La saison 2 de Marvel’s Daredevil, composée de treize épisodes, est sortie en ce 18 mars à 8h01 très précisément sur Netflix, et ça démarre fort. Tellement fort que je peux dire que la saison 2 me semble meilleure que la première (j’ai vu les cinq premiers épisodes), avec des choses qui vont vite (très vite) pour Nelson et Murdock depuis la fin de la saison 1 !
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Après le succès critique unanime de la première saison, et particulièrement le consensus sur Charlie Cox, l’attente était tangible pour la saison 2. Très souvent considérée comme la série la plus adulte — notamment comme la plus audacieuse et anxiogène — de l’univers Marvel à la télé, Daredevil revient combattre le crime à Hell’s Kitchen…
Où en sont les personnages ?
Pourquoi changer une formule qui marche ? On peut la garder tout en y apportant quelques nouveaux ingrédients. Matt, après avoir réussi sa première grande mission avec Wilson Fisk, se trouve une assurance pas désagréable pour son ego. Mais très rapidement, ce dernier sera mis à mal par des confrontations avec un nouvel arrivant à Hell’s Kitchen, à savoir le Punisseur aka Frank Castle.
Matt et Daredevil, étrangement, sont deux personnes distinctes à mes yeux.
Matt et Daredevil, étrangement, sont deux personnes distinctes à mes yeux : il contient bien mieux ses accès de violence dans sa vie d’avocat. Le jour, il plaisante, se rapproche de Karen (Deborah Ann Woll), a des moments de faiblesse… et une fois son costume revêtu, il se désintéresse des motivations pour se concentrer sur le résultat : tous les moyens sont bons.
Cela se ressent moins dans cette saison 2 où sa personnalité de Daredevil prend de plus en plus le pas sur Matt, et ça fait que je m’inquiète pour lui !
Foggy (Elden Henson) a bien évolué aussi, loin de la période du comic relief où il restait complètement dans l’ombre de Matt (enfin, c’est toujours le cas quand il essaye d’attirer l’attention de Karen). Dorénavant, il parle haut et fort, et ne craint plus de se montrer plus sournois que prévu. Malgré tout, il reste loyal et fidèle à ses principes, comme le prouve sa volonté de défendre les opprimés.
Pareil pour Karen : je l’avais prise pour la blonde de service dans la saison 1, et même si effectivement elle occupe un peu ce rôle, son personnage n’est pas là pour faire la potiche et elle le rappelle ! Pour un personnage féminin secondaire, elle apporte vraiment une valeur ajoutée dans l’avancement de l’histoire, mais tempère aussi le héros.
En revanche, on voit un peu moins Claire (Rosario Dawson) cette saison, même si son passage dans Jessica Jones est mentionné furtivement.
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Un univers sombre truffé de références
Daredevil joue beaucoup sur le visuel, que ce soit dans les scènes nocturnes ou le filtre très métallisé. Oui, la série se veut froide et distante… et surtout d’une violence sans nom pour mieux refléter cette nouvelle approche des super-héros qui ne sont pas tout blancs depuis que Christopher Nolan a sorti son Batman.
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À la fin de la saison 1, ce qu’on attendait arriva : Foggy est ENFIN au courant pour la double identité de Matt.
Je ne sais pas pour vous, mais quand l’intérêt romantique ou le super bon pote du héros n’est pas au courant de sa double identité pendant huit saisons (je pense à Smallville), ça me frustre vachement. C’est pour ça que dans Supergirl par exemple, c’est cool qu’ils n’aient pas joué sur l’identité secrète envers les proches très longtemps. Bref, je m’égare.
Des endroits connus vont apparaître au long de la saison, avec des références plus ou moins évidentes pour les amateurs•trices du comics (que je ne connais pas). Au final, la touche de Frank Miller se ressent à tous les niveaux, tant dans les personnages que dans le style, et je dirais que c’est l’une des meilleures décisions.
Et bien sûr, comme toute la maison est chez Netflix, des clins d’œil à Jessica Jones tombent parfois.
Premier amour VS nouvelle Némésis
De nouvelles menaces planent au-dessus de notre joyeux duo formé par Nelson et Murdock. Le season premiere ouvre sur l’apparition du Punisseur, bien entendu. Jon Bernthal, débauché de The Walking Dead, reprend un rôle où il excelle, à savoir le gros dur au passé sombre qui le définit.
Le Punisseur va plus loin que Daredevil dans la violence, et il est prêt à tout pour rétablir un peu d’ordre — selon sa vision des choses. Les deux personnages entrent vraiment en collision, tant dans leurs manières d’agir que dans leurs motivations.
En plus, ensemble, ils vont dévoiler leurs costumes ! Enfin, pas exactement : disons que Daredevil va avoir droit à son costume propre et neuf, alors qu’on ne sait pas trop ce qu’il en est du costume iconique du Punisseur…
Parallèlement, une ombre du passé de Matt revient le hanter, et avec elle, un groupe de crime organisé aussi. Oui, je parle bien d’Elektra qui débarque seulement dans l’épisode 5, et dont je ne gardais pas un très bon souvenir avec la version de Jennifer Garner (oulala). Eh bien, la Française Élodie Yung (de la série policière Les Bleus !) change la donne. Son interprétation de la ninja-assassin et ex-petite amie de Matt mêle avec élégance manipulation et affrontement féroce.
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Comme elle provient du passé du héros, un passé où il ne savait pas encore comment il allait tourner, sa présence remet en cause la perception de Daredevil de son rôle de justicier, et ce modelage différent intrigue encore plus.
Une nouvelle menace
Le complot de cette saison se met en place très intelligemment, avec des indices distillés tout au long des premiers épisodes et des boss moyens à combattre avant d’arriver au grand méchant. L’intrigue s’annonce complexe, tout comme dans la première saison.
La Main y fait son apparition plus explicitement et remplace le Caïd (derrière les barreaux) comme grand vilain de la saison. Étroitement liée à Elektra, l’organisation de ninjas avait déjà été plus ou moins mentionnée dans la saison 1 quand Nobu (un des sbires du Caïd) avait été terrorisé par une menace inconnue suite à l’échec de ses opérations. La Main se révélera donc plus dangereuse que ce que Daredevil semble croire, en comparaison à la simple menace des Yakuzas.
En définitive, chaque camp semble avoir encore plus d’un tour dans sa manche… Et on n’oublie pas que Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist vont former la future équipe des Defenders prévue pour 2017 sur Netflix !
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