« Il n’y a pas que le sang ou les organes qui se donnent, il y a aussi le lait maternel », rapporte un reportage de La 1ère. Et en Outre-mer, les hôpitaux sont très demandeurs, car les autorités sanitaires craignent une pénurie de lait lyophilisé, soit issu de dons, sur les territoires ultra-marins.
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Ce lait est destiné aux nouveau-nés dotés de certaines pathologies, ou alors aux grands prématurés. Il leur est donné lorsque la mère n’a pas assez de lait pour nourrir son bébé hospitalisé, ou encore quand elle ne peut pas le faire à cause de contre-indications médicales.
Une production suspendue pendant six mois
Ainsi, ce lait est récolté et conservé dans des lactariums, dont il en existe 34 en France. Seuls deux sont en Outre-mer, en Martinique et en Guyane, rapporte encore La 1ère. Mais ces derniers ne peuvent pour l’instant pas recueillir de dons anonymes et fonctionnent uniquement pour les besoins internes des hôpitaux de Fort-de-France et Cayenne, et non pas ailleurs.
Ainsi, pour répondre aux besoins de tous les hôpitaux ultramarins, un lactarium basé à Marmande, dans le Lot-et-Garonne, s’en occupe. Mais celui-ci doit déménager à partir de juin 2024 au CHU de Bordeaux, et sa production de lait lyophilisé sera suspendue pendant au moins six mois.
Plus de bébés prématurés en Outre-mer qu’en hexagone
Pour éviter la rupture de stock sur cette période, le ministère de la Santé a donc appelé le 14 février à « une nécessaire mobilisation nationale », notamment pour les Outre-mer, qui comptent plus de naissances prématurées qu’en hexagone. Car en 2022, 1,7 % des bébés vivants nés dans les Outre-mer étaient de grands prématurés et prématurés extrêmes, contre 1,1 % en France hexagonale.
Des prématurés qui ont en moyenne besoin de 18 à 20 litres de lait lors de leur hospitalisation. Ainsi, selon Jean-Charles Picaud, président de l’association des lactariums de France (ADLF), « Un petit biberon de 100 ml de lait par jour pendant 15 jours suffit » pour « permettre la vie à un autre enfant », a-t-il déclaré à La 1ère.
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