Depuis l’abrogation de la loi Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’IVG aux États-Unis, les cas de femmes ne bénéficiant pas de soins médicaux adaptés suite aux restrictions d’accès à l’avortement se multiplient. Mais l’offensive judiciaire est, elle, également présente.
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Comme dans le Nebraska, Jessica Burgess, une mère, a plaidé coupable devant un juge pour avoir, en 2022, donné à sa fille de 17 ans, Celeste, alors enceinte de 20 semaines, une pilule abortive. Elle a également plaidé coupable pour l’avoir aidée à brûler et enterrer le fœtus.
Sa fille, aujourd’hui âgée de 18 ans, a été inculpée en tant qu’adulte et a plaidé coupable en mai d’avoir enlevé, et dissimulé/abandonné un cadavre. Un avortement illégal, le Nebraska interdisant depuis 2010 l’IVG après 20 semaines – interdiction abaissée à 12 semaines depuis mai dernier.
Arrêtées à cause de Facebook
Même si cette loi était présente avant l’annulation de Roe v. Wade, cette offensive judiciaire a particulièrement inquiété outre-Atlantique, car c’est à cause de Facebook que les deux femmes ont été mises en accusation en août 2022. Le réseau social avait transmis à la police les messages que l’adolescente échangeait avec sa mère concernant cet avortement.
Une information qui avait inquiété de nombreux défenseurs du droit à l’IVG, notamment à cause de la confidentialité des données des utilisateurs du réseau social. Si Facebook a assuré avoir répondu à une requête judiciaire sans savoir qu’il était question d’avortement, les défenseurs du droit à l’IVG s’inquiètent que ce cas soit le premier d’une longue série.
Jessica Burgess doit connaître son verdict le 22 septembre, tandis que sa fille, doit en prendre connaissance le 20 juillet. Cette dernière risque jusqu’à deux ans de prison.
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