Ok, j’avoue, je n’ai jamais eu le fantasme très sain. Je n’y peux rien : les garçons trop propres sur eux laissent mon boxer au point mort. Je ne suis pas du genre à faire la cour à celui qui gagne à la fin. Si je pouvais, je laisserais toujours le héros se faire bouffer et le Prince sur son trône (sauf s’ils gouvernent Narnia, évidemment).
J’aime les hommes sombres, froids, à l’esprit aiguisé et piquant comme des braises.
Hannibal Lecter fut ma plus grande révélation. Je rêvais de ses lèvres pincées prononçant mon nom en mâchant chaque syllabe, de séances d’acupuncture avec des cure-dents, de manger aux chandelles avec ma voisine (dans mon assiette)… Bref, je le voulais tout entier, de la tête aux doigts de pieds.
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Pourtant, tout comme je me suis lassée des Buffalo à flammes, mon penchant pour le célèbre cannibale s’est peu à peu atténué, les mois passant (et la troisième saison d’Hannibal n’arrivant pas). Triste comme les pierres, j’errais sur l’Internet mondial, sans plus aucune photo à chérir ni à poster sur mon Tumblr. Je n’étais plus qu’une coquille vide, une âme en peine cherchant la concupiscence virtuelle en vain.
Mais ça, c’était sans compter sur la quatrième saison d’American Horror Story…
Freak Show aborde un thème qui m’est particulièrement cher : les monstres humains, ces personnes difformes qui servaient autrefois de bêtes de foire aux cirques itinérants. Cette saison explore la part monstrueuse qui peut se cacher en chacun de nous et qui, évidemment, ne se trouve pas forcément dans une excroissance ou une infirmité.
C’est alors que Dandy est apparu.
Walter White n’a jamais imaginé le potentiel sexy de son slip.
Est-ce un garçon au physique plutôt avantageux, aux boucles ébène, au sourire ravageur et aux qualités de coeur et d’esprit inimitables ? Bien sûr que non.
Dandy (Daniel) Mott est sans doute le personnage le plus infernal que ta télévision a dû supporter depuis un bon bout de temps. C’est un fiston-à-sa-maman, pourri jusqu’à l’os par des cadeaux qu’il ne mérite pas, aux cheveux si gominés qu’ils font office d’attrape-mouche, à l’élocution insupportable et à l’âme aussi noire qu’un caillot de sang.
Pourtant, il m’a suffi d’une seconde pour tomber sous le charme de son air de bébé colérique qui exige qu’on lui gratte le dos. Parce qu’au fond, si Dandy est aussi dérangé, il ne faut pas lui en vouloir : c’est à sa mère que revient la faute ! Ce pauvre garçon élevé dans l’opulence a fini par se lasser de tout ; plus rien ne trouve grâce à ces yeux, eux qui ont déjà tout. Comment ça, je lui « cherche des excuses » ? Je t’interdis de blâmer cette pauvre âme. Non. Vraiment. Arrête.
Chacun possède sa part d’ombre, la sienne est simplement un peu plus pesante, voilà tout…
Dandy est de ces psychopathes détraqués qui agissent par pulsion et non par discernement. Il ne distingue pas le bon du mauvais. Il est un peu comme cette petite fille que j’étais, décapitant avec des gravillons les gendarmes accrochés deux par deux dans les tas de bois…
Ne me regarde pas comme ça, ça me fait mal.
Pardon. (via)
Bref, j’ai décidé de vivre dangereusement, et tant pis si je finisse en boudin blanc. Dandy m’apprendra à parfaire mon geste au cricket, je perdrai mes doigts dans son pantalon trop haut, nous gonflerons des ballons de baudruche, nous prendrons un bain dans le sang de nos ennemies puis nous comparerons qui de nous deux fait la meilleure imitation de Ronald (pas forcément dans cet ordre-là). Vivre avec Dandy me donnera une dose de régression positive pour trois ans au moins.
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Mon keum, roi du Mémo-mime.
Je sais, vous me direz que je suis en train de faire une grosse bêtise. Pourtant, sachez que quand j’ai les cartes en main, je sais presque toujours quoi en faire pour être la première à dire « Uno ».
Comme affirmait ce bon vieux Evene.fr, « À vouloir supprimer tous les risques, c’est la vie elle-même qu’on réduit à rien ». À l’heure où certaines cherchent des garçons qui n’ont pas perdu leur cédille, j’ai décidé pour la part de me maquer avec le pire d’entre eux.
Au moins, je sais ce qui m’attend. À la vie, et surtout à la mort.
Yolo.
« Mais chéri, tu avais promis de te calmer dans les transports en commun… »
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