoin de féministes qui se battent pour l’égalité, et que ça tombait bien, j’en faisais partie. »

Mais, tout comme dans d’autres domaines, il y a aussi les autodidactes, qui apprennent comme on pourrait dire « sur le tas ».

La différence entre nous et les générations précédentes, c’est qu’aujourd’hui, grâce à Internet, on a accès à une énorme base de données, tout le temps. C’est une sorte de formation en continue, accessible quand on veut de n’importe où. On peut y échanger nos expériences, lire celles des autres et y lire des décryptages, des analyses, sur tous les sujets. Et on peut aussi y découvrir et y approfondir notre féminisme.

Vous avez été plusieurs à nous apprendre que votre déclic vous est venu sur Internet. Hélène, par exemple, l’a eu en découvrant le projet Unbreakable :

« Le féminisme est une thématique qui m’a toujours plus ou moins touchée, intéressée. L’ignorance, pas méchante mais blessante, de plusieurs membres de mon entourage familial m’a fait réagir assez tôt aux préjugés qu’on acquiert inconsciemment.

Mais le déclic principal s’est fait il y a deux ans, avec ma découvert du tumblr Project Unbreakable, lancé pour permettre aux victimes de viols de s’exprimer sur leurs agresseurs. Avec ce tumblr est né ma sensibilité à des thématiques plus larges du féminisme et la découverte d’autres blogs, sites, tumblr, sur la thématique du féminisme. De nombreuses lectures plus tard, j’étais conquise. Depuis je suis quotidiennement plusieurs sites qui relaient des informations, propos, articles. Internet a grandement contribué à cette sensibilisation. »

Astipalaya, c’est Vie de meuf qui l’a frappée : le site, lancé par Osez le féminisme, met en avant les inégalités entre les sexes. Elle explique :

« Je ne sais pas vraiment de quand date mon déclic féministe mais j’avais déjà petite remarqué qu’il y avait des « trucs injustes » entre les filles et les garçons. Et puis quand j’avais autour de 14 ans, j’ai découvert le site Vie de meuf.

J’en avais entendu parler dans, comble de l’ironie, un magazine féminin du style Femme actuelle. Et là ce fut le déclic j’ai commencé à voir le sexisme un peu partout, parce qu’il est partout. De fil en aiguille je suis arrivée sur Osez le féminisme qui m’a encore plus ouvert les yeux. Je commençais à trouver le monde étouffant, personne dans mon entourage ne comprenais mes idées. »

Vie de meuf fait également partie des sites qui ont ouvert les yeux à Fadette, pour qui le sexisme était jusque là un mythe :

« Et puis j’ai commencé à lire des trucs sur le net. Le blog de Maïa Mazaurette. Les commentaires sur différents journaux. Le site Vie de meuf. Et puis j’ai découvert que tout le monde n’avait pas vécu dans une petite bulle protégée comme moi, que des femmes se faisaient insulter dans la rue, l’inégalité des salaires, les violences, les petites humiliations ordinaires…

À cette époque j’ai eu l’impression d’ouvrir une fenêtre sur le monde, sur la réalité du monde. Ensuite j’ai beaucoup réfléchi et approfondi ma réflexion avec la Veille permanente sexisme du forum madmoiZelle, mais j’ai commencé à me dire féministe après ce choc énorme « mais en fait, l’égalité n’existe pas, et personne ne me l’avait jamais dit », qui m’a outrée et révoltée. »

C’est ça, le gros, gros avantage du world wide web : le partage d’expérience ET de connaissances. On a d’un côté le choc des témoignages et des images, le choc de savoir que des femmes dans le monde ont vécu.

Souvent, oui, ça fait partie du déclic : ça donne envie de se pencher sur le sujet, d’en apprendre davantage sur les tenants et les aboutissants – ce qui est très souvent facile à trouver en ligne.

Plus que jamais, ça fait comprendre quelque chose de fort : Internet, c’est vraiment pas de la merde. C’est ce qui nous offre une énorme ouverture sur le monde, en nous proposant de sortir de notre bulle parfois bien confortable. D’ouvrir les yeux sur un problème plus rapidement, plus facilement, de manière accessible.

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de découvrir qu’on est féministe, d’avoir le déclic. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façons de le vivre (tant qu’on ne blesse personne intentionnellement, du moins), et c’est fascinant de voir qu’on a toutes le même but (l’égalité), mais on souhaite pas forcément y aller en marchant au même rythme et de la même façon que les autres.

Certaines défoncent les portes, d’autres s’arrêtent tous les trois mètres pour faire preuve d’une pédagogie incroyable à des personnes qu’elles connaissent ou pas… Chacune notre déclic, chacune notre féminisme, chacune notre façon de militer, de nous élever contre le sexisme.

Vous pouvez retrouver tous les témoignages de nos lecteurs et lectrices sur le Google Drive, que j’ai réouvert à la modification pour que vous puissiez si vous le souhaitez partager vos expériences et lire celles des autres !

(*Nombreux, oui : plusieurs hommes ont répondu avec des témoignages vraiment super intéressants. On vous garde sous le coude pour un article à part d’ici quelques mois, avec un angle différent. On fera bientôt un appel à témoins.)

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Les Commentaires

20
Avatar de abou333
26 juin 2015 à 21h06
abou333
Moi aussi, le déclic ça a été Madmoizelle! Je suis tombée dessus il y a environs un an, totalement par hasard, je ne me souviens même plus quelle recherche j'avais faite pour tomber sur un article de Mad. Les articles m'ont tout de suite parlé et j'ai découvert des choses. Par exemple qu'il m'était aussi arrivé de faire du slut-shaming et que c'était pas bien, que j'avais déjà dit moi aussi que «c'est pas pour dire qu'elle l'avait cherché, mais faut voir comment elle était habillée quand même!». Aujourd'hui ça me parait totalement absurde! Que ce soit, parce que je l'avais entendu dans mon entourage ou parce que j'étais une ado mal dans sa peau qui ne s'autorisait pas à porter de mini jupes ou de bikinis, victime du body shaming inhérent à notre société basée sur les apparences... me faisant détester les filles qui s'autorisaient elles à le faire, regardant celles bien foutues avec jalousie comme des salopes, et les autres en détaillant leurs défauts «franchement, avec sa taille, elle ne devrait pas porter ça...». Mais j'étais bien au fait de la condition des femmes ailleurs dans le monde, ayant toujours eu la petite fibre humanitaire, mais je ne voyais pas le sexisme ordinaire que je perpétrais moi-même.

Ah, et j'ai trouvé très drôle le «cet article n'est pas sponsorisé par tourisme Québec». Ça pour sûr, le harcèlement de rue n'est pas très commun ici, même si des lourdeaux, on peut en trouver partout, mais c'est trèèèès loin d'être récurent. Si ça arrive, ce sera des incidents isolés.
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