Depuis quelques jours, un climat raciste semble s’imposer en Tunisie. À l’issue d’un Conseil de sécurité nationale qui s’est tenu le 21 février, le président tunisien Kaïs Saïed a publié un communiqué afin de trouver des « solutions urgentes » contre l’immigration subsaharienne. Il attribue aux migrants les problèmes d’insécurité et y dénonce un « plan criminel pour changer la composition du paysage démographique », comme l’a rapporté Libération.
Contrôle au faciès et violences physiques
Depuis, agressions et arrestations arbitraires de personnes noires se multiplient. De nombreux faits de contrôle au faciès et violences physiques envers les migrants et/ou les Noirs ont été documentés sur les réseaux sociaux.
Face à cela, de nombreuses Tunisiennes ont dénoncé ces violences. Depuis le 25 février, c’est sous la forme du hashtag « Mes papiers sur moi, on ne sait jamais » sur Facebook, qu’elles alertent sur la montée de violences racistes dans le pays. La campagne devenue virale consiste à se prendre en photo avec leur pièce d’identité tunisienne sur le front, et elles invitent les Tunisiennes Noires à le faire. L’organisatrice de cette initiative, Maha Abdelhamid, est membre du collectif féministe Voix des Femmes Tunisiennes Noires, comme le rapporte France 24.
Des manifestants qui réclament des « excuses » de la part du président Tunisien Kaïs Saïed
Leur but ? Exprimer leur solidarité avec les migrants subsahariens, cibles de la campagne d’arrestations et du discours politique xénophobe, mais aussi de violences que subissent les Noirs à travers le pays, qu’ils soient Tunisiens ou non.
Outre les dénonciations sur les réseaux sociaux, plusieurs centaines de manifestants ont protesté ce samedi 25 février à Tunis contre le racisme et un discours « fasciste » à l’égard des migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne. Ils demandant au président Kaïs Saïed de présenter ses excuses à la communauté noire du pays.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.