Depuis mi-janvier, l’humoriste Seb Mellia est accusé de multiples agressions sexuelles ou de viol. Une enquête publiée par Mediapart mercredi 15 mai, révèle qu’une enquête préliminaire a été ouverte, après qu’une femme a porté plainte pour agression sexuelle contre l’humoriste en novembre 2019.
« Il voulait qu’on passe à l’arrière de mon véhicule »
La plaignante, Charlotte, dont le nom a été modifié, a rencontré Seb Mellia le 10 novembre 2019 après l’un de ses spectacles, a-t-elle raconté à nos confrères de Mediapart. Après le spectacle, Charlotte prend un selfie avec l’humoriste. Sur Instagram, il lui demande de l’attendre « un peu à côté du théâtre ».
Dans sa plainte, consultée par Mediapart, Charlotte explique qu’« une fois arrivée », elle a « voulu sortir quelques effets personnels de [son] véhicule ». « Mais lorsque je me suis retournée, [Seb Mellia] m’avait bloquée contre la voiture. Il s’est ensuite collé à moi, il a posé sa main droite sur mon sein gauche au-dessus de mes vêtements. (…) Il m’a ensuite embrassée trois ou quatre fois alors que je lui disais d’arrêter, et cela, à plusieurs reprises. Il m’a ensuite dit que je l’excitais, que j’étais jolie et qu’il voulait que je l’embrasse. Il voulait qu’on passe à l’arrière de mon véhicule. »
Charlotte indique dans sa plainte être finalement « retournée à son véhicule, toujours en sa compagnie » et ajoute : « Je lui ai dit que je partais. Il a essayé de m’embrasser à nouveau mais j’ai refusé. » Elle a porté plainte le lendemain. Seb Mellia, par le biais de son avocate Émilie Saudre, affirme ne pas avoir pris connaissance de cette plainte.
Sept nouveaux témoignages
Mediapart a également pu recueillir sept autres récits mettant en cause Seb Mellia. Cinq d’entre elles affirment l’avoir rencontré lors d’un spectacle ou bien en ligne, puis avoir dîné au restaurant ou bu un verre dans un bar avec lui. Elles se seraient ensuite rendues avec lui à son domicile ou bien chez elles. Trois d’entre elles racontent alors un rapport sexuel initialement « consenti » avec le stand-uppeur, qui aurait soudain « changé de visage », passant à des rapports décrits comme « hard » ou encore « extrêmement violent », pas forcément consentis.
Deux autres femmes décrivent des rapports sexuels qui auraient eu lieu par ce qu’elles décrivent comme un effet de surprise. Érica, dont le prénom a été modifié, aurait dîné avec Seb Mellia en juin 2019. Il l’aurait ensuite raccompagnée à sa voiture et serait monté avec elle, avant de la « forcer à lui faire une fellation ». Des récits qui font écho à une enquête publiée par Télérama le 7 mars dernier, où 11 femmes accusaient Seb Mellia de comportements inappropriés, d’agressions sexuelles et de viols.
Seb Mellia conteste la totalité des faits. Par le biais de son avocate Émilie Sudre, il renvoie aux droits de réponse de l’artiste publiés dans plusieurs médias. Il y indique notamment que les « accusations de viol et d’agressions sexuelles et d’abus divers et variés »,dont il est l’objet, « sont fausses et péremptoires »,mais aussi « parfaitement choquantes et portent atteinte à [sa] réputation ». Il affirme ne pas avoir eu connaissance de la plainte déposée en novembre 2019.
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