« Dites-moi, pour qui vous prenez-vous ? »
MARINA nous engueule clairement dans sa nouvelle chanson Purge The Poison. Mais on ne va pas se mentir : on mérite.
Sortie le 14 avril, Purge The Poison est la nouvelle chanson de la chanteuse pop MARINA. Elle succède à Man’s World, sortie en novembre 2020, les deux singles faisant partie de l’album ANCIENT DREAMS IN A MODERN LAND, à paraître le 11 juin 2021. Dans ce nouveau morceau, l’artiste y dénonce sans langue de bois comment l’être humain détruit la Terre et se détruit lui-même.
« Purge The Poison », une engueulade en bonne et due forme
Dans cette nouvelle chanson, MARINA ne mâche pas ses mots : en tant qu’humains, on fait n’importe quoi et il est temps de revenir sur le droit chemin. Vite.
Personnifiant la Terre, elle rappelle certains événements marquants : les guerres menées par les États-Unis, par exemple, ou encore le moment où Britney Spears s’est rasé le crâne en 2007 et où tout le monde l’a juste considérée folle.
Dans le refrain, elle explique qu’il lui faut « purger le poison de son système, jusqu’à ce que les êtres humains écoutent ». Tout ce qui se passe en ce moment, notamment avec la crise sanitaire à laquelle elle fait aussi référence, serait-il un moyen pour la planète de faire le ménage afin qu’on puisse vivre de meilleurs jours ? On dirait bien que c’est ce que la chanteuse laisse sous-entendre.
La renaissance de l’espoir par et pour les femmes
Parce que oui, MARINA nous gronde copieusement mais elle nous rassure aussi : tout n’est pas perdu. Parce que les femmes sont là et que le patriarcat peut compter ses heures.
Cette petite tape sur le dos, on l’a dès le début du single quand même :
« Toutes mes amies sont des sorcières et on vit à Hollywood/Salopes mystiques formant notre propre sororité/Pendant que la société s’effondre, on se réforme discrètement/On protège la planète, on répare nos propres erreurs »
Puis, à la fin du deuxième couplet, la chanteuse parle du mouvement MeToo comme la fin d’une époque
:
« Harvey Weinstein est parti en prison, MeToo s’est dévoilé/La vérité et toute sa gloire, la fin d’une histoire »
Et qui dit fin d’une ère, dit début d’une nouvelle. Dans l’avant dernier pré-refrain, MARINA affirme que « la vie telle que nous la connaissons appartient à hier » et que « nous pouvons maintenant nous regénérer »… grâce à la libération des femmes.
« Je veux simplement un monde dans lequel je peux voir le féminin/(…) On possède la puissance féminine, on reprend ce qui nous appartient ».
Pas de subtilité ici : il faut que les femmes, opprimées depuis trop longtemps, reprennent le pouvoir. Ce faisant, notre planète pourra renaître : « La Terre est comme une rose blanche, nuage silencieux de pétales froids/Un lieu si corrompu où la chaire et le sang d’ange sont vendus/Le féminin renaît, incrusté de rosée de diamant/Il a vu que l’aube arrivait, tout le monde savait »
Voilà voilà : si les femmes s’élèvent, la Terre renaît. C’est beau.
Un clip simple mais efficace
Si les paroles sont très imagées, le clip est quand même pas mal sobre.
Dans le clip de Man’s World, sorti en novembre 2020, les paysages arcadiens occupaient une grande place et les quelques figurants aussi. Il y avait une vibe Grèce antique qu’on kiffait bien.
Dans Purge The Poison, on avance un peu dans le temps : direction les années 1980. Il y a un fond noir, MARINA (dans l’eau de temps en temps), une bouche et des mains gantées qui apparaissent par-ci par-là, et puis c’est tout.
Il faut dire que les costumes, maquillages et coiffures se suffisent peut-être à eux-mêmes tant ils sont colorés et clinquants. Sans parler du montage dynamique et d’une MARINA qui bouge vraiment pas mal.
En tout cas, le message passe : on imagine que le fond noir représente la Terre, qui est donc en piteux état, et que MARINA, en tant que femme, représente l’espoir avec toutes ces couleurs.
Avec cette nouvelle chanson, il semblerait que c’est une MARINA très en colère, très engagée et très féministe qu’on va retrouver dans son cinquième album. Si en plus on peut avoir des clips soignés qui rappellent différentes époques (le « ancient dreams » du titre de l’album ne peut pas nous décevoir tout de même), on ne peut que dire oui !
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Les Commentaires
Mais pour le fond, j'ai toujours un peu de mal avec les artistes qui posent leur texte en mode donneur/donneuse de leçons, surtout sur des sujets "tendances" comme l'environnement - qui à mons sens aurait bien plus besoin d'actions concrètes que de belles paroles. Au final ça me donne surtout une impression d'opportunisme