Le 15 novembre dernier, le film Avant que les flammes ne s’éteignent sortait dans les salles obscures. Avec son sujet de société préoccupant et peu représenté au cinéma (les violences policières) et son un casting de choix mené par la populaire Camélia Jordana, le film inspiré de l’affaire Adama Traoré avait tout pour être une réussite.
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Seulement, la fachosphère en a décidé autrement. Le film a fait l’objet d’une attaque virtuelle orchestrée via Allociné, où le nombre d’étoiles du film s’est vu plombé par une multitude de notes médiocres ayant, pour certaines, été postées avant 9 heures du matin, horaire des premières séances de cinéma.
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« Si ce film, dérange, c’est bien qu’il dit quelque chose de notre société«
Sur les réseaux sociaux, Camélia Jordana a refusé de se taire face à cette attaque menée par l’extrême-droite. Dans un message posté le 24 novembre, l’actrice et chanteuse a dénoncé la virulence envers une œuvre qui dénonce la violence subie par des personnes racisées en France. « Qui peut rester insensible à la mort d’un enfant ? Qui peut rester de marbre devant la fille d’une famille endeuillée ? », a-t-elle demandé, avant de répondre :
« Spoiler alert : la fachosphère, dont les quelques neurones restants s’agitent à la simple évocation des termes “violence policière ».
Pour Camélia Jordana, le fait que ce film ait été la cible de la fachosphère ne relève pas du hasard : « Si ce film, ainsi que son regard, dérange, c’est bien qu’il dit quelque chose de notre société. »
Dans le long-métrage de Mehdi Fikri, Jordana incarne une sorte d’alter ego d’Assa Traoré, sans que le film ne revendique cette affiliation. La comédienne y joue une jeune femme en lutte après que son petit frère a été tué par des policiers suite à une interpellation.
Racisme et misogynie
Celle qui a chanté en mémoire des résistantes et résistants de la Seconde Guerre mondiale et posé en Marianne en couverture de l’Obs a conclu son message en s’adressant à ses cyberharceleurs : « Je ne laisserai personne remettre en doute ma place et mon appartenance à [son] pays et à la République. Que cela plaise ou non, j’incarne la France d’aujourd’hui. »
Face à cette situation, la Société des réalisateurs de films (SRF) a apporté un soutien clair à Camélia Jordana, condamnant le « harcèlement abject » subi par Camélia Jordana sur les réseaux sociaux, soulignant la violence raciste et misogyne des attaques dirigées contre elle.
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