Depuis l’abrogation de la loi Roe v. Wade en juin dernier, les récits de femmes auxquelles on refuse un avortement malgré un risque de santé se multiplient. Dernier exemple en date, celui de Mayron Hollis, dans le Tennessee, qui s’est vu refuser une IVG pour sa grossesse extra-utérine potentiellement mortelle. Elle a du subir une hystérectomie d’urgence, soit une ablation de l’utérus, et est par conséquent devenue stérile, a révélé ABC.
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Car l’été dernier, peu de temps après la naissance de son premier enfant, Mayron Hollis et son mari apprennent qu’elle est enceinte. Selon les médecins, cette nouvelle grossesse était à risque. En effet, elle était extra-utérine, l’embryon s’étant implanté dans la cicatrice de la césarienne de sa grossesse précédente.
Une IVG refusée malgré un risque mortel
Des complications qui peuvent entraîner une grave hémorragie mortelle post-accouchement, ainsi que des risques d’infertilité. Le couple décide alors d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Mais cet avortement leur a été refusé, le Tennessee au moment des faits, faisait partie des États ayant abrogé ce droit, sans exception. Trop peu de médecins étaient alors disposés à fournir les soins dont la patiente avait besoin, craignant d’être arrêtés.
N’ayant pas les moyens d’avoir recours à une IVG dans un autre État, au fur et à mesure que la grossesse progressait, les complications se sont multipliées, jusqu’à ce que la vessie de Mayron Hollis explose, ce qui a provoqué une forte hémorragie. Finalement, elle a dû subir une hystérectomie d’urgence, seul moyen selon les médecins de contenir les saignements.
Elle a également été accouchée d’urgence, par césarienne, d’une fille née prématurée. Depuis sa naissance, ce bébé est resté hospitalisé durant deux mois, et subit de lourds traitements médicaux.
Depuis l’expérience de Mayron Hollis, les législateurs du Tennessee ont ajouté une exception aux lois sur l’avortement de l’État qui permettrait une IVG aux femmes subissant des grossesses extra-utérines, similaires à celles de Hollis. Du côté des femmes, la riposte est en marche. En mars dernier, cinq femmes – dont deux enceintes – avaient porté plainte contre l’État du Texas pour entrave à leur avortement.
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