Live now
Live now
Masquer
V9_ENSEMEKHTOUES_PAD.508.Still022
Culture

Dans l’Antiquité, valait-il mieux être une femme en Égypte ou en Grèce ?

Disponible depuis le 5 janvier 2022, la série historique et humoristique Damoiselle, débarque sur TV5MONDEplus. A cette occasion, on vous dévoile 3 faits surprenants sur la place de la femme dans la société, au fil des siècles.

D’apparence centrée sur le maquillage et le bien-être, la série Damoiselle aborde en filigrane la condition de la femme dans la société. Et si le chemin est encore long pour l’égalité et la fin des violences faites aux femmes, la série portée par Ambre Larrazet et diffusée à partir du 5 janvier 2022 sur TV5MONDEplus rappelle avec subtilité certains moments où c’était pire.

La comédienne prête ses traits à une palette de personnages féminins allant d’Elantia la Gauloise à Suzon la Résistante, afin qu’elles nous confient, sous forme de tutos, leurs astuces beauté. Ces épisodes humoristiques sont également l’occasion d’en apprendre davantage sur la condition des femmes à travers les siècles, grâce à Julien Magalhaes.

Cet instagrammeur et expert histoire, veille de son côté au réalisme de la série afin de contextualiser davantage les diverses époques ainsi que la place des femmes à travers les siècles. C’est à cette occasion que l’on a voyagé dans le passé pour dénicher des faits sur la condition des femmes dans les siècles précédents. Un conseil : accrochez-vous !

Durant l’antiquité, il valait mieux vivre en Égypte !

V9_ENSEMEKHTOUES_PAD.3087.Still023
Et ouais. Extrait de Damoiselle sur TV5MONDEPLUS.

L’Égypte antique laissait beaucoup de liberté aux femmes. Si celle-ci variait selon leurs castes, la plupart d’entre elles pouvait posséder des biens, gérer leur patrimoine au même titre que les hommes, diriger des entreprises, exercer la médecine ainsi que des fonctions dans l’administration, dans les sciences ou encore le haut-fonctionnariat.

Les femmes étaient aussi traitées comme égales aux hommes et défendues devant les Tribunaux comme telles, car protégées par la loi.

Un constat qui, une fois qu’il est mis en parallèle avec les conditions des femmes dans la Grèce antique, a de quoi nous surprendre. Relativement libres durant l’époque archaïque, les femmes vont être privées petit à petit de leurs droits, d’abord en les considérant comme des incapables et des éternelles mineures. Elles n’accédaient jamais au statut de citoyen.

Au Moyen Âge, c’est la descendance qui compte

V9_ELANTIA_PAD.3085.Still033
Mauvais délire. Extrait de Damoiselle sur TV5MONDEPLUS.

Le Moyen Âge dura 1000 ans et a laissé une grande place à l’éducation, au commerce, au pouvoir politique, de beaucoup de femmes. Malgré ses avancées en France, leur futur était déjà tout tracé dès l’enfance, surtout lorsqu’elles provenaient familles qui possédaient du patrimoine à transmettre. La première étape, le mariage bien entendu arrangé, était notamment motivée par des considérations politiques et économiques s’agissant des classes plus élevées.

Majeures dès l’âge de 12 ans, les femmes se mariaient donc très vite, et étaient parfois même fiancées avant l’âge de 10 ans. Quant aux populations les plus pauvres, elles se mariaient en général plus tardivement. Néanmoins, le but de chacune, quel que soit leur rang social, était unique : celui des enfants et de leur éducation. Cependant chaque situation était différentes, et le consultant en histoire de la série le nuances très intelligemment dans les épisodes Éclairages qui viennent compléter la série.

Considérées comme des mères avant tout, l’objectif des femmes était d’assurer une large descendance. Si les femmes riches pouvaient bénéficier des soins et de l’attention de nourrice, ce n’était évidemment pas le cas des classes précaires, qui donnaient naissance plus tardivement.

Quand l’arrivée du XIXe siècle rime avec hypocrisie

V9_SUZON_PAD.3181.Still016
Ah bon ? Des droits ? Vous êtes sûrs ? Extrait de Damoiselle sur TV5MONDEPLUS.

La condition de la femme a évolué de manière paradoxale après la Révolution Française. Alors qu’elles ont joué un rôle non négligeable en 1789, elles se voient pourtant dépourvues d’un droit d’expression politique.

Par ailleurs, en 1804, Napoléon débarque avec son fameux Code Civil afin d’ériger en droit la domination de l’homme sur la femme. L’autorité du mari ou du père sera également l’un des diktats codifiés par l’Empereur.

Sur le plan juridique, les femmes seront soumises à des interdictions et à une surveillance constante de leur famille. Or, c’est surtout la question du mariage et de l’adultère qui fonde ici l’exemple le plus parlant en termes d’inégalité. En cas de tromperie, le mari volage n’écopera que d’une amende tandis que la femme risquera une peine de prison.

Histoire d’en remettre une couche, viendra également s’ajouter à cela l’interdiction du divorce, en 1816.

Bien qu’il y ait des percées féministes durant le XIXe siècle, notamment en termes d’éducation grâce à la loi Duruy de 1867, qui oblige l’État à ouvrir des écoles de filles en nombre équivalent à celui des écoles pour garçons, ces avancées sont encore une fois paradoxales. Elles reflètent finalement ce que la société attend des femmes en les orientant vers des écoles enseignant la puériculture ou les travaux ménagers. Merci le progrès !

Humoristique et axée sur les rituels beauté des femmes à travers les siècles, la série Damoiselle prend aussi pour toile de fond les inégalités entre les hommes et les femmes ainsi que les injustices subies par ces dernières. Dans ce programme de TV5MONDEplus disponible le 5 janvier, Ambre Larrazet personnifie différents visages de la femme, à travers les siècles. Elles ont toutes pour point commun d’être drôles, sûres d’elles, mais aussi, dans un sens, indépendantes.

Regardez Damoiselle dès maintenant

Cet article a été réalisé en collaboration avec TV5MONDEplus, plateforme de vidéo à la demande francophone gratuite, disponible sur application et tv5mondeplus.com

Damoiselle, une série produite par Taleseed et Et bim  
Imaginée par Queenie Tassell (co-autrice et co-réalisatrice), Ambre Larrazet (interprète, co-réalisatrice, co-autrice) et Ambroise Carminati (co-auteur).

À lire aussi : Ces 3 techniques beauté historiques qu’on a bien fait d’oublier

Les Commentaires

7
Avatar de Sophie Castelain-Youssouf
20 janvier 2022 à 15h01
Sophie Castelain-Youssouf
Merci d'avoir pris le temps d'ajuster le texte @Sophie Castelain-Youssouf c'est une chouette idée de partenariat, les articles sur les rituels de beauté et d'hygiène oubliés sont très sympathiques !
Avec plaisirs @KittyKiller
1
Voir les 7 commentaires

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin