Selon les révélations du magazine états-unien The Hollywood Reporter, le compositeur fétiche de Tim Burton, Danny Elfman, à qui l’on doit entre autres la BO d’Edward aux mains d’argent et le générique des Simpsons, serait accusé de « grooming » et d’agression sexuelle par une deuxième femme, dont l’identité reste inconnue.
Un témoignage qui fait écho à celui de Nomi Abadi
La plaignante aurait porté plainte auprès de la Cour supérieure de Los Angeles pour des faits d’agression sexuelle, de violence basée sur le genre et de harcèlement sexuel. Elle accuse par ailleurs le compositeur de violence émotionnelle et de négligence.
Les faits présumés auraient débuté en 1997 alors que la plaignante avait 21 ans et étudiait à la New York Film Academy. Elle aurait rencontré Danny Elfman, 47 ans à l’époque, dans une soirée et ce dernier l’aurait « prise sous son aile » dans un premier temps.
Mais ce mentorat se serait rapidement transformé en prédation. Dans la plainte, relayée par The Hollywood Reporter, la plaignante affirme que lorsqu’ils étaient seuls, le compositeur « retirait ses vêtements jusqu’à ce qu’il soit entièrement nu, et se promenait ainsi devant elle, montrant ses parties génitales. Il disait que c’était la seule façon pour lui de travailler, d’être créatif et d’avoir du succès ». En position de faiblesse face à cette personnalité de l’industrie musicale, la jeune femme se serait sentie obligée de subir le comportement de Danny Elfman.
Il l’aurait hébergée alors qu’elle cherchait un appartement à Los Angeles, partageant le même lit, elle habillée et lui nu. La plaignante raconte avoir finalement coupé les ponts en 2002, lorsqu’il lui aurait avoué se masturber à chaque fois qu’ils dormaient ensemble.
Ce témoignage fait écho à celui de la musicienne Nomi Abadi, dont la plainte, qui date de 2017, a été révélée par le magazine Rolling Stone en juillet dernier. Cette dernière accusait Danny Elfman de s’être masturbé devant elle, sans son consentement. Comme le retracent nos consoeurs de Konbini, « le compositeur avait alors trouvé un arrangement financier, sous le contrôle d’un·e juge, avec la victime présumée en échange de son silence. Mais les clauses de ce silence avaient sauté, puisque Danny Elfman n’aurait pas versé les 85 000 dollars sur les 830 000 qui étaient convenus ».
Les conseils du compositeur ont rejeté ces nouvelles accusations, qu’ils estiment « sans fondement et absurdes ».
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