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Société

Marion Séclin s’exprime dans Cyber harcelées, chroniques de l’impunité 2.0

Le cyber harcèlement, comme celui qu’a subi Marion Séclin à l’été 2016, n’est pas un phénomène isolé. C’est un véritable problème de société, mis en lumière dans le documentaire d’Anaïs Condomines : Cyber harcelées, chroniques de l’impunité 2.0

C’est la première fois qu’elle s’exprime sur le cyber harcèlement dont elle a été, et continue d’être la cible depuis ses premières vidéos sur le féminisme, publiées sur madmoiZelle.

Marion Séclin témoigne dans Cyber harcelées, chroniques de l’impunité 2.0, réalisé par Anaïs Condomines.

Retour en arrière : en mai 2016, Marion fait des vidéos sur madmoiZelle, autour de thématiques féministes.

Ironie de l’histoire, c’est en réaction à une vidéo contre le harcèlement… qu’elle se retrouve harcelée sur les réseaux sociaux.

En quelques semaines, et depuis, ce sont plus de 40 000 commentaires insultants, de menaces de viol et de morts qui lui sont envoyées.

À lire aussi : John Oliver dénonce le harcèlement misogyne en ligne

Les mois passent, et le harcèlement se poursuit, dans les commentaires de toutes ses vidéos, comme celles qui sont postées sur la chaîne d’Actuality, à la rentrée 2016.

Marion Séclin, « championne de France de cyber-harcèlement »

Nous avions fini par publier un « récap » de toute cette histoire en novembre 2016, Petit précis de cyberharcèlement illustré en 295 commentaires.

« Que se passe-t-il quand une jeune femme, dans ce cas Marion Séclin, jouissant d’une certaine notoriété sur YouTube, décide de prendre la parole en vidéo sur le sujet du féminisme ?

Accrochez vos ceintures, on fonce vers la Haine avec un grand H sur l’autoroute du cyber-harcèlement. »

Cette histoire, racontée en 295 captures d’écrans de menaces et d’insultes, Marion Séclin en a fait une conférence TEDx : elle l’a présentée lors de la soirée EQUALIciTY, organisée par TEDxChampsÉlyséesWomen, vendredi 3 novembre.

Hasard du calendrier et de l’actualité, ce jour-là, toute la presse publiait une tribune en soutien à Nadia Daam. 

Elle aussi est en proie à une vague de cyber harcèlement, déclenchée par les mêmes raisons que Marion, deux ans plus tôt : une vidéo qui n’a pas plu

Le cyber harcèlement raconté par celles qui le subissent

L’histoire de Marion est loin d’être isolée, c’est malheureusement devenu un phénomène récurrent, un phénomène « chronique ».

C’est ce que montre Anaïs Condomines dans son documentaire, Cyber harcelées : chroniques de l’impunité 2.0. Plusieurs femmes victimes de cyber harcèlement y témoignent.

Le point commun de toutes celles qui témoignent dans ce documentaire, c’est d’avoir pris la parole pour défendre les idées auxquelles elles croient.

Pas besoin d’être militante, d’être journaliste, d’être une activiste pour se retrouver la cible d’un cyber-harcèlement. Il suffit de prendre la parole.

Si cette parole dérange, offusque, braque, déplaît, c’est assez pour déclencher insultes et menaces.

À lire aussi : Les forums de Jeuxvideo.com, un bouillon de culture misogyne ?

Cyber harcelées le montre : il n’y a pas que dans la rue que les femmes sont exposées à la violence et au harcèlement.

Internet est un espace public comme un autre, et dans cet espace non plus, les femmes ne sont pas libre de s’y exprimer, sans risquer des conséquences.

À lire aussi : Le sexisme sur Internet n’épargne pas les adolescentes françaises

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Les Commentaires

17
Avatar de skippy01
26 novembre 2017 à 13h11
skippy01
Double post, mais j'ai une super idée de concept pour enfin combattre efficacement le cyberharcèlement.

Ça consisterait à envoyer à une personne volontaire un des réactions harcelantes dont on (ou quelqu'un d'autre) aura été victime, et pour chaque réaction (qui peut se définir par n'importe quelle publication virtuelle (tweet, statut FB, vidéo, commentaire, etc...), la personne versera p.ex. à l'aide d'un crowdfunding 1€ à une association luttant contre la cyberhaine. Ce seront donc les cyberharceleurs qui vont financer la lutte contre le cyberharcèlement, bref ça va troller les trolls.

On pourrait même aller plus loin en redirigeant les fausses commandes de nourriture vers les restos du cœur et/ou les banques alimentaires.
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