Mise à jour du 19 septembre 2014 :
Très bonne nouvelle (relayée par le Hollywood Reporter) pour les fans de Deadpool ! Le projet de film à la gloire du super-(anti-)héros se précise.
Deadpool, le film, sortira le 12 février 2016, avec aux commandes Tim Miller, qui a notamment bossé sur Scott Pilgrim VS the world, une autre excellente adaptation de comics. Bien que Ryan Reynolds ne soit pas encore officiellement confirmé comme acteur principal, il serait surprenant de voir quelqu’un d’autre endosser le costume du plus grand troll de l’univers Marvel…
Alors, heureuses ?
Article du 8 août 2014 :
Depuis quelques semaines, la sphère comics du Web s’affole autour de la diffusion d’une vidéo de test pour un film Deadpool. On y voit le personnage masqué, doublé par Ryan Reynolds, s’amuser d’une poursuite-bagarre avec une bande de vilains génériques.
La vidéo date de plusieurs années, quand la Fox envisageait un film Deadpool, avec Reynolds donc, sur la base d’un script par les auteurs du très drôle Zombieland
. Émotion sur les réseaux, qui ont vu en ce test vidéo l’aboutissement de leurs rêves les plus fous : une bonne adaptation EST possible ! Et, surtout, une bonne raison d’y croire à nouveau, de relancer la machine.
Mais, pour tous les autres, qui est Deadpool ? Pourquoi cet engouement démesuré pour un personnage à priori secondaire (pour rester poli) ?
Deadpool, de méchant de base à anti-héros taré
Créé chez Marvel au début des années 90 par Rob Liefield et Fabian Nicieza pour être un vilain générique, Wade Wilson était au départ calqué sur Slade Wilson (le méchant Deathstroke chez la concurrence, aperçu dernièrement dans la série télé Arrow).
Deadpool de son nom de costume, Wilson était un mercenaire psychopathe tout juste bon à servir d’ennemi du mois. L’histoire de ses origines reste floue à force de variations, mais Wilson est au départ le résultat d’une tentative de copie des pouvoirs de régénération de Wolverine, expérience ayant fonctionné mais l’ayant défiguré pour toujours et rendu en grande partie fou.
Je ne sais pas d’où vient ce gif mais avouez que c’est le meilleur du monde.
Assez vite, le personnage est mis en valeur dans plusieurs mini-séries, et sa personnalité se cristallise peu à peu. Deadpool est un mercenaire psychopathe fou à lier, invincible et, beaucoup plus important, habitué à briser le quatrième mur. C’est-à-dire que Wilson sait qu’il est un personnage de comics, que quelqu’un le lit, et n’hésite pas à interpeller son éditeur, à questionner le travail des auteurs qui lui donnent vie, ou à faire référence à d’autres numéros dont il n’est pas censé avoir connaissance. Ces dernières années, Wade s’engueule même avec sa propre voix-off ! Deadpool est ce que l’on appelle communément aujourd’hui un personnage meta.
Mais à la fin des années 90 ce type de liberté de ton est encore particulier et trop peu répandu : si Deadpool a ses fans, il reste un personnage mineur, ses séries étant régulièrement annulées, ou devant être vendues en équipe avec d’autres héros de second zone comme Câble. Restent quelques histoire épiques, comme celle où Deadpool remonte le temps dans un vieux numéro de Spider-Man (dessiné comme à l’époque) et se fait passer pour Peter Parker, réécrivant ainsi l’histoire, ou toute la période où le titre était scénarisé par la génialissime Gail Simone (dont je vous recommande toutes les oeuvres, surtout son Birds of Prey).
Depuis, la popularité de Deadpool a explosé, aidée par la démocratisation de la pop culture et des oeuvres de fiction meta et référentielles. Le personnage n’est plus réservé à une élite de fans à l’humour avant-gardiste, mais est devenu un des « héros » les plus solides de Marvel, qui, d’une mini-série de temps en temps, aura fini par accaparer jusqu’à trois titres mensuels ! Tant et si bien que l’on a assisté, en plus d’une Deadpool-mania, à un sentiment de rejet d’une partie du lectorat.
Deadpool était devenu trop mainstream (ce qui ne manquerait pas de le faire hurler de rire) !
Deadpool au cinéma ?
En tout cas assez mainstream pour apparaître en 2009 au cinéma sous les traits de Ryan Reynolds, en tant que personnage secondaire dans le déjà très moyen X-Men Origins: Wolverine. Maltraité par le script, Deadpool devenait méconnaissable et… muet (paradoxal pour celui que l’on appelle « merc with a mouth », ou « mercenaire grande gueule », pour son incapacité à se taire) ! Les fans ont hurlé à la trahison.
Reynolds a juré de tout faire pour réhabiliter Deadpool au cinéma. Et, pendant un moment au moins, la Fox l’a sérieusement envisagé, allant jusqu’à commander un script et, donc, un bout d’essai.
Si le film ne s’est, pour des raisons encore floues, jamais fait, le personnage lui reste toujours aussi populaire, assez pour passionner les foules à la moindre bribe d’espoir d’un nouveau film, qui le vengerait après l’infâme X-Men Origins: Wolverine.
Quoi qu’il arrive, on pourra toujours retrouver le mercenaire dans sa propre série et de nombreux autres comics publiés par Marvel, un medium dans lequel il fait toujours recette. Et, le meilleur dans tout ça… c’est que lui-même le sait !
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Les Commentaires
Désolée pour ceux que je vais spoiler mais le petit Quicksilver il n'a pas le temps de devenir un vengeur vu qu'il décède dans l'ère d'Ultron. Witch Scarlet elle par contre fera partie de la nouvelle team.
Et pour revenir au sujet de ce post je suis tout à fait d'accord avec @Chikentear Deadpool c'est pas pour les enfants et dans la même veine en moins trash Daredevil non plus. Enfin je parle de Daredevil de Netflix et pas du navet avec Ben Affleck