C’est une avancée locale que l’on aimerait bien voir s’étendre à l’échelle nationale. Après Saint-Ouen en mai dernier, c’est au tour de la commune d’Abbeville, dans la Somme, d’instaurer un congé menstruel pour les agentes de la ville, a révélé France Bleu.
Le conseil municipal de la commune a voté à l’unanimité son expérimentation ce lundi 10 juillet. Ainsi, les agentes d’Abbeville pourront y bénéficier à partir du 1er janvier 2024, et pendant un an.
Et comment ça marche ? Les agentes devront présenter un certificat médical, et celles qui souffrent de règles douloureuses et/ou d’endométriose, pourront obtenir des jours de congés payés.
À Saint-Ouen, deux jours de congés
Si d’ici un an, la mairie se rend compte que le certificat médical peut poser un problème quant à l’obtention des congés, elle envisage de faire des modifications. « On verra à ce moment là », a déclaré auprès de France Bleu Michelle Delage, déléguée CGT à la mairie d’Abbeville.
Si l’on ne sait pas encore combien de jours de congés sont accordés, à titre de comparaison, la ville de Saint-Ouen, elle, en accorde deux, sous présentation de certificat médical. Elle propose aussi d’aménager l’emploi du temps des bénéficiaires, ou qu’elles puissent travailler à leur domicile, sans qu’aucune journée de carence ne leur soit décomptée.
Ces expérimentations locales peuvent-elles pousser à une législation nationale ? Fin mai, les députés écologistes ont déposé une proposition de loi à l’Assemblée Nationale sur le congé menstruel. Elle prévoit 13 jours de congés par an. Pour l’instant, en Europe, seule l’Espagne a franchi le pas, en adoptant le congé menstruel pour toutes.
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